Contenu du sommaire : L'Europe du Sud dans la crise

Revue Pôle Sud Mir@bel
Numéro no 39, 2013/2
Titre du numéro L'Europe du Sud dans la crise
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Thema

    • L'Europe du Sud dans la crise - Christophe Roux p. 5-9 accès libre
    • L'Italie (2008-2013) : de la crise à cause de l'euro au miracle à venir grâce à l'euro ? - Christophe Bouillaud p. 11-34 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      De 2008 à 2013, dans le cadre de son appartenance à la zone euro, l'Italie subit deux violentes récessions (2008-09, 2011-13), doublée d'une crise sociale en arrière-plan. Celles-ci paraissent devoir déboucher sur une crise politique inédite, avec en particulier l'affirmation électorale du « Mouvement 5 Etoiles » lors des élections politiques de février 2013. Cependant, jusqu'à l'automne 2013, les gouvernements Berlusconi, Monti et Letta se succèdent sans que le jeu politique classique en soit affecté en profondeur et sans que changent les grandes options de politique économique suivies dans le cadre des mesures de sauvetage de la zone euro et sans que les perspectives de retour à une croissance forte, d'un nouveau miracle italien, n'apparaissent clairement au début de l'automne 2013.

      From 2008 to 2013, being a southern member of the Eurozone, Italy faced a deep double-dip recession (2008-09, then 2011-13), with a looming social crisis on the background. Both might have opened the way to an unseen political crisis, with in particular the electoral landslide of the “5 Stars Movement” at the February 2013 general elections. But, till the autumn of 2013, the succession of governments Berlusconi, Monti and Letta did not really modify Italian political game's classical rules and these changes of governments did not implied any modification in the long-standing economic policy choices of Italy with its strong commitment to Eurozone survival. At the eve of autumn 2013, no perspectives of a strong growth, of a new Italian economic miracle, are yet to be seen.
    • Austerity Policies and Politics: The Case of Portugal - Catherine Moury, André Freire p. 35-56 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      En avril 2011 un gouvernement socialiste intérimaire fit appel aux bailleurs de fonds internationaux (la soi-disant Troïka : la BCE, la Commission européenne et le FMI) pour renflouer le Portugal. À la suite d'élections législatives, une coalition de centre-droit commença à mettre en œuvre, à la demande semble-t-il de la dite troïka, une série de mesures d'austérité et de réformes sociales sévères provoquant une importante récession ainsi qu'une agitation sociale. Cet article se penche en premier lieu sur le contexte et les conditions entourant les prêts ainsi que les politiques poursuivies. Il examine également l'ampleur de l'influence de ces bailleurs de fonds internationaux sur le choix des mesures politiques et enfin, s'appuyant une multitude d'enquêtes parlementaires et auprès de l'opinion publique, il observe comment hommes politiques et citoyens apprécient cette aide tout comme ses conséquences sociales et politiques.
      In April 2011, a caretaker Socialist government called in international lenders (the so-called troika, ECB, European Commission and IMF) to bail out Portugal. Following the elections, a centre-right coalition started to implement a serious of severe austerity measures and social reforms, allegedly on behalf of the troika, provoking significant recession and social unrest. This paper first addresses the context and the conditions associated with the loans and the policies that followed. It also looks into the extent of the influence of international lenders in formulating these policies; and finally, bearing upon a mass and MPs surveys, it examines how citizens and politicians evaluate the bailout and its social and political effects.
    • Crise et changement d'époque en Espagne. Réponses politiques et crise institutionnelle - Joan Subirats, Ismael Blanco, Jacques Fontaine p. 57-78 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La crise a frappé durement frappé l'Espagne comme en témoignent de nombreux indicateurs économiques et sociaux. Tout ceci intervient dans un pays qui a entrepris au cours des dernières décennies un important mouvement de décentralisation en faveur des Communautés Autonomes et, dans une moindre mesure, des gouvernements locaux. La crise a tout remis en question : les paradigmes de politique publique imposés jusqu'à présent, le processus de décentralisation et jusqu'aux institutions elles-mêmes de la démocratie représentative, aujourd'hui soumises à une grave crise de crédibilité. Cet article analyse les impacts de la crise sur le développement de la décentralisation en Espagne, l'ampleur de la crise de légitimité des institutions représentatives et l'importance de l'émergence de nouveaux mouvements sociaux comme le M15 (« Indignés ») et la Plateforme des Affectés par l'Hypothèque (PAH). Plus que d'une crise conjoncturelle, l'importance des transformations sociopolitiques subies ces dernières années, nous amène à parler d'un authentique changement d'époque.
      The current crisis severely hit Spain as shown by several preoccupying economic and social indicators. It occurs in a country which has been undergoing an important decentralizing trend that empowers autonomous communities and local municipalities. However everything, from policy paradigms to representative democracy seems to be questioned by a process which is also a crisis of credibility. This article analyses the impact of the crisis on Spanish decentralization, assesses the legitimacy crisis of representative government and the relevance of emerging new social movements such as M15 and PAH. The extent of social and political evolutions that occurred in the recent past is more than a conjonctural crisis: it is a new epoch.
  • Arena

