Contenu du sommaire : Les Antillais en Europe
Revue | Revue Européenne des Migrations Internationales |
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Numéro | Vol. 3, no 3, 4ème trimestre 1987 |
Titre du numéro | Les Antillais en Europe |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Editorial - Yves Charbit, Domenach p. 5-8
Articles
- La politique française de l'immigration antillaise de 1946 à 1987 - Fred Constant p. 9-30 Parmi les différents flux migratoires à destination de la France, l'immigration des ressortissants des Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique) prend d'emblée un relief particulier non seulement parce qu'elle concerne des « nationaux de couleur » mais aussi parce qu'elle cristallise l'évolution des pouvoirs publics face au développement de ces départements d'Amérique. Posée, à l'origine, comme préalable au décollage économique et solution au problème démographique des sociétés de départ, la politique française de l'immigration antillaise a consisté, jusqu'au milieu des années soixante-dix, à favoriser le départ massif des actifs non employés au moment où l'appel à la main-d'œuvre extérieure constituait l'un des ressorts principaux d'une économie métropolitaine en pleine restructuration. Face aux problèmes soulevés par ces mouvements de populations du double point de vue des sociétés d'emploi et d'origine, l'impératif migratoire, option initiale de l'action publique, allait connaître un infléchissement. Toutefois, l'arrêt de la migration « officielle » et la priorité donnée à l'insertion sociale et culturelle des migrants sont à mettre à l'actif de l'expérience de la gauche au pouvoir. Depuis mars 1986 et l'alternance politique, un nouvel appel à la mobilité est lancé par les pouvoirs publics dans un contexte marqué par de nombreuses incertitudes.Among the different migratory movements to France, that of French West-Indians (Guadeloupe and Martinique) presents specific characteristics ; not only because it concerns black nationals but also because it involves the evolution of the authorities' behaviour towards the economic development of these two Caribbean islands. French West-Indian policy, originally initiated as a preliminary to the beginning of economic development and as a solution to the demographic problems of these societies, encouraged until the middle of the 70s, massive emigration of local workers unemployed at a time when foreign labour demand was one of the main stimulants of metropolitan economic expansion. In the face of these population flows both in the « employer » country and countries of « origin », the « migratory imperative », the initial option taken by the authorities, was to undergo a downward trend. Howewer, the priority given to the social and cultural insertion of the migrants and the stopping of « official » migration were to be promoted by the policy of left-wing government. Since March 1986 and the political change of government, a new appeal for mobility has been launched by the authorities in a climate of uncertainty.
- Insertion et gestion socio-politique de l'identité culturelle : le cas des Antillais en France - Michel Giraud, Claude-Valentin Marie p. 31-48 Les « Assises pour l'insertion des originaires des DOM-TOM en France » de 1983, puis les « Etats Généraux des Associations des Originaires d'Outre-Mer » de 1987, sont un tournant dans l'attitude des pouvoirs publics à l'égard de ces populations : reconnaissance des réalités et problèmes spécifiques de celles-ci, volonté déclarée de les prendre en compte. Mais elles sont aussi une tentative de canaliser et de réguler la montée de revendications et d'aspirations jugées jusque là irrecevables. Ces dernières traduisent la mobilisation communautaire et l'affirmation identitaire de ces populations (qui sociologiquement, sont en pleine évolution) en réaction à leur marginalisation sociale et aux désillusions que celle-ci a fait naître. Cette dynamique s'est déplacée du terrain des luttes syndicales, premier lieu privilégié de leur manifestation, vers celui de l'activité associative et de la célébration de l'identité culturelle (bal, concerts, créations théâtrales). Le passage est significatif d'une évolution des stratégies socio-politiques mises en œuvre par ces populations, pour améliorer les conditions de leur insertion dans la société française : les solidarités de type professionnel ou l'appartenance de classe cèdent le pas aux solidarités de type communautaire, en partie à cause de l'inaptitude et des réticences des appareils syndicaux à prendre en compte la spécificité de leurs