Contenu du sommaire : Le dossier : Les socialistes français face au réformisme
Revue | Histoire@Politique |
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Numéro | no 13, janvier 2011 |
Titre du numéro | Le dossier : Les socialistes français face au réformisme |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Le dossier : Les socialistes français face au réformisme
- Le réformisme des socialistes français - Marc Lazar p. 1-4
- Prométhée malgré lui : le prolétariat objet de réformes et sujet de l'Histoire, 1870-1914 - Romain Ducoulombier p. 5-16 Quand la classe ouvrière est-elle devenue un « sujet » de l'histoire ? Pour tenter de répondre à cette question, il faut dégager les trois phénomènes qui composent la révolution intellectuelle du socialisme entre 1870 et 1914 : l'entrée dans l'ère des organisations, l'invention du réformisme et l'élection historique du prolétariat. Le réformisme, en tant que mode de changement social et économique graduel sanctionné par l'État, tente de s'imposer alors même que le mouvement ouvrier français connaît son « assomption ».When did the French Labour movement become the “subject” of history, rather than its object? To answer this question, we must scrutinize the elements of the intellectual revolution undergone by socialism between 1870 and 1914 : the rise of bureaucratic organizations – parties and labour unions –, the invention of reformism and the historical election of the working class. Reformist ideas tried to inspire the French Labour movement while it was confronted with the mounting wave of revolutionary messianism.
- La tentation révisionniste et la construction d'un réformisme français - Emmanuel Jousse p. 17-31 Entre 1896 et 1903, la social-démocratie allemande est divisée par la tentative de révision du marxisme entreprise par Eduard Bernstein. Ce débat théorique s'élargit en considérations pratiques et politiques, qui amènent le SPD à faire le choix du réformisme en 1959. En France, le débat ne semble pas avoir lieu, traduisant l'incapacité du socialisme français à s'engager sur la voie de la réforme. Cet article vise, par une histoire croisée des idées et de leurs interprétations, à saisir les conditions matérielles et intellectuelles de la discussion et de la traduction du révisionnisme en France. Déformées par les adversaires de Bernstein en Allemagne, ces idées s'insèrent en France dans un contexte qui les rapprochent du réformisme politique de Millerand, rejeté par le parti, puis de la position d'Albert Thomas, chef de file des réformistes avant 1914. L'étude des utilisations contradictoires du révisionnisme peuvent ainsi éclairer la construction et l'usage polémiques d'un réformisme français, dont la fonction, plus performative qu'heuristique, sert de repoussoir pour l'unité de la SFIO en 1905.At the eve of the twentieth century, the German social democracy was threatened by Bernstein's attempt to revise Marxism. This theoretical strife had practical and political consequences that paved the way of the SPD's choosing reformism in 1959. In France, however, the debate did not seem to have influenced the socialist movement. This contribution aims at examining the material and intellectual conditions of the debate, by studying the circulation of ideas and their adaptation to different contexts. Bernstein's theoretical enterprise is transformed by the controversy in Germany, and his ideas are translated in France in the specific debate over the participation of socialists to the Cabinet in 1899. His ideas are assimilated to French reformism, defended by Albert Thomas before 1914. The contradictory use of revisionism by French socialists seems to through lights on the way reformism was built as a political tool, used to defend the socialist doctrine and the unity of the party founded in 1905.
- Jean Jaurès et le réformisme - Gilles Candar p. 32-43 Le congrès de la SFIO tenu à Toulouse en 1908 est interprété comme le moment de la « synthèse jaurésienne », celui où le tribun valide le déni du réformisme, pour une rigidité doctrinale toujours maintenue par le parti au XXe siècle. Mais ce sont les termes mêmes, ceux de réforme et de révolution, qu'il faut réévaluer, à l'aune du vocabulaire des acteurs et de Jaurès. Entre les deux méthodes, la contradiction n'est pas systématique: le souvenir de la Révolution française fonde l'espoir d'un bouleversement social, mais les possibilités de la démocratie parlementaire légitiment également la poursuite immédiate de réformes, sans que les deux mouvements ne s'opposent.The socialist congress held in Toulouse in 1908 is usually associated with the «jauresian synthesis», the moment when the socialist leader chose to deny reformism, and to support the rigid theory accepted by the party during the XXth century. But it is necessary to revise the very words «reform» and «revolution», according to the meaning implied by the political actors of the time, and by Jaurès himself. Between the two paths toward socialism, there is no systematic contradiction: the French Revolution's memory legitimates the hope of a social upheaval, but the opportunities of a parliamentarian democracy bases the achievement of immediate reforms, without any opposition.
