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Revue | Economie et statistique (INSEE) |
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Numéro | no 237-238, novembre-décembre 1991 |
Sélection d'articles
- Deux siècles de productivité en France - Olivier Marchand, Claude Thélot p. 11-25 Mesurer l'évolution de la productivité sur les 200 dernières années soulève des difficultés majeures. Il faut connaitre l'évolution du volume de travail, c'est à dire de l'emploi et de la durée effective du travail. On doit surmonter le problème des multi-activités : jusqu'à la fin du 19ème siècle, les heures consacrées par les ouvriers aux travaux des champs et celles passées par les paysans à exercer une activité industrielle sont importantes. La reconstitution d'une série homogène pour la production permet ensuite de suivre l'évolution de la productivité du travail sur une très longue période,du début de l'industrialisation de la France à nos jours.
- La reprise de la productivité à la fin des années quatre-vingt n'est-elle qu'apparente ? - Marc Fleurbaey, Pierre Joly p. 27-47 La productivité apparente, mesurée en termes de production par unité de facteur, s'est véritablement retournée depuis 1983: la productivité du capital augmente après avoir chuté pendant près de dix ans; la productivité du travail et la productivité globale des facteurs s'accélèrent brutalement.
- Où va la productivité du travail ? - Jean Le Dem, Frédéric Lerais p. 49-67 Cet article se propose de préciser les grandes tendances de la productivité apparente du travail dans les principaux pays industriels d'en analyser les inflexions et les facteurs explicatifs. Une analyse, descriptive en 2 branches (industrie manufacturière et branches abritées) oppose le tassement général des gains de productivité après le premier choc pétrolier et les évolutions divergentes selon les pays au cours de la dernière décennie.
- La productivité en France de 1970 à 1989 : une approche sectorielle - Sylvie Mabile p. 69-86 Ces vingt dernières années, les disparités sectorielles de la productivité se sont dans l'ensemble maintenues, voire accentuées dans l'industrie. Dès lors, la réallocation des facteurs vers des secteurs plus ou moins productifs modifie l'évolution de la productivité macroéconomique. Quelle part attribuer à cet effet "mobilité"?
- L'influence de l'investissement sur la productivité via le progrès technique - Gilbert Cette, Daniel Szpiro p. 87-98 L'investissement induit-il des gains de productivité? Oui, dans certains secteurs. Si dans de nombreuses activités, un effet soutenu d'investissement entraine des gains de productivité importants, il semble que dans quelques autres, où l'investissement a peu d'effet, des sources différentes de gains de productivité doivent également etre recherchées.
- Recherche-Développement et productivité : un survol de la littérature économétrique - Jacques Mairesse, Pierre Mohnen p. 99-108 Un rapide survol des études sur la recherche-développement et la productivité. La majorité des études confirme que la recherche et développement contribue à améliorer la productivité des entreprises et des secteurs qui investissent dans ce domaine.
- Qualification de la main-d'oeuvre et productivité du travail - Patrick Sevestre p. 109-120 La productivité du travail au sein d'une entreprise, d'un secteur, ou de l'ensemble d'une économie dépend de la qualification de la main d'oeuvre employée. L'étude de données individuelles d'entreprises permet de vérifier cette relation et de la préciser.
- Énergie et productivité : un lien assez lâche - Alain Charmant, Jean Guy Devezeaux de Lavergne, Norbert Ladoux p. 121-133 Les nombreuses études sur la productivité concluent généralement à une inflexion à la baisse du taux de croissance de la productivité globale des facteurs, et parfois aussi de la productivité du travail, dès le milieu de la décennie 70 ou en tout cas au début de la décennie 80. Cet article tente d'évaluer l'ordre de grandeur de l'impact des chocs pétroliers sur la productivité globale en se fondant sur une fonction de production à facteurs substituables.
- La substitution entre capital et travail : une évaluation sur données d'entreprises - Damien Girardot, Eric Jondeau p. 135-142 Quand les couts des facteurs de production varient, les entreprises modifient-elles leur combinaison productive? Cette éventuelle flexibilité technique est abordée par l'étude de l'élasticité de substitution entre facteurs (pourcentage de variation de l'intensité capitalistique après une modification de 1% du cout relatif capital-travail). Le calcul de l'élasticité repose sur l'estimation d'une fonction de production très générale, tenant compte des 2 types de progrès technique (incorporé et non incorporé) sur un échantillon d'entreprises de la Centrale de bilans de la Banque de France.
- Questions sur la baisse de la productivité du capital dans l'industrie manufacturière - Gilbert Cette, Marc Fleurbaey, Daniel Szpiro p. 143-149 En Comptabilité Nationale, la mesure de la productivité apparente du capital, et en particulier du stock de capital productif, repose sur une série de conventions statistiques supposant notamment une durée de vie constante des équipements. En quoi l'évaluation de cette productivité est-elle sensible à ces conventions?
- Dynamique de l'emploi et tendance de la productivité dans les années quatre-vingt - Françoise Maurel p. 151-162 D'une part, le rythme de croissance de la productivité tendancielle des entreprises s'est réduit. D'autre part, l'emploi est devenu plus flexible en s'ajustant plus rapidement aux inflexions de la croissance, moins productive alors que son contenu en emploi est plus élevé. Ce changement s'explique par le poids croissant du secteur tertiaire.