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L'objet de cet article est d'assurer de solides fondements à une évaluation de la recherche française en économie publiée dans des revues scientifiques. La science de l'économie manquant de maturité, une méthode fiable est requise. Notre méthode consiste à croiser les bases qui font autorité et à interroger la communauté scientifique de France. La scientificité de la revue est alors définie ainsi: est scientifique la revue qui est jugée telle par la communauté. Cette analyse et les résultats d'une enquête (150revues françaises et étrangères et environ 340économistes interrogés) apportent un éclairage nouveau (et critique) sur quelques positions largement partagées sur les classements de revues. Les résultats complets, pour l'économie et d'autres disciplines (droit, psychologie, sociologie, anthropologie-ethnologie, sciences de l'éducation, sciences de l'information et de la communication) sont disponibles sur la Toile: http://www.iut-tarbes.fr/enquete.

Cet article présente un modèle simple à vocation pédagogique pour l'étude des politiques conjoncturelles, s'inspirant des propositions récentes de la «macroéconomie sans LM». Le modèle est suffisamment proche du modèle IS-LM standard pour ne pas troubler les étudiants. Il décrit en particulier les multiplicateurs de court, moyen et long terme en fonction des hypothèses sur le degré d'ajustement de l'inflation et des anticipations, la situation de piège à liquidité, et permet de retrouver les conclusions du modèle Mundell-Fleming en économie ouverte, tout en les complétant. Par ailleurs, le modèle précise la distinction entre détermination de l'inflation et détermination du niveau général des prix, dans un sens compatible avec des fondements microéconomiques.

A travers un modèle de course technologique, cet article étudie le mode de protection des instruments de recherche, i.e., des inventions qui, sans être associées à des profits commerciaux immédiats, facilitent la réalisation d'autres progrès technologiques. Nous montrons que paradoxalement, accorder au breveté un droit de propriété sur l'ensemble de la voie de recherche considérée (doctrine de la ligne de recherche) n'est efficace que si les coûts de R?D sont suffisamment limités et si les tribunaux peuvent traiter de manière différente des litiges identiques (i.e., appliquer des stratégies mixtes de règlement des litiges). Dans le cas contraire, il est préférable que le breveté ne perçoive qu'une redevance de licence basée sur les coûts de R?D économisés grâce à la divulgation de l'instrument de recherche (doctrine de la divulgation).

On examine ici comment une différence de niveau entre les stocks de connaissances fondamentales de deux pays peut influer sur la localisation internationale des activités de R?D: une firme installée dans un pays moins avancé peut décider d'installer un laboratoire à l'étranger afin d'enrichir le stock de connaissances scientifiques dont elle peut disposer. Elle améliore alors son efficacité et sa position par rapport à une firme du pays-cible. La concurrence entre les deux firmes s'effectue sur les marchés des produits et, en amont, sur l'intensité de l'effort de R?D. Elle est modélisée par un jeu en trois étapes, dont la première correspond à la décision éventuelle de délocalisation de la firme qui dispose du capital de connaissances le plus bas. Dans ce contexte, on examine les facteurs qui conditionnent la décision de délocaliser, et on s'intéresse en particulier à l'influence de l'intégration sur le marché des produits. On montre que sous certaines conditions, celle-ci est favorable à la délocalisation. On étudie enfin les incidences sur le bien-être de l'implantation d'un laboratoire à l'étranger.

Les lecteurs contemporains ou plus anciens de l'?uvre de Pareto soulignent que la représentation de l'acteur renvoie à une théorie de la séparation entre actions logiques et actions non-logiques et par delà entre économie et sociologie. En l'occurrence, certaines actions seraient logiques parce que leur promoteur ne justifie pas leur pratique par l'usage ou la morale, mais par le raisonnement logique et leur étude relèverait de l'économie. Les autres actions, non-logiques, constitueraient le champ de la socio-logie. L'objet du présent article consistera à réinterpréter la théorie parétienne de l'action sous deux éclairages. Premièrement, nous nous demanderons comment elle s'insère parmi les objectifs poursuivis par l'auteur en économie et en sociologie, que ces objectifs soient méthodologiques ou analytiques. Deuxièmement, nous proposerons une «relecture » de la typologie parétienne des actions au regard de certaines classifications récentes et de différents concepts de rationalité. Ce second éclairage se justifie d'autant mieux que nombre d'exemples choisis par Pareto conduisent vers des questions actuelles propres à l'économie de la connaissance ou à l'économie cognitive. On contestera alors que la théorie de l'action de Pareto a séparé de manière stricte ce qui relève du champ de l'économie et de celui de la sociologie.

On montre comment la contrainte d'épuisement des ressources non renouvelables sur laquelle risque de buter infinele maintien d'un niveau minimal de consommation, peut être levée grâce à un effort d'investissement adapté. Mais cet effort, initialement assez intense dans certains cas, ne doit être consenti que si la productivité dans le secteur de la recherche est suffisamment élevée au regard de l'impatience. On montre que, dans le cas d'une préférence marquée pour le présent, la société choisit une trajectoire de recherche initialement trop timide, de sorte qu'à terme, la consommation est inéluctablement amenée à régresser.