revendications. L'identité culturelle se constitue ainsi en ressource politique : les revendications spécifiques adressées aux pouvoirs publics, et, par delà, à la « société d'accueil », sont légitimées par l'affirmation de la différence. Cependant, cette dynamique connaît des limites. Du fait de leur grande hétérogénéité sociale, les communautés originaires de ces départements restent divisées entre les stratégies opposées (bien que parfois paradoxalement cumulées), de « l'intégration républicaine » et de « la différence identitaire ». Pour combien de temps ?The 1983 « Assises pour l'insertion des originaires des DOM-TOM en France », then the 1987 « Etats Généraux des Associations des Originaires d'Outre-Mer », are a turning point in the official policy towards these groups. Their specific problems were acknowledged, and the will to take them into account was expressed. But these conferences were also aimed at controlling claims and expectations which were up to then rejected. These claims corresponded to a reassertion of their identity and to their mobilization as a group, in reaction to their marginalization and their subsequent disillusions. This evolution, first observed in the field of labour and trade-union conflicts, shifted to group associations and expressions of cultural identity (dances, concerts, theater plays). It corresponded to a change in the socio-political strategies of the West Indians aimed at improving their insertion into French society. Class or occupational solidarities yielded group and community links, partly because of the inability and the reluctancy of trade-unions to take into account their specific claims. Thus cultural identity turned into a political instrument. Claims addressed to the government and to the « host society » were legitimated by the assertion that they were different from the other French people. However, this dynamic process is hindered by the social heterogeneity of the group, which is split between two different strategies (though they are sometimes, and somewhat paradoxically, pushed simultaneously) : that of integration into the Republic and that of difference based on group identity. But how long will that split last ?
- Ménages et familles des originaires des Départements d'Outre-Mer - Yves Charbit p. 49-67 Il est indispensable de comparer les originaires des DOM à trois autres populations : les non-migrants résidant dans les DOM ; les autres minorités étrangères vivant en France ; les catégories sociales comparables, où ils sont fortement représentés (employés et ouvriers). Seule une triple comparaison permet de mettre en évidence les facteurs qui expliquent la structure des ménages et des familles : la persistance des modèles d'origine, en dépit de l'émigration ; la condition de travailleurs migrants ; le statut de citoyens français. Plusieurs indicateurs sont utilisés, à partir des données du recensement de 1982 : nombres moyens de personnes et d'enfants par ménage ; proportion d'hommes chef de ménage ; typologie des ménages et des familles ; lien de parenté avec le chef de ménage (en fait appelé « personne de référence »). Cet article montre que les origines socio-culturelles et le statut de citoyen français sont plus décisifs que la condition de travailleurs migrants : les originaires des DOM sont très différents de ces derniers, du moins en ce qui concerne la structure des ménages et des familles.Households and family patterns of Caribbean migrants in France should be compared to those of three different populations: first, to the non-migrants living in Guadeloupe, Martinique, Guyane or Reunion; second, to the other migrants in France; third, to the French population of comparable socio-economic status (mainly employees and workers). Only a threefold comparison can reveal which factors shape their family patterns: the persistance of West Indian socio-cultural patterns, in spite of emigration; the socio-economic characteristics specific to foreign minorities in France; the fact that West Indians and migrants from Guyane and Reunion are French citizens. Several indicators, mainly drawn from the census of 1982 are used: mean numbers of persons and of children per household, proportions of male-headed households, typology of households and families, relationship of each member of the household to the head. It is shown that cultural origins and French citizenship are more important. The migrants of West Indian or Reunionese origins are hardly comparable to the other foreign workers in France, at least as far as household and family patterns are concerned.
