Contenu du sommaire : Varia

Revue Revue d'économie politique Mir@bel
Numéro volume 113, septembre-octobre 2003
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Débats/Opinions

  • Bilan/Essai

    • La flexibilité technologique un survol de la littérature - Armel Jacques p. 587-624 accès libre avec résumé
      Cet article présente les principaux résultats de la littérature économique concernant les conditions d'adoption et les conséquences des technologies flexibles. Il s'intéresse plus particulièrement à deux types de flexibilité: celle du volume de production et celle du design des produits. Pour le premier type de flexibilité, les firmes doivent arbitrer entre les possibilités d'adaptation à un environnement incertain offertes par les technologies flexibles et les possibilités d'engagement stratégique permises par les technologies inflexibles. Le second type de flexibilité permet aux firmes d'étendre la gamme de leurs produits. Cette extension entraîne une concurrence plus vive entre les firmes. Elle accroît cependant les possibilités des firmes de bloquer l'entrée de leurs concurrentes et peut donc entraîner une plus grande concentration des entreprises dans les secteurs où les technologies flexibles sont très répandues.
  • Articles

    • Terrorisme à grande échelle partage de risques et politiques publiques - Erwann Michel-Kerjan p. 625-648 accès libre avec résumé
      Les attentats du 11 septembre 2001 perpétrés contre les États-Unis ont eu des impacts majeurs sur l'assurabilité du risque terroriste ? notamment comme événement le plus coûteux de toute l'histoire de l'assurance mondiale ? et sur la responsabilité des gouvernements face à un nouveau type de «risque à grande échelle». Il est d'usage depuis lors, au regard de la question de la couverture des risques catastrophiques, de comparer ces nouvelles configurations d'attaques terroristes à d'autres risques extrêmes comme les grandes catastrophes naturelles. Cependant, nous montrons que le terrorisme présente des caractéristiques tout-à-fait singulières dans une approche d'assurance du risque à grande échelle et, qui plus est, bien plus complexe à appréhender que les effets de la nature, soient-ils catastrophiques : Externalités négatives des efforts d'auto-protection ; Incertitude dynamique ; Distribution de l'information très particulière entre assurés, assureurs et gouvernement ; Etat porteur de risques de terrorisme. Tenant compte de ces singularités que l'article explicite, des réactions des marchés d'assurances et de réassurances, et du rôle des gouvernements, plusieurs questions émergent : Qui devrait assumer les coûts de tels événements ? Quels types de financements établir ?Quels mécanismes de couverture du risque, fondés sur un nécessaire partenariat public-privé, peuvent être élaborés ex ante ? Cet article, en s'appuyant sur les plus récents développements nationaux et internationaux, offre certains éléments de réponse et analyse également les systèmes provisoires de couverture mis en place en 2002 en France et aux États-Unis; il propose une analyse dans un domaine encore relativement peu approfondi, en France, par la littérature économique.
    • Comportements microéconomiques de stockage et de vente à terme état de l'analyse économique - Sébastien Mitraille p. 649-669 accès libre avec résumé
      Cet article passe en revue différents comportements microéconomiques de stockage et de vente de contrats à terme selon le type de concurrence (parfaite, situation de monopole ou oligopolistique), et selonl'information dont disposent les acteurs. Ces instruments, qui permettent de faire transiter une quantité de bien du présent vers le futur à un prix fixé, et qui diffèrent par leur liquidité, sont à utiliser conjointement afin de stabiliser les prix spots en concurrence parfaite. Lorsque l'information est asymétrique, les agents informés peuvent utiliser le marché à terme pour vendre leur information aux agents non informés, ou pour manipuler les prix. Lorsque les producteurs sont en concurrence oligopolistique, un cartel peut substituer le stockage à la vente à terme afin de réduire la concurrence que lui livre une frange de petits producteurs. Enfin des producteurs peuvent aussi utiliser stockage ou vente à terme pour accroître leur part de marché.
    • Stratégies d'insertion et durée d'accès au premier emploi une analyse microéconométrique sur le Panel téléphonique du CEREQ (1989-93) - Maréva Sabatier p. 671-696 accès libre avec résumé
      Cet article propose d'analyser l'efficience comparée des stratégies d'insertion en termes de durée d'accès au premier emploi. Pour ce faire, une application microéconométrique en deux étapes est proposée. Dans un premier temps, les procédures de choix des stratégies de prospection (type et nombre de modes d'insertion mobilisés) sont analysées, à l'aide d'un probit trivarié, afin de déterminer si ces procédures sont sélectives. Dans un deuxième temps, des modèles de durée à risques concurrents sont estimés pour rendre compte de l'effet des stratégies d'insertion sur la durée d'accès au premier emploi, en distinguant trois issues au chômage: l'accès à un emploi traditionnel à durée déterminée et indéterminée et l'accès à un emploi aidé. Deux conclusions peuvent être tirées de ces applications. Premièrement, le choix des stratégies de prospection est endogène. Deuxièmement, ces stratégies ont des impacts fortement discriminants sur la durée de chômage selon le type d'emploi trouvé.
    • L'organisation comme une communauté de communautés croyances collectives et culture d'entreprise - Patrick Cohendet, Morad Diani p. 697-720 accès libre avec résumé
      Cet article propose une interprétation de la firme comme un assemblage de communautés dans le cadre d'une économie fondée sur la connaissance. Nous privilégions ici l'étude des formes d'échange coopératif volontaire dans les communautés organisationnelles et l'émergence dans ce cadre de croyances collectives et d'une culture d'entreprise. L'analyse particulière de la communauté, à travers la prise en compte de dimensions supplémentaires de création, de validation et de diffusion des connaissances, vient ainsi compléter les modes traditionnels de coordination au sein de la firme.