- La gauche socialiste et l'économie : querelle des Anciens et des Modernes ou mue réformiste délicate (1958-1968) ? - Mathieu Fulla p. 44-58 Constitutive de l'identité du socialisme français à travers l'héritage du XIXe siècle, la question économique apparaît, au sortir de l'expérience avortée du Front républicain, comme une importante pomme de discorde au sein de la mouvance socialiste. La représentation dominante dans la mémoire partisane demeure, aujourd'hui encore, celle d'une gauche socialiste comme théâtre, au tournant des années 1960, d'une nouvelle querelle des Anciens et des Modernes entre deux socialismes : l'un demeurant « avec son marxisme sur les bras », l'autre acquis aux vertus du réformisme économique. Régulièrement reprise par la droite mais aussi par la majeure partie des intellectuels acquis à la « gauche moderne », cette vision binaire empêche de saisir l'évolution, subtile mais réelle, du rapport de l'ensemble de la gauche socialiste à l'économie au début de la Ve République.Economic issues belong to the socialist identity since the 19th century. From the early Fifth Republic they gave rise to serious quarrels within the French Socialist Left, notably because of the 1956 government's failure. Now the socialist memory fuels the idea of a Socialist Left then split into two factions: the first one pleading for economic reformism based on “democratic planned economy”; the second one embodied by the SFIO Party looking back to Marxist economic principles. Such a view regularly used by the enemies of Socialist Left in the early 1960s prevents from probing a subtle but significant mutation in the socialist ways of approaching economy.
- Du conseil municipal à la Chambre des députés : la tentation réformiste des élus socialistes français dans l'entre-deux-guerres - Aude Chamouard p. 59-61 La gestion par des socialistes d'un grand nombre de mairies, et métropoles régionales particulièrement, est une donnée fondamentale de l'histoire urbaine de la IIIe République. Visant à améliorer les conditions d'existence de la classe ouvrière, ces politiques étaient menées au nom d'une forte idéologie socialiste, mais selon des méthodes pragmatiques et réformistes. En tant qu'élus locaux, les maires socialistes entreprennent des politiques ambitieuses, non pas en ue de renverser l'État capitaliste, mais plutôt pour le transformer de l'intérieur, au niveau local comme au niveau national. Ils s'appuient sur des relais à la Chambre pour les mettre en œuvre. Réformistes de conviction, ces élus n'ont cependant pas su influencer durablement la doctrine de la SFIO.The management by the socialists of a large number of villages, towns, and major cities during the inter-war years from 1919 to 1940 constitutes a seminal episode in the urban history of the Third Republic. Their local policies were all motivated by a compelling ideology mixed with a tough-minded pragmaticism aimed at improving the condition of the working classes. As elected local administrators, these mayors undertook far-reaching programs not to overthrow the capitalist State, but rather to transform it from within at the local level as well as in the national Parlement by the adoption of corresponding policies. Yet, they did not manage to transform the revolutionary doctrine of their party, the Socialist party.