- La population originaire du Surinam et des Antilles néerlandaises aux Pays-Bas, 1971-1986 - Ronald F.j. Tas p. 69-89 Au 1er janvier 1986, 149 000 personnes nées au Surinam vivaient aux Pays-Bas. En ajoutant les enfants, encore présents aux Pays-Bas à cette date, nés de femmes originaires du Surinam, la population d'origine surinamaise s'élève à environ 188 000 personnes. Les nombres correspondants d'Antillais néerlandais résidant aux Pays-Bas atteignaient alors 41 000 et environ 50 000 personnes. 1,6 % de la population totale des Pays-Bas au ler janvier 1986 est donc d'origine surinamaise ou antillaise. En 1985, 4 200 enfants sont nés vivants aux Pays-Bas de mère originaire de Surinam, ce qui correspond à un indice synthétique de fécondité de 1 990 pour 1 000 femmes nées au Surinam, supérieur de 30 % au taux de fécondité correspondant pour l'ensemble des Pays-Bas. Les femmes originaires des Antilles néerlandaises ont donné naissance aux Pays-Bas en 1985 à 800 enfants vivants, soit un indice synthétique de fécondité de 1 430 pour 1 000 femmes, inférieur de 5 % au taux de fécondité de la population totale des Pays-Bas. Le nombre de personnes originaires du Surinam qui sont décédées aux Pays-Bas en 1985, s'élève à 400 personnes. Ce chiffre correspond à un taux comparatif de mortalité de 10,2 pour 1 000, de 20 % plus élevé que le taux de mortalité pour la population totale des Pays-Bas. Pour les personnes nées aux Antilles néerlandaises, ce taux comparatif de mortalité atteignait 6,1 %, inférieur de 30 % au taux de mortalité pour la population totale des Pays-Bas. Parmi la population originaire du Surinam et résidant aux Pays-Bas, 2 700 personnes se sont mariées en 1985, ce chiffre s'élève à 600 personnes pour la population originaire des Antilles néerlandaises. Le taux comparatif de nuptialité (les Pays-Bas étant la population type) est de 27,7 pour 1 000 non-mariés âgés de 15 ans ou plus pour les personnes nées au Surinam et de 17,4 % pour celles nées aux Antilles néerlandaises. Ces taux sont dans les deux cas plus faibles (de respectivement 20 % et 50 %) que le taux de nuptialité correspondant pour la population totale des Pays-Bas. Par suite de migrations externes, 3 600 personnes originaires du Surinam se sont installées en 1985 aux Pays-Bas contre 3 700 personnes nées aux Antilles néerlandaises. Enfin, 2 900 personnes nées au Surinam ont obtenu aux Pays-Bas en 1985 la nationalité néerlandaise.On January 1st 1986, an estimated 149 000 Surinam-born people were living in the Netherlands. Together with the number of live-born children still present in the Netherlands on January 1st 1986, of women born in Surinam, the population of Surinamese origin can be estimated 188 000. The number of persons originating from the Netherlands Antillean and living in the Netherlands at the same date amounts to 50 000, ofwhom 41 000 were born in the Netherlands Antilles. This implies that 1.6 % of the total population ofthe Netherlands is of Surinamese or Antillean origin. The number of live births in the Netherlands by Surinam-born women amounted to 4 200 in 1985, a crude birth rate of 28 per thousand. For the total population of the Netherlands the crude birth rate was 12. However this does not imply that the fertility of Surinam-born women in the Netherlands is more than twice that of all women in the Netherlands, since this difference can largely be accounted for by a difference in the age structure, as shown by the total fertility rate. This rate represents the number of children that would be born per 1 000 women if no mortality were to occur and the age-specific fertility rates of a specifiedfertility table were applicable. Measured in this way, the fertility levels are pretty close. For instance, the total fertility rate for women born in Surinam in the year 1985 is 1,990, just over 30 % higher than the rate for all women in the Netherlands (1,510). In previous years, this margin was even smaller; for 1977 it was only 4 %. In 1985, 800 children were born in the Netherlands of women born in the Netherlandese Antilles, corresponding to a total fertility rate of 1,430 per 1,000 of these women, 5 % lower than the total fertility rate of all women in the Netherlands. Compared to the fertility of Surinam women in the Netherlands, the fertility of the Antillean women was 30 % lower in 1985. The number of Surinam-born deaths in the Netherlands amounts to 400 in 1985. The age standardized death rate (using the total population ofthe Netherlands as the standard population) is 10.2 per 1 000, 20 % higher than that of the total population of the Netherlands. The age-standardized death rate of people born in the Netherlands: Antillese is 6.1 per thousand, which is 30 % lower than the death rate for the total population of the Netherlands. In 1985, 2 700 Surinam-born people in the Netherlands got married compared with persons born in the Netherlands Antillese. The age standardized marriage rate (Netherlands being the standard population) per 1 000 non-married persons of 15 years or over is 27.7 for Surinam-born people and 17.4 for Netherlands Antillean-born people, in both cases lower (20 % and 50 % respectively) than the marriage rate of the total population of the Netherlands. As a result ofexternal migration, 3 600 persons born in Surinam settled in the Netherlands in 1985, compared with 3 700 persons born in the Netherlands Antilles. As a result of nationality changes, 2 900 persons born in Surinam and living in the Netherlands obtained the Dutch nationality in 1985.
