Contenu du sommaire : Les relations finance et industrie - Capital humain et finance
Revue | Revue d'économie financière |
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Numéro | no 104, décembre 2011 |
Titre du numéro | Les relations finance et industrie - Capital humain et finance |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Les relations finance et industrie - Capital humain et finance
- Le secteur bancaire français : un levier de croissance et d'emplois - Baudouin Prot p. 11 Depuis l'éclatement de la crise financière, les banques françaises ont œuvré avec les autres acteurs de l'économie pour renforcer la stabilité financière et favoriser une reprise créatrice d'emplois. Dans un tel contexte, elles ont prouvé une grande capacité d'adaptation à un environnement réglementaire qui a été profondément modifié. Le secteur bancaire français composé de banques qui comptent parmi les leaders mondiaux a fait la preuve de son efficacité économique et sociale. Il est important que les réformes en cours ne remettent pas en cause son fonctionnement. Classification JEL : G01, G21, G28.Since the outburst of the financial crisis, French banks acted so that financial stability might be restored and economic growth might resume. During this period, in which important changes in the financial regulation occurred, they proved a real adaptability's ability. The French banking industry, in which major international banks are to be found, has thus proven its economic and social efficiency and it is most important that future regulations will not harm their business model. Classification JEL: G01, G21, G28.
Les relations finance et industrie : une perspective historique
- Introduction - Richard Arena, André Cartapanis, Véronique Dutraive p. 25
- Banques et industrie en France et en Angleterre : des années 1880 à la Seconde Guerre mondiale - André Strauss p. 35 La plupart des études comparatives des rapports entre les banques et l'industrie sur le long terme se sont centrées sur la comparaison entre l'Angleterre et l'Allemagne. La discussion sur l'efficacité relative des systèmes financiers pour la croissance de l'industrie dans ces deux pays a été souvent exposée et est relativement bien documentée. Faire intervenir une autre comparaison peut permettre d'enrichir la problématique. Nous proposons ici une étude comparative sur les relations entre banques et industrie en France et en Angleterre depuis le dernier tiers du XIXe siècle jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Les raisons de ce choix résident dans le fait qu'il s'agit des deux premières puissances à avoir développé leur industrie, ainsi que dans l'existence d'importantes modifications de leurs systèmes financiers dans le temps. Enfin, en s'écartant d'une comparaison Angleterre/Allemagne souvent basée sur une opposition frontale entre systèmes fondés sur les marchés et systèmes fondés sur les banques, on espère amener à une vision plus nuancée des réalités du financement industriel et de ses problèmes. Classification JEL : N20, N23.Most of the comparative studies about the relationships between banking and industry on the long term have been focused on the comparison between Britain and Germany. The discussion concerning the relative efficiency of each financial system vis-à-vis the growth of industry in those countries has often been stated and is relatively well known. To propose another comparison could enlarge the problematic. I propose here a comparative study about the relationships between banking and industry in France and in Britain from the last third of the nineteenth century until World War 2. The reasons of this choice are the following. Firstly the two countries are the first that began to develop industrialization. Secondly, during that long period, their financial systems have known some important alterations. Finally, in going away from a comparison Britain/Germany, often based on a frontal opposition between market-based and bank-based financial systems, I hope to help to lead to a more comprehensive and nuanced appreciation of the realities of the financing of industry and of its problems. Classification JEL: N20, N23.
- Les marchés financiers : péril ou opportunité pour l'industrie ? Quelques enseignements d'un épisode oublié de l'histoire de la Bourse de Paris - Pierre-Cyrille Hautcoeur p. 51 Cet article analyse l'histoire de la relation entre les entreprises industrielles et les marchés boursiers au XIXe siècle en France. Il montre que, hormis quelques secteurs requérant des financements initiaux très importants comme les chemins de fer, l'industrie était jusqu'à la fin du XIXe siècle peu intéressée par la bourse pour y trouver des financements. Elle y vint peu à peu, davantage pour trouver de la liquidité pour ses actions que pour de nouveaux capitaux. L'organisation de la bourse ne la satisfait pas : le Parquet parisien, marché le plus sûr, reste longtemps concentré sur les valeurs très importantes, tandis que les bourses de province sont trop peu actives pour assurer une liquidité minimale ; enfin le marché « gris » de la Coulisse parisienne apparaît comme trop risqué aux industriels prudents. Les réformes qui ont lieu à la fin du xixe siècle, en mettant le marché réglementé au centre de la place financière de Paris, contribuent à attirer les entreprises en leur fournissant un marché à la fois sûr, actif et accueillant. Classification JEL : G14, G18, G24, N13, N23, N43.This article analyses the history of the relationship between manufacturing industries and financial markets in 19th century France. It shows that most industries didn't want to get financed by issuing new securities on stock markets, except in the few sectors where initial investments were very important. Progressively, shareholders requiring more liquidity for their portfolios obtain the listing of more firms. They face a market structure that does not satisfy them: the official Paris market – the Parquet – is not very open to manufacturing firms' securities; provincial stock exchanges are little liquid; the Paris semi-illegal market – the Coulisse – appears too risky for prudent entrepreneurs. The reforms of the Parisian financial centre between 1893 and 1898 contribute to solving this dilemma by providing a safe and active market open to manufacturing shares. Classification JEL: G14, G18, G24, N13, N23, N43.