- Le gouvernement de Front républicain : une politique réformiste sous fortes contraintes - François Lafon p. 62-75 Moment important du socialisme français de l'après-guerre, l'expérience du Front républicain (1956-1957) n'a paradoxalement laissé aucune trace dans la mémoire de la famille socialiste. Contre une « légende noire » particulièrement tenace, cet article aspire à démontrer que les socialistes pensaient alors inscrire leur action dans la pleine continuité du Front populaire et de sa relation à l'exercice du pouvoir. Si l'on analyse le Front républicain à l'aune des contraintes qui furent celles d'un gouvernement minoritaire en régime parlementaire, alors le bilan que l'on peut en tirer prend une orientation pour le moins très différente de la caricature dominante aujourd'hui encore en vigueur.The 1956-1957 Government led by Guy Mollet, named the Front Républicain by historians, has kept a bad reputation for a long time within the French Socialist Party. This article aims at questioning this biased representation by throwing light on the will of these Socialists to pursue the reforms achieved by the Front Populaire in 1936. If we consider therefore the Front républicain as a government compelled to implement policies by taking into account its lack of majority in the Parliament, we find out a historical reality largely different from the acknowledged memory.
- Réforme ou révolution, quelles images pour le socialisme ? Regard sur un siècle d'affiches socialistes - Frédéric Cépède p. 76-98 Parti de réforme ou parti de révolution ? Jusqu'en 2008 et l'adoption de la 5e déclaration de principes de leur histoire rompant avec « l'utopie révolutionnaire » des textes précédents, le parti socialiste a maintenu ces deux termes – avec plus ou moins de conviction et de réalisme – pour définir leur but à plus ou moins longue échéance. Parti d'élections, il a cherché à convaincre et séduire un public plus large par ses programmes mais aussi par des affiches et des tracts les traduisant en images et slogans. En étudiant le corpus d'affiches diffusées par les socialistes au plan national, cet article se propose d'interroger l'image que le PS donne au « socialisme » et au parti qui le porte au cours du XXe siècle.Reformism or Revolution ? Until the 2008 Déclaration de principes breaking up with “revolutionary utopia”, the French Socialist Party attempted to use these both political concepts throughout the 20th century. Founded to win national elections, it aimed at seducing the French voters by programs but also election posters that conveyed their mottos more efficiently. This article focuses on a large corpus of socialist posters and think about status that is given by the Party to images.
- Le parti d'Épinay : d'une rupture fantasmée à un réformisme mal assumé - Gérard Grunberg p. 99-111 L'équilibre idéologique du parti socialiste français, depuis l'unification de 1905, a toujours résulté de la tension entre réforme et révolution. La refondation du parti au congrès d'Épinay n'a pas rompu avec ce schéma. François Mitterrand a revendiqué une volonté de rupture mais il a créé les conditions politiques qui ont conduit à un effacement de la perspective révolutionnaire. Lionel Jospin, Premier ministre, a tenté d'établir une nouvelle synthèse idéologique. Mais les conditions de sa défaite de 2002 ont ruiné cette tentative. Le parti, pour conserver son unité, a abouti en 2007 à une synthèse sans orientation idéologique claire. La nouvelle déclaration de principe de 2008 affirme la nature réformiste du parti. Mais le projet socialiste de 2010 entretient une forte ambiguïté sur ce point.Since its unification in 1905, the French Socialist Party has been hesitating between reform and revolution. Even after the re-funding of the Party at the Epinay Conference. Under François Mitterrand, claims for rupture were made but the party moved away from its revolutionary positions in order to fit the political conditions of the time. Prime Minister Lionel Jospin attempted to reformulate a new ideological synthesis, but he was defeated in the 2002 Presidential Election. In 2007, the Socialist Party failed to define a coherent ideological line by fear of division. Despite its Statement on Principles of 2008, the Socialist Party's project is still very ambiguous.
