Contenu du sommaire : L'Éducation nationale

Un rappel historique permet de comprendre les caractéristiques actuelles des systèmes éducatifs, notamment en France. L'héritage du passé reste au centre du débat contemporain sur le caractère inégalitaire de l'enseignement. Il importe aujourd'hui de résoudre le problème du "collège unique" qui a fait faillite dans sa mission d'intégration.

Depuis plus de vingt ans, l'enseignement supérieur s'est profondément transformé. Cette transformation a accompagné le développement à marche forcée que la France a connu parallèlement. C'est pourquoi l'université d'aujourd'hui avec la masse de ses étudiants, le renouvellement de ses enseignants et l'accroissement de leur nombre, l'extension de ses espaces ne ressemble plus à celle d'hier.

- Une mutation dans les fonctions de l'école, - De nouvelles politiques scolaires au niveau central, - De nouvelles politiques scolaires au niveau local, - De nouveaux modèles de formations?, - L'individualisation de la "formation" tout au long de la vie.

La question fondamentale pour la définition des missions de l'école de savoir si l'instruction doit l'emporter sur l'éducation (ou vice-versa) remonte au moins à la révolution française, et se noue à ce moment-là.

L'université vit un paradoxe. Elle attire de plus en plus de jeunes, persuadés que les formations supérieures leur simplifieront la recherche d'un emploi. En même temps, elle est de plus en plus critiquée sur ses modes de fonctionnement et les débouchés qu'elle offre.

Personne ne conteste l'importance d'une bonne formation professionnelle pour les jeunes. Pourtant cette formation est loin d'être en tête sur l'agenda des pouvoirs publics comme des ministres de l'éducation nationale.

"Nul problème français en cette fin de siècle n'égale en importance celui de l'éducation nationale parce qu'il est la racine de tous les autres. Aucune institution ne mérite, avec plus d'urgence, d'être modernisée". Ces deux phrases figurent dans les premières lignes du rapport de la commission Fauroux remis au Premier Ministre le 20 juin 1996.

Aujourd'hui la tentation est grande de "professionnaliser" la fonction enseignante, d'abandonner ce qui paraissait comme l'exercice d'un art, indicible et individuel, pour aller vers un métier de haut niveau défini, comme les autres, par un référentiel de compétences qui serait de nature à améliorer la formation préparatoire à ces fonctions.

L'idée d'approfondir la décentralisation en matière d'Education nationale offre des perspectives limitées mais intéressantes. Elles ne conduisent pas pour autant à faire l'économie du débat de fond sur les objectifs, les réformes de structure et d'organisation devant être prises pour ce qu'elles sont, à savoir un moyen et non une fin.

Dans la plupart des pays européens, les débats se politisent, se poursuivent ou s'ouvrent sur l'éducation et la formation sur l'avenir des systèmes éducatifs. Les défis à relever ne manquent pas; chômage, évolution rapide des professions, mondialisation de l'économie, concurrence avec les Etats-Unis et le Japon, société de l'information, de ses relations directes avec le monde du travail et de l'emploi.

- Vers un ministère de l'éducation permanente, - Pour des établissements plus autonomes; - Pour en finir avec le problème des moyens, - L'école ne peut pas tout faire... mais elle peut beaucoup.