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La mise en place de politiques macroéconomiques fondées sur les restrictions budgétaires et le remboursement de la dette accroît encore le sous-développement du continent africain. Marginalisée dans les échanges internationaux, l'Afrique souffre d'une instabilité structurelle et de multiples maux sociaux, politiques et sanitaires. Des initiatives de codéveloppement montrent la possibilité d'une solidarité pour sortir de l'impasse.

La relation entre la Communauté européenne et les pays dits A.C.P. (Afrique, Caraïbes, Pacifique), formalisée par la convention de Yaoundé dès 1963 puis par les quatre conventions de Lomé successives, se dégrade. Il apparaît en effet que l'Afrique occupe une place de plus en plus marginale dans les priorités et l'esprit des Européens. L'unité africaine devient nécessaire pour donner plus de poids à ce continent et à ses relations internationales.

Le coton est un enjeu économique social, et parfois même politique selon les zones où il est cultivé. Si les cours mondiaux ont baissé depuis l'été 1998 dans le monde cotonnier, la consommation est importante. Le pendement et les coûts de production varient selon le type de culture, pluviale ou irriguée. Cette culture concerne et fait vivre une population très importante.

La mission confiée par l'Etat à la Compagnie Française pour le développement des fibres textiles (CFDT) consistait à favoriser l'essor d'une production cotonnière dans la zone franc. En un demi-siècle, le développement de la production cotonnières en Afrique Francophone a entraîné toutes sortes de modernisations. Cette production est sûre parce que le paysan sait qu'elle lui sera collectée et payée au prix annoncé.

Certains opposent, à tord, la culture du coton aux cultures vivrières. Le coton complète les cultures vivrières en s'intégrant dans la rotation des céréales. Il a accompagné la monétarisation progressive de l'économie en milieu rural, tout en sécurisant les "greniers", c'est pourquoi les disettes ont quasiment disparu dans les zones cotonnières. L'amélioration des techniques de production sécurisent les revenus et consolident l'autosuffisance alimentaire.

Après le début des bombardements contre la République Fédérale de Yougoslavie, l'improvisation des pays de l'OTAN apparaît évidente dans le déclenchement de ce conflit. Cette intervention contribue à renforcer l'union nationale des citoyens autour de Milosevic et à propager une instabilité contagieuse dans les Balkans.

Le pays membres de l'OTAN ont entériné le nouveau concept stratégique proposé par les Etats-Unis. L'OTAN pourra intervenir, sans mandat des Nations Unies, contre un pays souverain. Au nom de l'ingérence humanitaire, le droit international est bafoué. Cette stratégie risque de multiplier les conflits armés comme l'illustrent de nombreux exemples.

L'offensive contre la Serbie a été déclenché au motif (officiel) que Belgrade avait refusé de signer l'accord dit de Rambouillet. Or les dirigeants yougoslaves en avaient accepté les principes. Seule restait en débat la nature de la force à déployer au Kosovo. Si les Serbes excluaient toute présence de l'OTAN, ils avaient envisagé une autre formule.

Inconnu il y a quatre ans, le sigle UCK, du mouvement de libération du Kosovo domine la scène kosovare. Radicalisé par la répression serbe au détriment du pacifiste Ibrahim Rugova, cette armée sortie de l'ombre doit beaucoup au soutien des chefs de clans, de la diaspora et de trafiquants et services secrets en tous genres.

Le régime de M. Slobodan Milosevic est hérité d'une système de type soviétique qui incarne le pouvoir autoritaire d'une oligarchie mafieuse. Son idéologie est un coktail de démagogie sociale d'hypernationalisme et d'anti-démocratie. Ce régime social-populiste a mené à la guerre au Kosovo.

Les bombardements contre la Serbie et l'exode des Albanais du Kosovo ont gravement déstabilisé les pays voisins. L'Albanie redoute une reprise de la guerre civile. En Bosnie, les nationalistes sont tentés de rompre la trêve de Dayton. Le Monténégro craint de perdre ses fragiles acquis démocratiques. Quant à la Macédoine, c'est son existence même qui est menacée.

Au lieu d'agir par le contrôle des organisations internationales, les Etats-Unis favorisent les actions unilatérales. Un tel revirement exige un engagement militaire important. Le président Clinton a décidé d'augmenter fortement le budget des forces armées pour les six prochaines années. La guerre dans les Balkans a été le prétexte d'une réorientation de la politique internationale des Etats-Unis.

La montée des nationalismes pousse à une restructuration de l'ensemble des Balkans sur la base d'Etats ethniques, avec le risque de conflits en chaîne. Peut-on concilier le maintien des frontières et le droit à l'autodétermination des peuples?

Depuis la seconde guerre mondiale, l'histoire se répète dans les Balkans et les affrontements recommencent car les conflits du passé ont toujours été "résolus" par la violence. Le démantèlement de la Yougoslavie suscita de nouveaux massacres, où chaque communauté fut tour à tour bourreau et victime.

Le triomphe de la mondialisation permet une délégitimation du discours relativiste qui favorise un "retour de l'ethnocentrisme". Les replis identitaires provoqués par l'uniformisation planétaire engendrent des "tribus" à la place des cultures. La violence se développe avec la montée des intégrismes et des terrorismes ethicistes. La relativisation doit aider à la tolérance et au respect des autres cultures.