- Industrie et finance, histoire d'un désamour : Peugeot, 1919-1939 - Jean-Louis Loubet p. 71 Comment passer à la grande série pour un constructeur automobile ? L'article montre l'exemple de Peugeot, entre 1919 et 1939, qui, face à la frilosité des banques, doit trouver de nouveaux financements. Si les liens tissés avec les maisons Rosengart et Oustric se solderont par des échecs, ils seront paradoxalement la base du renforcement de la solidarité familiale et de la constitution de sociétés de portefeuille, clés d'une stratégie d'autofinancement. Classification JEL : N23, N64, L62.How to implement a mass production when you are a car manufacturer at the beginning of the 20th century? The article illustrates the case of Peugeot, a French car manufacturer, who had to raise new financings between 1919 and 1939 because of the very carefulness of banks. Even if nothing came out of the business relationships established with the Rosengart and Oustric financing houses, they provided nevertheless the basis of the strengthening of the family relationships and of the setting up of a holding company, key to a self-financing strategy. Classification JEL: N23, N64, L62.
- La dissolution du cœur de la Deutschland AG - Christopher Lantenois p. 91 L'objet de cet article est d'examiner dans quelle mesure le « cœur » de la Deutschland AG – défini comme l'ensemble des participations croisées capitalistiques et humaines entre les principales institutions financières – s'est brutalement érodé cette dernière décennie. Puis nous analysons les conséquences sur le rôle des banques dans la gouvernance des sociétés industrielles cotées. Nous constatons que les institutions financières ont délaissé le rôle de Hausbank, cédant massivement leurs participations et désertant les conseils d'administration et les AG. L'article se décompose en trois parties. Après avoir relaté la mutation stratégique de la Deutsche Bank, nous quantifions empiriquement l'ampleur de la déstabilisation du « cœur » de la Deutschland AG. Nous réfléchissons enfin aux conséquences sur l'implication des banques dans la gouvernance de l'industrie. Classification JEL : G32, G34, G38, L14.The aim of this paper is to study to what extent the “heart” of Deutschland AG – defined as the set of cross-shareholdings and cross-mandates between the major german financial institutions – has been quickly eroded. Then, we analyze the impact on the bank/industry model. We find that large financial institutions have abandoned their traditional role of Hausbank, selling their industrial holdings, deserting supervisory boards and shareholders' meetings. After presenting the DB strategic mutation, we empirically quantify the destabilization of the “heart” of Deutschland AG. Finally, we consider the implications on the role of banks in the governance of the industry. Classification JEL: G32, G34, G38, L14.