- Résidence et groupes ethniques dans les villes néerlandaises : classe, race ou culture ? - Hansvan Amersfoort p. 91-115 Dans la période 1970-1982, l'immigration des Surinamais, des Turcs et des Marocains aux Pays-Bas a été relativement massive. Ce sont les trois groupes ethniques les plus importants aux Pays-Bas. Cet article décrit l'évolution de leur répartition résidentielle au cours de la période. En outre, les théories générales sur la répartition résidentielle des groupes ethniques sont réexaminées à la lumière des données sur les villes néerlandaises. Sur la base de la littérature existante, quatre « théories » sont formulées. On montre que trois d'entre elles contribuent à notre compréhension de la répartition ethnique observée dans les villes néerlandaises, bien qu'elles ne collent pas parfaitement à la réalité. Seule la quatrième approche, la plus radicale, doit être définitivement écartée. Les quatre théories négligent l'évolution démographique de la population autochtone, ce qui semble pourtant être un facteur important dans le contexte néerlandais.In the period 1970-1982 the Netherlands experienced a relatively heavy immigration of Surinamese, Turks and Moroccans. These three immigrant populations comprise the most important ethnic groups in the Netherlands. The development of their settlement patterns during the immigration period is described. Furthermore the paper explores to what extent general theories about ethnic residential differentiation are corroborated by the ethnic patterns in Dutch cities. On the basis of the literature four « theories » of ethnic residential differentiation are formulated. It is pointed out that three of these four « theories » contribute to our understanding of the existing ethnic patterns in Dutch cities, though they certainly do not fit perfectly. Only the fourth, most radical approach, can be definitely refuted. All the four theories neglect the demographic development of the autochtonous population, which seems however an important factor in the Dutch situation.
- Les Antillais aux Pays-Bas : perspectives de retour - Willem Koot p. 117-127 L'article tente d'apprécier les chances de succès de la politique néerlandaise d'incitation au retour compte tenu des caractéristiques socio-économiques et culturelles des migrants, en distinguant ceux qui restent aux Pays-Bas et ceux qui retournent aux Antilles. L'article rappelle d'abord le contexte de la migration, en insistant sur les facteurs qui ont poussé au départ les Antillais dans les années 1970 et 1980. Néanmoins, les retours ont toujours été importants. L'enquête conduite (par l'auteur) auprès d'un échantillon, et les données de recherches antérieures montrent que si la propension au retour est élevée, celle-ci augmente avec l'âge et le niveau d'instruction. La protection sociale offerte aux Pays-Bas intervient aussi. Ceux qui sont effectivement retournés aux Antilles constituent une élite socioculturelle et, l'existence d'un emploi au pays d'origine est pour eux une variable décisive, bien davantage que le logement. Les facteurs psychologiques jouent également. L'auteur conclut que dans ces conditions, les Pays-Bas devraient intensifier leur contribution financière au système de protection sociale aux Antilles et surtout au développement économique.This paper aims at assessing whether the return migration policy of the Netherlands is likely to be successful or not, in view of the socio-economic and cultural characteristics of the West Indian migrants, whether they are living in the Netherlands or have returned to their home countries. First, the context of the out-migration is described, especially the push factors which prevailed in the 1970s and 1980s; the returns remained numerous throughout these decades. The sample survey conducted by the author, and the data collected by earlier researchers show that if the desire to return is generally high, it is positively correlated with age and the level of education. Social welfare in the Netherlands is also important. Those who have actually returned belong to the higher social strata of the migrant group; having a job in the West Indies matters much more to them than housing conditions. Psychological factors also interfere. In view of these data, it is concluded that the Netherlands should increase their financial contribution to the System of social welfare in the West Indies and even more so to the economic development of these islands.
