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Revue | Pouvoirs |
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Numéro | no 91, novembre 1999 |
Sélection d'articles
- La Dyarchie - Duhamel O.,Ardant P. p. 5-24 Le chemin fut long, les conditions nombreuses pour que la question de la cohabitation puisse se poser. La comparaison des trois épisodes cohabitationnistes révèle une grande constante: l'inversion de la dyarchie, la suprématie du Premier ministre. L'enquête auprès des acteurs confirme cette constance et en précise les modalités.
- Les trois cohabitations - Peyrefitte A. p. 25-31 La cohabitation, née de circonstances provisoires, tend à devenir un système habituel. Avant les élections législatives de mars 1967, De Gaulle avait envisagé une défaite de sa majorité aux législatives et confiait alors à l'auteur sa conception d'une cohabitation à l'américaine entre un exécutif et un Parlement d'orientations différentes.
- Cohabitation et constitution - Cohendet M.A. p. 33-57 L'analyse des relations entre cohabitation et Constitution a permis d'élaborer et d'appliquer une méthode juridique pour l'étude de la relativité de l'effectivité des règles. Elle montre que la Constitution a pu être violée même en période de cohabitation et que la cause fondamentale de cette ineffectivité de la Constitution réside dans le droit de dissolution.
- Arbitre ou chef de l'opposition? - Portelli H. p. 59-70 La fonction présidentielle durant la cohabitation est tributaire de la condition du chef de l'Etat avant qu'il ne perde la majorité, sur le plan politique et institutionnel, et des rapports de forces lors de son entrée en cohabitation. Ni arbitre, ni chef de l'opposition, le président cohabitant détient les contre-pouvoirs constitutionnels dont l'usage dépend de la conjoncture et de son avenir politique.
- Le parlement et les cohabitations - Maus D. p. 71-81 Les cohabitations ont-elles revalorisé le rôle du Parlement? Dans la Veme République, l'inversion des rapports de forces politiques au sein de l'exécutif a-t-elle mis un terme à l'atonie du Palais Bourbon et du palais du Luxembroug? La cohabitation trouve son acte de naissance au Palais-Bourbon. Puis les logiques constitutionnelles et politiques retrouvent leurs voies naturelles.
- Du cohabitationnisme de l'opinion - Grunberg G. p. 83-95 La troisième cohabitation confirme la banalisation de cette pratique aux yeux des Français. Si rien ne permet de dire qu'ils préfèrent la cohabitation à la pratique originelle des institutions, ils lui trouvent des vertus. Ils considèrent comme souhaitable que, dans cette configuration institutionnelle particulière, ce soit le Premier ministre qui ait la primauté politique au sein de la dyarchie.
- Frein ou moteur? - Carcassonne G. p. 97-107 Si la cohabitation a des défauts, elle ne les a pas tous. Quantitativement comme qualitativement, elle est une période d'activité intense démontrant qu'elle est un moteur plus qu'un frein. Elle renforce même, curieusement l'influence internationale de la France. Le problème est celui du contenu des réformes, mais pas celui de la capacité à les adopter.
- Les questions sociales, enjeu de la cohabitation - Hourdin H. p. 109-117 Parce qu'elles sont au coeur de l'affrontement politique entre la droite et la gauche, les questions sociales sont l'un des principaux enjeux de la cohabitation. Cette affirmation s'est davantage vérifiée dans la première que dans la deuxième cohabitation car, dans cette dernière, le chef de l'Etat n'était pas candidat à sa succession.
- Réformer la constitution pour éviter la cohabitation? C'est inutile - Luchaire F. p. 119-127 La cohabitation correspond à une interprétation littérale de la Constitution ainsi qu'à la volonté du peuple. L'auteur dresse l'inventaire de ses qualités en soulevant aussi l'inconvénient de l'opposition possible entre le président de la République et le Premier ministre. Le non-renouvellement du mandat présidentiel peut être une solution.
- Réformer la constitution pour éviter la cohabitation? C'est nécessaire et possible - Massot J. p. 129-137 Inévitable en raison de la discordance des mandats présidentiel et parlementaire, la cohabitation est aujourd'hui très populaire. Elle n'en recèle pas moins de nombreux dangers. Ecartant les réformes lourdes qui conduiraient à un régime purement présidentiel ou parlementaire, l'auteur propose d'en sortir par l'instauration du quinquennat.
- "Que le bien triomphe": le procès en destitution du président Clinton - Jones B.D.,Wilkerson J.D. p. 141-155 L'auteur revient sur la bataille pour la destitution du président de 1998-1999 afin de réévaluer la révolution républicaine. La décision de la Chambre de se donner un nouvel objectif extrémiste, la destitution de Clinton, était motivée par l'émotion et renforcée par ceux qui doivent promouvoir les intérêts collectifs de leur parti.
- Déficit européen, crise des droites. Les élections européennes de juin 1999 en France - Jaffré J. p. 157-177 Les élections européennes de juin 1999, en France ont été une épreuve pour les partis institutionnels par l'effet de la proportionnelle nationale qui favorise l'émiettement. Elles ont suscité une abstention inquiétante, laissant aux électeurs qui ont voté plus de place pour manifester des sentiments critiques anti-européens, anti-partisans, voire anti-gouvernementaux.
- D'une saveur perdue: l'éloquence parlementaire depuis 1958 - Mopin M. p. 179-196 L'auteur retrace l'histoire de l'éloquence politique sous la Ve République. Il déplore la baisse de l'énergie rhétorique dans les hémicycles. L'organisation des débats, régie par une conception disciplinaire du rôle des députés, aggrave cette évolution. Cet appauvrissement ovatoire, relayé par la concurrence des médias, se ressent dans la vie politique.