- Faut-il toujours plus limiter la responsabilité et transférer le risque pour financer l'industrie ? - Richard Arena p. 107 Cet article s'interroge sur le rôle joué par le crédit dans le déroulement des cycles d'affaires et des crises économiques et financières. Plus précisément, il s'agit de porter l'attention sur les comportements microéconomiques de recours au crédit, mais aussi sur les règles institutionnelles évolutives qui contraignent et favorisent ce recours en matière d'organisation du système bancaire et financier. L'excès de crédit et l'importance de l'effet de levier ne sont pas des phénomènes nouveaux mais ont exercé leurs influences respectives dans la plupart des cycles d'affaires qui se sont succédé depuis le début du xixe siècle. Le rappel et l'analyse historique et théorique de cette récurrence constituent ainsi des moyens privilégiés pour vérifier de façon précise comment l'excès de crédit naît de la croyance collective selon laquelle le renforcement permanent de la limitation de la responsabilité des agents et du transfert du risque conditionne un financement efficace de l'industrie. Après avoir rappelé l'importance accordée au crédit dès le xixe siècle par Clément Juglar dans la genèse des cycles, la contribution s'intéresse aux crises financières et économiques de 1866, 1882, 1929 et 2007, et tire un certain nombre d'enseignements communs qui permettent de mieux comprendre le poids des excès de crédit dans l'origine des crises. Classification JEL : E32, G20, G21, K22.This contribution investigates the role played by credit during business cycles as well as financial and economic crises. More specifically, we will focus on credit demand behavior but also on the evolving institutional rules which favour and limit this demand as far as the organization of the financial and banking system is concerned. The theory and the history of business cycles can both be very useful from this standpoint. Credit excesses and the importance of the leverage effect are not new phenomena but they exerted their influences in a majority of business cycles which took place in different parts of the XIXth century. These historical and analytical investigations do provide adequate tools for an analysis of the formation of a collective belief according to which the permanent reinforcement of the limitation of corporate liability and of the risk transfer is the condition of an efficient system of financing and funding. From this standpoint, after having recalled the importance attributed by Clément Juglar to credit in the explanation of business cycles, the contribution focuses on the financial and economic crises of 1866, 1882, 1929 and 2007, and draws some general conclusions allowing a better understanding of the weight of credit excesses in the origin of crises. Classification JEL: E32, G20, G21, K22.
- La régulation des relations finance-industrie : capitalisme responsable ou raisonnable ? - Véronique Dutraive, Valérie Revest p. 125 Face aux excès d'un capitalisme financier, la RSE (responsabilité sociale de l'entreprise) constituerait pour certains un mode potentiel de régulation d'un « capitalisme responsable ». Notre article vise à discuter cette thèse à partir des analyses de J. R. Commons, qui a proposé un modèle de régulation du « capitalisme banquier » de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle aux États-Unis. Ce modèle qualifié de « capitalisme raisonnable » articule les dimensions industrielles et financières au travers de la prise en compte conjointe du droit et de l'éthique. Le « capitalisme raisonnable » peut être appréhendé comme un modèle d'élaboration des institutions économiques basé sur un processus de négociation collective au cours duquel les pouvoirs publics jouent un rôle d'arbitrage. Nous montrerons dans quelle mesure la notion de « capitalisme raisonnable » est préférable à l'approche RSE. Classification JEL : A13, B15, B25, G38.Following the excess of financial capitalism, the SRC (social responsibility of the company) would represent a potential mode of regulation for a “responsible capitalism”. Our article aims at discussing this thesis from the analyses of J.R. Commons, who proposed a model of regulation of the “banker capitalism” at the end of the XIXth century and the beginning of the XXth century in the United States. This model called “reasonable capitalism” articulates the industrial and financial dimensions through the joint consideration of Law and ethics. The “reasonable capitalism” can be thought as a model of elaboration of economic institutions based on a process of collective bargaining between actors where public authorities play a role of arbitration. We will show to which extend the notion of “reasonable capitalism” is preferable to the SRC's approach. Classification JEL: A13, B15, B25, G38.
Le capital humain dans la finance
- Introduction - p. 141
- Le capital humain et les incitations sont-ils les deux mamelles des salaires dans la finance ? - Olivier Godechot p. 145 À partir de données salariales originales (1997-2000) issues d'une banque majeure de la place de Paris, nous montrons l'importance du capital humain au sein du secteur financier, tant par son volume que par son prix. Un examen attentif des données met toutefois en évidence des anomalies importantes par rapport au modèle du capital humain : à niveau de capital humain donné, les rémunérations diffèrent beaucoup par métier. Ces divergences sont-elles dues à des raisons d'incitation et de compensation de l'aversion au risque ? Nous montrons là aussi que la théorie principal-agent ne rend pas bien compte des inégalités de salaires. Les métiers où l'espérance de bonus est la plus élevée sont aussi des métiers où les salaires fixes sont les plus élevés. Il n'y a donc pas de tradeoff entre ces deux composantes de la rémunération. Même si le capital humain et les incitations peuvent contribuer au niveau des salaires, ils échouent à en rendre compte complètement et laissent apparaître des rentes liées à l'occupation de certaines positions clefs. Classification JEL : G34, J31, J33.Thanks to an original wage dataset (1997-2000) from a major bank in Paris, we show the importance of human capital in the financial sector, both in terms of quantity and price. However, a careful examination of the data shows significant anomalies compared to the human capital model: at given levels of human capital, wages vary widely by profession. Are these differences due to reasons of incentives and compensation for risk aversion? We show also that the principal-agent theory does not adequately account for unequal pay. Occupations where bonus expectancy is the highest are also jobs where fixed wages are the highest. There is no trade-off between these two components of pay. While human capital and incentives can contribute to wage levels, they fail to account fully for the latter and reveal rents relating to the occupation of key positions. Classification JEL: G34, J31, J33.
