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La persistance du problème de l'intolérance et l'utilisation systématique de la violence dans le conflit entre adeptes de croyances différentes sont des données qui caractérisent le Bas-Empire romain. Le présent article entend interroger le sens politique de l'intolérance religieuse au IVe siècle à travers, plus particulièrement, l'analyse de la Cinquième Oratio de Themistius de Byzance, l'un des principaux auteurs de l'époque.

Le Livre II, partie 2 du De sacramentis christianae fidei de Hughes de Saint-Victor développe une réflexion sur les relations hiérarchiques entre puissance spirituelle et puissance terrestre. Héritière à certains égards des thèses grégoriennes de la supériorité du spirituel sur le séculier, cette réflexion s'en démarque cependant, d'une part en retrouvant la logique très fortement dualiste délaissée par les grégoriens, qui assigne à la puissance terrestre une autonomie d'action dans le domaine des affaires terrestres, d'autre part en s'inspirant des développements du Pseudo-Denys l'Aéropagite pour construire l'image d'une hiérarchie séculière ordonnée sous la puissance royale et étroitement subordonnée à cette dernière.

La proclamation de l'égalité devait entraîner, non seulement l'abolition des privilèges dès la nuit du 4 août, mais encore celle des « signes de féodalité » le 19 juin 1790 ; les décorations honorifiques seront aussi bientôt frappées de discrédit. Tout système de distinction ne disparaît pas pour autant sous la Révolution française ; cependant « l'égalité absolue étant la base de la Constitution, les récompenses doivent être calculées de manière à ne pas la blesser ». Cette contrainte sera désormais assumée à travers différents procédés qui universaliseront un principe d'émulation honorifique, fondé sur l'exemplarité civique.

Cette étude se propose d'analyser certains aspects du soubassement historiographique de la pensée politique de François Guizot. S'il est certain que sa politique scolaire est largement fondée sur une vision progressiste de l'histoire, on n'a peut être pas assez souligné la part qui revient à la rhétorique dans l'élaboration de cette pensée du progrès. Ainsi, l'exposé de 1828 peut-il non seulement se lire comme un cours d'histoire, mais également s'entendre comme une injonction politique à effet immédiat. Le sens de cet article est de repérer les voies par lesquelles l'évocation du passé peut ainsi se conjuguer au présent.

Le thème de l'auto-administration (Selbstverwaltung) occupe au XIXe siècle une place capitale dans la pensée allemande. En l'absence d'un régime parlementaire et, jusqu'au dernier quart du siècle, d'une constitution à l'échelle du Reich, les auteurs se concentrent sur les modalités de participation de la société civile à la vie politique à travers les collectivités territoriales ou les institutions corporatives. S'appuyant sur la distinction entre société et État thématisée par Hegel, ils soulignent la différence entre le modèle français, qui privilégie selon eux l'intérêt privé, et le modèle allemand, qui subordonne la société civile à l'État.

Le mot « Ésotérisme » est apparu en 1828 sous la plume d'un historien protestant de la gnose, Jacques Matter. Il devait ouvrir un espace de libre recherche intellectuelle dans l'ambiance des remises en ordre postrévolutionnaires. À ce titre il fut adopté en priorité, et cela malgré des obscurités et des ambiguïtés qui durent encore de nos jours, par des milieux contestataires hostiles tant à « l'ordre moral » qu'à « l'ordre bourgeois ». Des francs-maçons, les premiers socialistes, autour de Pierre Leroux, d'Enfantin, l'éditeur révolutionnaire Maurice Lachâtre dans ses Encyclopédies Populaires répandirent la notion dont le succès s'étendit rapidement.