- Réformer l'Algérie ? Des militants socialistes en « situation coloniale » dans l'entre-deux-guerres - Claire Marynower p. 112-124 Les fédérations socialistes eurent en Algérie une histoire mouvementée dans l'entre-deux-guerres. Décimées après le congrès de Tours, elles se reconstruisirent progressivement, avant de devenir au moment du Front populaire une force politique importante dans le paysage algérien. Au fil de ces années, les militants socialistes ont entretenu des discours de la réforme en Algérie, qu'ils estimaient nécessaire dans les domaines économique, social, mais aussi et de plus en plus politique et juridique. Mais l'évolution est également décelable dans les pratiques socialistes en Algérie : au cours des années 1930, et en particulier autour du Congrès musulman, les militants s'ouvrirent à un dialogue et à une coopération avec les représentants du « nationalisme modéré ». Ils incarnèrent alors une forme de réformisme colonial de gauche en Algérie, partagé au-delà des frontières de la SFIO.The French Socialist Party's federations in Algeria had to face a major political crisis after the First World War. However, they remained an important political force within the Algerian framework, peculiarly during the Popular Front years. At that time, socialist activists displayed a discourse on colonial reform, first in the economic and social fields, and more and more in political and judicial terms. Their practices also evolved: during the 1930s, especially with the Muslim Congress, the socialist activists got used to cooperate and negotiate with the spokesmen of « indigenous polis ». Doing so, they advocated a form of leftist colonial reformism in Algeria, that went far beyond the borders of the Party.
- Le syndical et le politique. Le cas du parti socialiste et de la FEN, des années 1970 au début des années 1990 - Ismail Ferhat p. 125-145 À partir de l'examen du lien entre syndicalisme enseignant et socialisme, il s'agit de montrer l'ambiguïté d'une oie française de la social-démocratie, supposant l'articulation forte entre les deux éléments. Malgré une proximité étroite des idées et des hommes, la possibilité d'un réformisme porté par les syndicats se heurte aux traditions françaises, et aux incompréhensions entre le monde enseignant et le parti.By the analysis of the peculiar link connecting teachers' trade-unionism and socialism, the contribution aims at throwing light on the difficulties of a French path toward social democracy, that supposes a strong articulation between the two elements. In spite of a deep sharing of ideas and intense personal connections, a reformism defended by trade-unions is faced with the importance of French traditions, and misunderstandings between teachers and socialists.
Vari@rticles
- La neutralité suisse à l'épreuve de la Première Guerre mondiale. L'Internationale Rundschau, une entreprise de médiation internationale - Landry Charrier p. 146-160 Basée pour une large part sur des documents d'archives inédits, cette contribution se propose de retracer l'histoire de l'Internationale Rundschau (1914-1915), revue suisse de médiation intellectuelle morte avant même d'avoir u le jour. Elaboré peu après la publication du « Manifeste des 93 », le programme de cette tribune prévoyait de convoquer les plus brillants esprits de l'époque pour qu'ils débattent des questions qui empoisonnaient leurs relations dans le strict respect de leurs particularités nationales. Une violente polémique raisemblablement orchestrée par des représentants du ministère des Affaires étrangères obligea néanmoins les co-directeurs à abandonner un projet dont on prétendait, en France, qu'il était d'inspiration allemande. L'analyse des tribulations qui entraînèrent l'échec de l'Internationale Rundschau nous permet non seulement de montrer les limites de la médiation suisse, mais aussi de réfléchir au rôle joué par la Confédération dans le dispositif de guerre propagandistique que se livraient alors Français et Allemands.Based in large part on unedited archives, this contribution retraces the history of the Internationale Rundschau (1914-1915), a Swiss intellectual mediation journal which never saw the light of day. Founded shortly after the publication of the « Manifest of 93 », the journal was meant to bring together the most brilliant minds of that period to deliberate on the questions which stained their relations while strictly maintaining their national characteristics. A violent polemic, presumably orchestrated by the representatives of the French Ministry of Foreign Affairs, forced the co-directors to abandon the project which was considered in France to be instigated by the Germans. The analysis of the issues which led to the downfall of the Internationale Rundschau allows us not only to determine the limits of Swiss mediation, but also to reflect on the role of the Confederation in the use of propagandistic war by both the French and the Germans.