    • Le mouvement théoconservateur en Espagne : pensée, organisation et influence politique - Manuel Iglesias-Cavicchioli p. 79-98 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Au cours de ces dernières années, un véritable mouvement théoconservateur a surgi en Espagne. L'arrivée au pouvoir de José Luis Rodríguez Zapatero fut le déclencheur de ce nouveau mouvement sociopolitique organisé par la droite catholique espagnole. Celui-ci a surgi avec comme objectif de s'opposer activement aux réformes lancées par le Parti Socialiste en matière d'éducation, d'avortement et de mariage pour tous. Ce mouvement a obtenu une influence remarquable au sein du principal parti conservateur espagnol, le Parti Populaire, et il a été le moteur idéologique de la contre-réforme sociale développée par le gouvernement de Mariano Rajoy depuis sa victoire électorale fin 2011. Dans cet article, on analysera les idées et les caractéristiques principales du mouvement théoconservateur.
      In the last years, it has emerged a true theoconservative movement in Spain. The coming to the power of José Luis Rodríguez Zapatero in 2004 was the trigger that unleashed a socio-political movement organized by the Spanish catholic right with the purpose of being actively opposed to the reforms promoted by the socialist government in matters of education, abortion, and egalitarian marriage. This movement has achieved a remarkable influence in the main Spanish conservative party, the Popular Party, being the ideological driving force of the social counter-reformation initiated by the government of Mariano Rajoy since its electoral victory at the end of 2011. In this work, we will analyze the main features and ideas of the theoconservative movement.
    • Les Portugais, l'Ibérie et l'Europe - Vera de Matos p. 99-110 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article présente trois écrivains portugais – Natália Correia, Eduardo Lourenço et José Saramago – et leurs idées sur l'inclusion politique et culturelle du Portugal dans la Péninsule Ibérique et dans l'Europe. Selon ces auteurs, les pays européens s'organisent sur un mode hiérarchique et, dans cette hiérarchie, le Portugal occupe une position secondaire. Si Lourenço plaide pour un nouveau dialogue entre le Portugal et l'Europe en vue de cimenter l'acceptation mutuelle, Correia et Saramago préconisent, comme alternative, une collaboration entre le Portugal et l'Espagne dans l'Atlantique sud, entente tenue par eux comme beaucoup plus importante que celle avec l'Europe.
      This article presents three Portuguese writers – Natália Correia, Eudardo Lourenço e José Saramago – and their ideas about the political and cultural position of Portugal in Europe and in the Iberian Peninsula. All of them consider that Portugal occupies a second role position in the hierarchy of the European countries. In this context, if Lourenço suggests a new dialogue between Portugal and Europe to solidify the Portuguese cooperation in the EEC, Correia e Saramago plead to an alternative collaboration between Portugal and Spain in the south Atlantic, considered much more important than that with the Europe.
  • Chroniques électorales

  • Lectures