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Considérée pendant les années 70-80 comme un cadre conceptuel d'analyse du développement régional, la théorie de la base économique représente aussi un outil au service du décideur public notamment grâce au renouvellement des concepts et des outils qu'elle mobilise. Ainsi, les modèles de la base sont susceptibles d'apporter des éléments de réflexion sur quatre points principaux : l'identification des potentialités de développement, la comparaison des principaux secteurs basiques, l'estimation de leurs effets induits et l'évaluation des retombées d'une politique publique. Une fois renouvelés et appliqués aux quelques petites régions rurales françaises et aux régions administratives du Québec, ces modèles de la base ont donné un certain nombre de résultats pouvant intéresser le décideur public. Par exemple, les études menées en France montrent l'importance des activités d'accueil (retraités, touristes) parmi les activités motrices. Pour cette raison, des politiques en faveur de l'accueil de nouvelles populations mériteraient d'être développées.

Cet article présente une nouvelle méthode de construction de tableau Input-Output régional. Issue des apports et critiques de la recherche Input-Output, elle consiste en un compromis entre les techniques dites « enquêtes » dont les coefficients régionaux sont déterminés directement par collecte d'information et les techniques dites « non enquêtes » dont les coefficients régionaux sont obtenus à l'aide de moyens détournés.L'objectif est de construire rapidement un tableau avec l'information régionale disponible. La méthode est ensuite appliquée à la région Languedoc-Roussillon.

Cet article s'appuie sur des concepts clés de l'économie autrichienne (anticipations, connaissance, institutions), et apporte un regard complémentaire sur la théorie du territoire. En particulier, il montrera que les territoires, à travers les actions individuelles qui y sont « situées », sont porteurs de connaissances privées ou institutionnalisées assurant la coordination. On en déduira trois traits essentiels du territoire : des limites, une localisation, et une identité cognitive.

Cet article se propose, dans le cadre des travaux de la nouvelle économie géographique, de montrer dans quelle mesure les politiques publiques en matière d'infrastructure de transport permettent de mieux répartir l'activité industrielle au sein des pays membres de l'Union Européenne en retard de développement. Dans une première étape, nous montrons en quoi la prise en compte de l'évolution des spécialisations productives dans ces pays peut expliquer l'accentuation des inégalités urbaines-régionales au niveau infra-national malgré une intégration croissante à l'UE. À partir d'hypothèses relatives à la congestion supportée par la ville centrale, deux principaux résultats sont obtenus. D'une part, la réduction du coût de transport des biens au niveau inter-urbain favorise la localisation des firmes en ville périphérique au détriment relatif de la ville centrale. D'autre part, la réduction du coût de transport des personnes au niveau intra-urbain (coûts de déplacement pendulaire) rend plus attractive la ville centrale lorsqu'elle bénéficie de cette réduction, du fait d'un élargissement du marché local du travail. La surproductivité relative de la main-d'œuvre qui en résulte conduit à une concentration des activités relativement plus forte.

La métropolisation, concentration des populations et des activités dans les plus grandes villes, conduit à une différenciation spatiale et une spécialisation croissante des agglomérations urbaines, qui génèrent de nouveaux flux et de nouveaux dysfonctionnements. Bien que la distance au centre structure encore largement les localisations, une analyse spatiale de la répartition des établissements dans la métropole lyonnaise met en évidence l'émergence de pôles d'emploi périphériques, dont les plus attractifs et diversifiés suggèrent l'apparition d'une organisation urbaine polycentrique multi fonctionnelle.

La forte ouverture de l'économie chinoise incite à s'interroger sur les effets qui en découlent en matière d'organisation spatiale. D'assez nombreux travaux, à la suite des recherches de KRUGMAN et VENABLES, ont été consacrés à l'analyse empirique des effets du commerce international sur la localisation des activités. Ils ont, le plus souvent, été appliqués aux économies européennes et surtout nord-américaine.L'objectif de cet article est d'évaluer l'impact de l'ouverture au commerce de la Chine sur l'évolution des spécialisations régionales en matière de production industrielle. Dans un premier temps, nous mesurons l'importance des disparités régionales à l'aide d'un indicateur d'Isard. Dans un second temps, nous réalisons un test économétrique sur données de panel établissant une détermination de la plus ou moins forte spécialisation des régions par l'ouverture au commerce international.