- « Qu'est ce que c'est ce modèle suédois ? » Débats constitutifs pour comprendre l'histoire de la social-démocratie suédoise, son modèle et son évolution jusqu'aux élections de septembre 2010 - Jenny Andersson p. 161-175 Cet article présente une réflexion critique sur les interprétations dominantes du modèle suédois pour arriver à mieux comprendre les itinéraires récents et l'arrivée au parlement de l'extrême droite suédoise en septembre 2010. L'article revisite la question du rapport entre le modèle et le marché, question étroitement liée au débat autour du projet social-démocrate en Suède. Il focalise sur l'idée du foyer du peuple, métaphore-clé dans l'histoire politique suédoise et inséparable de l'idée du modèle, et démontre les origines complexes de cette notion ainsi que l'importante contestation politique autour de ces notions. Enfin, l'article suggère que l'évolution du paysage politique en Suède dans les années 1980 et 1990 s'est jouée, entre autres, autour de la signification de ces notions et leur rapport à la social-démocratie suédoise.This article presents a critical reflection on ideas and images of the Swedish Model, in the light of recent developments and the entry into parliament of the extreme right in September 2010. The article revisits the question of the relationship between the Model and the market and posits this in the debate on the nature of Swedish social democracy. In addition the article explores the contradictory historic origins of the idea of the People's Home, a concept closely related to that of the Swedish Model, and it argues that the transformations of the Swedish political landscape in the period from the 1980s onwards can be understood in terms of a political struggle around these concepts.
- La neutralité suisse à l'épreuve de la Première Guerre mondiale. L'Internationale Rundschau, une entreprise de médiation internationale - Landry Charrier p. 146-160
Pistes & débats
- Une histoire du réformisme est-elle possible ? À propos de quelques ouvrages sur le réformisme en Allemagne avant 1914 - Jean-Numa Ducange p. 176-184 Après un retour rapide sur l'historiographie du socialisme, l'article présente l'évolution récente des approches historiennes sur le réformisme social-démocrate à partir de quelques ouvrages récents en allemand (monographies, édition de sources...) Il suggère également quelques pistes pour un renouveau des problématiques sur ces questions, en se concentrant notamment sur le lien entre histoire intellectuelle et histoire sociale et en soulignant l'intérêt de l'histoire croisée.After a quick summary of the historiography of socialism, the article presents the recent evolution of historical approaches to social-democratic reformism based on some recent works in German (monographs, documentary collections...). Moreover, it suggests some possible pathways to a renewal of the question, focusing particularly on the link between intellectual history and social history and the value of a history that articulates the two.
- Une histoire du réformisme est-elle possible ? À propos de quelques ouvrages sur le réformisme en Allemagne avant 1914 - Jean-Numa Ducange p. 176-184
Sources
- Le Centre d'archives socialistes de la Fondation Jean-Jaurès. Nouvelles sources d'archives et perspectives de recherche sur le parti socialiste - Emmanuelle Jouineau p. 185-198 Depuis 1999, la Fondation Jean-Jaurès met à la disposition des chercheurs des fonds très riches des organisations socialistes françaises, ainsi que les archives privées de certains de ses dirigeants. Comme la Friedrich Ebert Stiftung à Bonn ou la Fundacíon Pablo Iglesias de Madrid, la Fondation, en association avec l'Office universitaire de recherches socialistes (OURS) et le Collectif des centres de documentation en histoire ouvrière et sociale (CODHOS), a ocation à favoriser les recherches sur le socialisme français et international.Since 1999, the Foundation Jean-Jaurès provides academic researchers with archives from French socialist organisations, as well as socialist leaders' private papers . As the Friedrich Ebert Stiftung (Bonn) and the Fundacíon Pablo Iglesias (Madrid), the Foundation, in close connection with the Office Universitaire de Recherches Socialistes (OURS) and the Collectif des Centres de Documentation en Histoire Ouvrière et Sociale (CODHOS), is a unique resource to encourage new studies on French and international socialism.
- Le Centre d'archives socialistes de la Fondation Jean-Jaurès. Nouvelles sources d'archives et perspectives de recherche sur le parti socialiste - Emmanuelle Jouineau p. 185-198
Portraits & témoignages
- Entretien avec Paul Collowald - Paul Collowald, Anne Dulphy, Christine Manigand p. 199-214