- Décision de délocalisation et maîtrise des risques de capital humain : le cas des services financiers - Alexandre Guillard, Josse Roussel p. 165 Le mouvement de délocalisation continue de se développer, malgré certains mouvements de reflux. C'est particulièrement le cas pour les industries de la finance ces dernières années. Avec ce mouvement, c'est le double enjeu de la mondialisation des marchés et de la spécialisation des industries qui se trouve posé. L'analyse complète des modèles de décision à l'œuvre devient dès lors particulièrement importante puisque différents modèles de rationalité vont être invoqués. Dans ce cadre, il nous apparaît que l'approche capital humain est requise pour faire avancer le débat au sujet des délocalisations. En effet, elle contribue à éclairer sous un jour différent l'analyse des coûts / bénéfices d'une opération de délocalisation, notamment par un examen des risques de capital humain. Classification JEL : G21, J23, L22.Offshoring goes on growing, in spite of some ebbing away. It has been especially the case for the financial services industry over the last couple of years. As a result of this trend, it is the double stake of globalization and industries specialization that is being addressed. The comprehensive analysis of current decision making models is therefore of paramount importance since different rationality models are being referred to. In that regard, the human capital approach is required to enlighten the offshoring debate. Indeed, this approach can help clarifying in a fresh manner the costs/benefits analysis of an offshoring strategy, especially through human capital risks scrutiny. Classification JEL: G21, J23, L22.
- La formation : un investissement nécessaire pour le capital humain des banques - Geneviève Lhomme, Olivier Robert de Massy p. 179 La formation dans les banques françaises demeure une tradition, les taux d'accès à la formation et le niveau des dépenses y sont durablement élevés. Les exigences réglementaires, techniques et commerciales expliquent ce fort investissement, rentable pour le salarié et l'employeur. Des démarches mutualisées existent lorsqu'elles ont un sens (alternance, diplômes professionnels…). Mais le système national ne permet pas d'optimiser cet investissement. L'analyse économique suggère de le repenser complètement. Classification JEL : G21, H52, J24.Vocational training in French banks remains a tradition. From many years, rates participation and expenditures are high. Regulatory and technical requirements, commercial duties could explain this volume of training. Joint training projects have been realized when they made sense (apprenticeship, professional qualifications…). But investments are not optimized in the French vocational training system. Theory indicates that it might be reconsidered. Classification JEL: G21, H52, J24.
- Valorisation du capital humain dans la banque - Jean-Claude Guéry p. 195 Il est généralement admis aujourd'hui que la valeur des individus composant une entreprise est un élément incontournable de sa performance. Bien qu'il n'existe aucune représentation directe de cette valeur, les banques attachent une importance de plus en plus grande à ce concept même si, comme tout le monde, elles ont de grandes difficultés à le cerner. L'action des banques dans ce domaine présente plusieurs aspects. Tout d'abord, elles cherchent par le recrutement à se procurer sur le marché du travail les meilleurs talents. Ensuite, elles cherchent à conserver et à faire fructifier ce capital initial par divers moyens tels que les politiques de rémunération, les incitations diverses, le repérage des plus talentueux, la formation. Enfin, il leur faut désormais satisfaire aux demandes des agences de notation extra financière qui prennent en compte la valorisation du capital humain dans leur notation « socialement responsable » selon des critères globaux largement influencés par la culture anglo-saxonne. Il s'agit là d'un enjeu relativement nouveau mais de plus en plus prégnant. Classification JEL : G24, J24, J30.Nowadays it is common knowledge to consider that the value of a company's staff is a key factor of its performance. Even if there is no straightforward indicator of this value, banks are more and more aware of it, even if it is hard to define. Banks address this issue in several ways: firstly, by trying to hire the best talents available on the labour market; secondly, by trying to keep and make these talents more productive (incentives, training…) and thirdly, by complying with extra financial rating agencies' criteria. This last point is a rather new stake but is becoming more and more pressing. Classification JEL: G24, J24, J30.