Les Etats-Unis, avec leurs alliés, ont choisi pour instrument d'intervention, contre la Serbie, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) sans en référer aux Nations-Unies. Celles-ci sont et restent pourtant seules compétentes en matière de guerre et de paix.

A l'OMC, entre l'Europe et les Etats-Unis, se préparent des accords visant à supprimer les derniers obstacles au libre jeu des "forces du marché" et à consacrer la subordination des Etats et la soumission des peuples à l'expansion sans frein des multinationales. Depuis l'échec de l'Accord multilatéral sur l'investissement (AMI), les technocrates cherchent de nouvelles propositions.

Instituée par le traité de Rome comme un instrument décisif de l'intégration, la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) a rempli sa mission. La Cour de Luxembourg impose la supériorité du droit communautaire sur les droits nationaux, y compris la loi. Outil efficace d'une construction européenne d'essence libérale, la jurisprudence de la CJCE pose la question de la légitimité et du contenu du droit européen.

Aucune enquête statistique ne parvient à saisir les populations situées aux deux extrêmes de la hiérarchie sociale. Les plus pauvres mais aussi les plus riches qui prospèrent en France dans un confortable anonymat. Les notions de niveau de vie, de revenus, de seuil de richesse sont parfois difficiles à prendre en compte dans des statistiques tant les écarts et les inégalités sont importants.

Les attentats commis à Tachkent, capitale de l'Ouzbékistan, en février 1999 ont confirmé les craintes d'une déstabilisation de la région. Guerre civile au Tadjikistan, montée de la contestation islamiste, crise sociale aigüe, maintien des vieilles structures du pouvoir soviétique sont les éléments d'instabilité en Asie centrale. Ils se concentrent dans une vallée divisée en trois Républiques où menacent les conflits ethniques.

Israël est atteint par une crise sociale dans un contexte de tensions entre les nombreuses communautés, inégalement intégrées. Accentués par la mondialisation, les affrontements entre religieux et laïcs minent la société. Le bilan économique et social décevant et le blocage des négociations de paix avec la Palestine contribuent à la défaite de M. Benyamin Nétanyahou dans un contexte politique incertain.

L'impasse des négociations de paix israélo-arabes et la crise politique, économique et sociale ont abouti à Beyrouth au départ du président M. Rafic Hariri et à une nouvelle donne interne marquée par une tentative de réforme et de lutte contre la corruption.

Depuis l'accord de paix en 1996 entre le gouvernement et la guérilla, le Guatemala sort de l'enfer d'un passé de guerre civile. Le pays, terrain privilégié des conflits de la guerre froide, compte les victimes et les disparus. L'affaire Pellecer est un exemple célèbre, illustrant la coopération active entre la Central Intelligence Agency (CIA) l'armée américaine et les militaires guatémaltèques.

La Côte-d'Ivoire, façonnée par le défunt président Félix Houphouët-Boigny, tourne la page avec les élections présidentielles à venir. Les funérailles de Philippe Yacé, ex-dauphin du "père de l'indépendance" ont rappelé la figure des grands disparus alors que la nouvelle classe politique prend ses marques. Elles sont l'occasion d'une relecture de l'histoire et de l'avenir du pays phare de l'Ouest africain francophone.

Malgré les progrès accomplis et l'entrée des femmes dans le monde du travail, la barrière des sexes n'a pas disparu. L'ascension des femmes aux hauts échelons de la hiérarchie est rare dans la fonction publique ou dans le secteur privé. Une autre conception du travail et de la sphère domestique devrait permettre la disparition de réflexes culturels, intégrés par les hommes et par les femmes, responsables de cette discrimination.

L'Eglise de scientologie est une secte qui entretient des relations étroites avec les entreprises parce-qu'elle contribue, par son idéologie, à renforcer une vision sociale "moderne" de façon à rendre ses adeptes plus opérationnels dans leur travail. Par des moyens de manipulation divers, ce mouvement remet en cause les principes fondateurs de la République.

Comment protéger ceux qui sont manipulés par des groupes "religieux" tout en respectant le premier principe de la laïcité qui veut que chacun soit libre de sa pensée et de sa foi? Entre ces exigences, polémiques et surenchères obèrent la compréhension de phénomènes qui se nourrissent de la détresse morale et du déficit du lien social. Le cas de la Scientologie en est un exemple.

D'après le bilan du Centre national de la cinématographie (CNC), la production de films et la fréquentation des salles de cinéma sont en hausse. Pourtant le système de production et de diffusion, en France, dépend de plus en plus de groupes géants de communication, présents dans l'audiovisuel depuis une quinzaine d'années, et qui font main basse sur le cinéma.

Les reportages télévisés sur la guerre au Kosovo, durant les interventions de l'OTAN en Serbie, contribuent à justifier l'action occidentale sans expliquer les complexités du conflit. La propagande utilise la violence des images et le poids des mots en distillant de plus en plus des informations au conditionnel pour ne pas avoir à démentir dans la plupart des cas.