Contenu du sommaire : Les femmes changent-elles le travail ?

Le propos de l'article est de signaler les incidences des effets de genre et de génération sur l'« ethos professionnel » des jeunes médecins généralistes. Concilier vie privée et vie professionnelle est dorénavant un souci partagé aussi bien par les hommes que par les femmes. Cela implique un nouveau rapport au travail qui se manifeste pour chacun des deux sexes par de nouvelles pratiques au niveau de la gestion du temps, de l'organisation du travail et de la gestion des carrières.

À partir d'un large travail d'enquête de terrain, S. Gallioz dresse un double constat de l'intégration progressive, mais encore faible (9,7 %), de femmes parmi les ouvriers du bâtiment. D'une part les stéréotypes de sexe comme la fragilité physique et une moindre aptitude aux tâches techniques participent d'une forte présence des femmes dans les métiers peu techniques et souvent moins « nobles », d'autre part les hommes se chargent souvent des tâches les plus difficiles au sein d'un métier. Ce dernier constat amène l'auteur à suggérer que la féminisation pourrait remettre en cause les stéréotypes de sexe dans le bâtiment, car elle pousse les hommes à réclamer une égalité face aux tâches les plus pénibles.

En un quart de siècle, la proportion de femmes chefs d'exploitation a plus que doublé alors que le nombre total d'agriculteurs a été divisé par deux. Comment ces femmes conjuguent-elles leurs engagements familiaux, professionnels et sociaux ? Dans un univers professionnel qui traditionnellement paraît marqué par la « domination masculine », l'auteur, au travers d'une approche ethnosociologique, met en évidence trois logiques d'action des femmes.

Cet article analyse les services clientèle des entreprises de courtage en ligne qui relèvent à la fois d'une activité de service de type centres d'appels téléphoniques (généralement majoritairement féminins) et d'un imaginaire professionnel emprunté au monde de la finance de marché (culturellement à dominante masculine). La conclusion originale de la recherche est que la différenciation et la domination culturelles n'induisent pas des inégalités en termes de carrière et de rémunération. La dimension sexuée des représentations et du rapport au travail ne va pas de pair avec des inégalités professionnelles en défaveur des femmes.

Fruit d'une étude au sein de quatre commissariats, l'article révèle l'existence d'une division sexuelle du travail qui exclut les femmes de la partie noble de l'activité et construit le « vrai métier de policier » sur la base de normes masculines. Être policière, dès lors, c'est accepter de jouer le « jeu masculin », quitte à naturaliser ces normes professionnelles et à amplifier de prétendues différences de nature entre les sexes. Une large majorité de femmes y consent et endosse ainsi un rôle de maternage assimilé à du travail social dans les brigades.

Prenant pour objet d'étude la « monosexualité » du secteur du travail social, les auteurs proposent d'étudier les rapports de genres dans la perspective d'une sociologie des imaginaires sociaux. Ils montrent qu'un « imaginaire maternaliste » structure les représentations des professionnels, mais aussi les politiques sociales, les organisations du travail, les relations aux usagers? au point de questionner, finalement, les interprétations en termes de confrontation ou de domination entre les sexes.

Le processus observable de féminisation des emplois d'encadrement dans les entreprises est porté par une rhétorique de la valorisation des différences hommes/femmes que cet article propose d'interroger de manière critique. S'appuyant sur l'analyse d'un corpus d'ouvrages largement repris dans des publications de management sur la féminisation des entreprises, les auteurs considèrent le processus de naturalisation des différences à la fois comme l'expression d'une nouvelle forme de domination masculine et comme argument des tenants d'une antiféminisation.

L'article relate une expérience d'intervention de longue haleine dans une entreprise, consistant à développer des échanges d'expériences entre des cadres en charge de processus transverses. Il montre que le concept d'« activité de travail » peut être mis à profit dans une intervention d'orientation institutionnelle, visant à la fois un développement des capacités individuelles de réflexivité et un apprentissage collectif.

L'article présente un panorama général de « l'analyse organisationnelle au Mexique ». Il montre le rôle du monde académique dans le développement du pays à travers l'importance de thèmes de recherche comme le développement régional, la modernité et les changements organisationnels, les cultures locales ou l'individu dans l'organisation.