Contenu du sommaire : Varia
Revue | Revue d'économie politique |
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Numéro | volume 111, novembre-décembre 2001 |
Titre du numéro | Varia |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Leçon inaugurale au collège de France : L'état et le marché : constructions savantes et pensée spontanée - Roger Guesnerie p. 797-814
Bilan & Essai
- Énergie et théorie économique : un survol - Jacques Percebois p. 815-860 Cet article analyse la façon dont la théorie économique a permis de répondre à certaines questions auxquelles a été confronté le secteur de l'énergie ces dernières années : les déterminants du prix du pétrole, la tarification des monopoles publics, la structure des industries de réseau que constituent le gaz et l'électricité. Il insiste tout particulièrement sur les conséquences de l'ouverture de ces activités à la concurrence. L'article aborde deux types de questions : 1) les débats sur l'organisation optimale d'une industrie de réseau (production, transport, distribution du gaz et de l'électricité) ; 2) les débats sur la tarification optimale de l'énergie (prix des énergies finales, charges d'accès aux réseaux de transport-distribution).
- Énergie et théorie économique : un survol - Jacques Percebois p. 815-860
Articles
- L'union monétaire européenne : faut-il avoir peur du passager clandestin ? - Hélène Lenoble-Liaud p. 861-884 La littérature sur l'impact de la formation d'une coalition sur les pays en dehors met en évidence un risque de free-riding, car la coordination bénéficie plus aux outsiders qu'aux insiders. La coalition n'est donc pas stable. Mais en ce qui concerne la zone Euro, l'importance accordée au free-riding paraît exagérée compte tenu du comportement des pays durant la phase précédant l'intégration, et de l'empressement des outsiders européens potentiels à satisfaire les critères de convergence. Nous étudions donc l'impact du free-riding à partir d'un modèle simple de type néo-keynésien à trois pays. En nous appuyant sur des résultats de théorie des jeux, nous montrons que la supériorité du gain de l'outsider par rapport à celui d'un insider ne dissuade pas de se coordonner. Le free-riding fait éventuellement obstacle à la coordination quand il revêt d'autres formes, principalement quand les pays sont supposés différents ou subissent un choc spécifique.
- Mimétisme ou contre-programmation ? : Un modèle de concurrence entre programmes pour la télévision en clair - Laurent Benzoni, Marc Bourreau p. 885-908 Deux chaînes de télévision diffusées en clair se concurrencent, sur un même créneau horaire, sur le profil et la qualité « formelle » de programmes de genres similaires. A l'équilibre, la variété et la qualité des programmes diffusés dépendra alors des caractéristiques de la concurrence en « qualité ». Nous construisons un modèle de différenciation permettant de relater ce phénomène. Nous en déduisons sous quelles conditions les chaînes privilégient une « stratégie de mimétisme » (différenciation minimale), ou au contraire, une « stratégie de contre-programmation » (différenciation maximale des programmes). Ces résultats ouvrent quelques pistes de réflexion sur les politiques de régulation à mener pour accroître la variété des programmes dans l'audiovisuel.
- La théorie budgétaire du niveau des prix, un bilan critique - Jérôme Creel, Henri Sterdyniak p. 909-939 Cet article présente une synthèse de la Théorie Budgétaire du Niveau des Prix (Fiscal Theory of the Price Level, ou FTPL). Selon celle-ci, il existe deux organisations stables pour les politiques économiques : l'une, traditionnelle, où les autorités monétaires contrôlent l'inflation et où les autorités budgétaires doivent se soucier de leur équilibre intertemporel ; l'autre où la politique monétaire est passive (quand l'inflation augmente, la banque centrale laisse baisser le taux d'intérêt réel) et où l'État peut être non-ricardien, c'est-à-dire fixer ses dépenses et ses recettes sans s'inquiéter de sa contrainte budgétaire intertemporelle. Dans cette situation, c'est la variation du niveau des prix qui assure le respect de la contrainte budgétaire intertemporelle de l'Etat, i.e. l'égalité entre la dette réelle et les excédents primaires futurs actualisés. Ce mécanisme suppose, soit que les ménages sont non-ricardiens, soit que les prix suivent une trajectoire en point-selle. La FTPL détermine le niveau des prix, mais l'inflation reste déterminée par la politique monétaire. La FTPL est présentée selon son développement historique : de ses précurseurs (Sargent, Begg,...) à ses promoteurs récents (Leeper, Woodford) ; de ses critiques théoriques (Buiter) à ses critiques empiriques. Il apparaît que la FTPL n'est pas compatible avec le comportement effectivement observé des autorités monétaires, ni avec la rigidité empiriquement constatée de l'inflation, ce dernier point constituant un apport original de l'article. Par contre, la FTPL, parce qu'elle remet en cause l'affectation optimale des instruments aux objectifs de politique économique, incite à approfondir l'analyse des interactions entre politiques budgétaire et monétaire.
- L'union monétaire européenne : faut-il avoir peur du passager clandestin ? - Hélène Lenoble-Liaud p. 861-884