Contenu du sommaire : La crise économique et les Suds : nouvelles perceptions

Revue La revue internationale et stratégique Mir@bel
Numéro no 86, été 2012
Titre du numéro La crise économique et les Suds : nouvelles perceptions
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Autre Regard

  • Éclairages

    • L'Union européenne et la crise de la dette - Fabio Liberti p. 16-25 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis l'explosion de la crise des dettes souveraines européennes, la zone euro vit un psychodrame. Une série de sommets de crise, des plans d'aides à répétition, des centaines de milliards d'euros distribués par les États membres et par la Banque centrale européenne, ont temporairement calmé les marchés, avant que la panique ne reprenne, plus violente. Cet article retrace l'historique de la crise des dettes souveraines européennes, s'interroge sur ses raisons profondes, sur les erreurs politiques qui ont été commises dans le pilotage franco-allemand de la réponse à la crise, mais surtout se demande comment sortir de celle-ci. La dimension politique, est mise en avant pour expliquer la crise et pour en identifier une issue. En effet, même si la crise de la dette venait à être résolue en 2012, vaste défi, il reste à gérer en Europe un sentiment de mal-être de plus en plus répandu.
      The European Union and the debt crisis
      Since the beginning of the European sovereign debt crisis, the euro zone is in the midst of a psychodrama. Series of summits, repeated bailouts, hundreds of billions of euros distributed by member states and by the European Central Bank have reassured markets temporarily, before panic resumed, with even greater violence than before. This article traces the historical background of the European sovereign debt crisis, questions the franco-german response to the crisis, but mainly asks how to get out of it. The political dimension is used to explain the crisis and to identify an exit. Indeed, even if the debt crisis came to an end in 2012, huge challenge, a wider feeling of discontent in Europe is still to be managed.
    • De l'altermondialisme aux « Indignés » : un nouveau souffle pour la contestation du capitalisme ? - Eddy Fougier p. 26-36 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Depuis quelques années, on parle régulièrement d'un « essoufflement » de l'altermondialisme. C'est le cas en Europe, mais pas nécessairement ailleurs, en particulier en Amérique latine, où se trouve désormais le cœur névralgique du mouvement. La crise récente l'a amené à opérer une profonde réorientation en ne s'intéressant plus uniquement à la mondialisation, mais aussi à la crise climatique et à celle de la civilisation occidentale. Depuis 2011, les altermondialistes doivent faire face au défi de l'émergence des mouvements des « Indignés » et de la démondialisation. L'altermondialisme n'est donc pas mort, mais il a perdu sa position dominante dans la contestation du système économique mondial et surtout il n'a pas été en mesure d'inverser le rapport de force face aux conservateurs.
      From the anti-globalization to the “Indignant” movement: a new impetus for contesting capitalism ?For a few years, we have been talking about the « breathlessness » effect of the alter-globalization. This is the case in Europe, but not necessarily elsewhere, and particularly in Latin America, where is henceforth the neuralgic heart of the movement. The recent crisis brought it to operate a profound reorientation by not being only interested in the globalization process, but also in the climatic crisis and in that of the western civilization. Since 2011, anti-globalization activists have to face the challenge of the emergence of the “Indignant” and the deglobalization movements. Alter-globalization therefore isn't dead, but has lost its dominant position in the contesting of the world economic system, and it was especially not capable to invert the balance of power in front of conservatives.
    • Nabucco est mort ? Vive le corridor Sud ! - Delphine Lavergne p. 38-48 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Le gaz naturel représente un quart du mix énergétique et des importations d'énergie de l'Union européenne, en provenance notamment de Russie. Cette dernière cherche à sécuriser ses exportations vers l'UE à travers la construction de Nord Stream et le projet South Stream. La Commission européenne quant à elle, pour sécuriser les approvisionnements de l'UE et réduire sa dépendance à l'égard de Moscou, défend le projet Nabucco visant un double contournement de Gazprom en termes d'approvisionnement et de transit. Les fournisseurs potentiels en sont principalement le Turkménistan et l'Azerbaïdjan. Mais dix ans après son lancement Nabucco piétine, miroir des difficultés de l'UE. Pendant ce temps, la Russie développe ses initiatives tandis que plusieurs autres projets de moindre importance (SEEP, TANAP...) sont en concurrence dans le corridor Sud.
      Is Nabucco dead? Long live the Southern gas corridor!
      Natural gaz represents one fourth of the energy mix and energy imports of the European Union, coming especially from Russia. The latter aims to secure its exports to the EU, through the already built gas pipeline Nord Stream and South Stream project. As far as the European Commission is concerned, in order to secure the EU's supplying and to reduce its dependence on Moscow, it supports the Nabucco project aiming to avoid the use of Gazprom for gas sourcing and transit. Potential suppliers are mainly Turkmenistan and Azerbaijan. Yet ten years after its launching Nabucco stalls, mirror of the EU's difficulties. Meanwhile, Russia positions itself whereas many other smaller scale projects (SEEP, TANAP...) are competing in the Southern gas corridor.
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