- Caribbean immigrants in Britain and Canada : socio-demographic aspects - Anthony H. Richmond p. 129-150 En 1981, environ 295 000 personnes nées dans les Caraïbes vivaient en Grande-Bretagne et 211 000 au Canada. Il faut y ajouter une deuxième génération d'environ 250 000 (en Grande-Bretagne) et 50 000 (au Canada). L'immigration au Canada atteignit son maximum en 1961 en Grande-Bretagne et en 1974 au Canada. Ce dernier pays fut plus sélectif et privilégia les personnes instruites. D'Haïti viennent des immigrants francophones. On observe une ségrégation résidentielle marquée dans les villes de Londres et Birmingham, et une plus grande dispersion à Montréal et Toronto. Les jeunes noirs, dans l'un et l'autre pays, sont confrontés à des problèmes de chômage de plus en plus sérieux.In 1981 there were approximately 295 000 Caribbean born persons living in Britain and 211 000 in Canada. In addition there was a « second generation » of about 250 000 in Britain and 50 000 in Canada. Immigration from the Caribbean reached its peak in Britain in 1961 and in 1974 for Canada. The latter country was more selective in terms of education and includes a francophone group from Haiti. There is substantial residential segregation in the inner cities of London and Birmingham, but a greater degree of dispersion within Montreal and Toronto. There are growing problems of unemployment among Black youths, in both countries.
- La politique française de l'immigration antillaise de 1946 à 1987 - Fred Constant p. 9-30
Chronique législative, 2e partie
- Insertion sociale des réfugiés et demandeurs d'asile en Europe - Jacqueline Costa-Lascoux p. 151-168 The 1983 Assises pour insertion des originaires des DOM-TOM en France then the 1987 Etats Généraux des Associations des Originaires Outre-Mer are turning point in the of fidai policy towards these groups Their specific problems were acknowledged and the will to take them into account was expressed But these conferences were also aimed at controlling claims and expectations which were up to then rejected These claims corresponded to reassertion of their identity and to their mobilization as group in reaction to their marginalization and their subsequent disillusions This evolution rst observed in the field of labour and trade-union conflicts shifted to group associations and expressions of cultural identity dances concerts theater plays It corresponded to change in the socio-political strategies of the West Indians aimed at improving their insertion into French society Class or occupational solidarities yielded group and community links partly because of the inability and the reluctancy of trade-unions to take into account their specific claims Thus cultural identity turned into apolitical instrument Claims addressed to the government and to the host society were legitimated by the assertion that they were different from the other French people However this dynamic process is hindered by the social hetero geneity of the group which is split between two different strategies though they are sometimes and somewhat paradoxically pushed simultaneously that of integration into the Republic and that of difference based on group identity But how long will that split last
- Insertion sociale des réfugiés et demandeurs d'asile en Europe - Jacqueline Costa-Lascoux p. 151-168
Note de lecture
- Sertel (Y) Nord-Sud Crise et immigration Le cas turc - Decouflé André-Clément p. 171
- Note aux auteurs - p. 173