- Le secteur bancaire français : un levier de croissance et d'emplois - Baudouin Prot p. 11
Articles divers
- Les difficultés de la valorisation des entreprises par les marchés financiers - Marc Auberger p. 209 Une allocation optimale du capital aux entreprises cotées dans le cadre d'un marché efficient suppose que le marché dispose d'informations précises sur les perspectives de rentabilité des sociétés afin de pouvoir les valoriser correctement. Or la réglementation impose de diffuser très largement l'information pour éviter les délits d'initiés. L'information sur l'entreprise est alors connue de ses concurrents, ce qui freine sa diffusion par les dirigeants. Le marché doit donc se contenter d'une information très pauvre pour établir les valorisations. Ceci peut contribuer à l'apparition de bulles spéculatives ou rendre difficile le financement d'entreprises dans des situations de concurrence stratégique. Une solution à cette problématique pourrait être de confier à des tiers indépendants le soin de recueillir l'information confidentielle et de la diffuser au marché sous une forme synthétique. Classification JEL : G11, G18.In an efficient market, optimal allocation of capital to listed companies relies on precise public information on their future profitability. Market regulation enforces a wide disclosure of information in order to avoid insider trading so that this information becomes also available to competitors. As a result, managers are induced to limit public information and market participants have to make valuation decisions on the basis of a quite poor material. This may lead to financial bubbles or to financial restrictions to firms facing strategic competition. In order to avoid such shortcomings, a solution could be to rely on independent actors in charge of collecting confidential information and of making it available to all market participants in a synthetic way. Classification JEL: G11, G18.
- Investissement institutionnel et révision de la directive MIF - Nathalie Oriol p. 217 La directive MIF a conduit à la multiplication des systèmes d'exécution des ordres en Europe. Trois ans après sa mise en place, les effets sont mitigés et amènent à la mise en chantier d'une importante révision. Dans le but d'éclairer les débats réglementaires, cet article étudie les préférences des investisseurs institutionnels en termes de méthodes d'exécution des ordres. Sur la base de données Euronext Paris, l'étude réalisée permet de montrer que la diversification des services de négociation et un certain niveau de fragmentation des flux d'ordres sont justifiés, mais doivent être accompagnés de règles de transparence adaptées. Classification JEL : G11, G14, G24, L51.MIFID has led to the proliferation of orders execution systems in Europe. Three years after launching, results are subject to discussion and pave the way towards a substantial revision project. In order to throw light on regulatory debate, this paper studies institutional investors' preferences for order execution methods. Based on Euronext Paris data, the study shows that trading services diversification and a certain degree of order flows fragmentation are justified when accompanied by adapted transparency rules. Classification JEL: G11, G14, G24, L51.
- Structure financière des banques centrales dans le contexte des mesures non conventionnelles de politique monétaire - Ibrahima Soumare p. 237 Ce papier examine la structure financière des banques centrales dans le contexte des mesures non conventionnelles de politique monétaire. Il met en lumière les réponses apportées lors de la crise financière de 2007 à 2010. Il étudie l'impact de ces politiques exceptionnelles sur les bilans des banques centrales. Celles-ci ont recours à diverses mesures non conventionnelles de politique monétaire qui ont conduit à la modification et à l'augmentation de la taille des bilans. Dans l'objectif d'accroître les actifs monétaires et de contenir les taux d'intérêt à long terme, les banques centrales ont acquis des actifs relativement illiquides tels que les obligations d'État à long terme qui sont soumises à un risque de taux. Or la politique d'assouplissement quantitatif est en mesure d'être efficace seulement si le public croit que les autorités monétaires continueront l'assouplissement monétaire. Le problème qui se pose est qu'une fois que les taux longs commencent à monter, le prolongement de l'assouplissement monétaire pourrait exposer une banque centrale à un risque de perte en capital sur ses éventuelles détentions de dettes publiques. Classification JEL : E44, E52, E58, E63.This paper examines the financial structure of central banks in the context of unconventional monetary policy. It highlights the responses made during the financial crisis of 2007 to 2010. It examines the impact of these exceptional policies in the balance sheets of central banks. These have used various unconventional measures of monetary policy leading to changes and increases of the size of their balance sheets. Pursuing the increase of monetary assets and the control of long-term interest rates, central banks acquired relatively illiquid assets such as long-term government bonds subject to a risk of rate. Quantitative easing policy is able to be effective only if investors believe that monetary authorities will maintain it. But when long rates begin to rise, continuing monetary easing could expose a central bank to a risk of loss in capital on its potential detention of national debts. Classification JEL: E44, E52, E58, E63.
- Les difficultés de la valorisation des entreprises par les marchés financiers - Marc Auberger p. 209