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Cette recherche propose une analyse de la distribution spatiale du secteur de l'aérospatiale aux États-Unis en isolant d'une part, les fonctions reliées à la production manufacturière, et d'autre part, les fonctions reliées à la production de recherche. On se rend compte que les deux obéissent manifestement à des logiques séparées, les activités de recherche se concentrant plutôt dans le quart nord-est du pays, alors que la fabrication est exécutée dans les régions du sud et de l'ouest. Ce partage régional du travail n'est pas seulement une conséquence de l'évolution des processus de production ; il est également le résultat de spécificités territoriales et sectorielles, et de la nécessité pour la R-D de répondre à des objectifs précis de compétitivité qui se traduisent par des localisations propres.

Dans les Collectivités Locales espagnoles, divisées en Communautés Autonomes, Provinces -départements au sens francais- et Communes) l'autonomie limitée et l'insuffisance financière, comme nous le montrerons, constituent une caractéristique pratiquement permanente de leur évolution au cours du temps. Un consensus se dégage pour mener à bien une réforme ayant pour cause essentielle la possible détérioration financière qui n'avait eu jusque là pour limites que des actions transitoires ou coujoncturelles. Les conséquences de cette insuffisance de ressources et du manque d'autonomie financière font que les déséquilibres financiers influencent notablement le comportement des gouvernements successifs. Dans ce document, nous nous proposons d'analyser de manière théorique et empirique la situation en dynamique des Collectivités Locales. Nous utilisons pour cela une base de données qui nous permet d'interpréter la situation des Collectivités Locales quant au niveau d'autonomie et de suffisance financière et d'en tirer les conséquences au niveau de l'équilibre ou du déséquilibre comptable. Nous disposons également d'un instrument d'analyse formelle qui permet une approximation simple des relations interspatiales (modèle ADRI).Pour obtenir les résultats, nous avons mis en avant à travers différents secteurs d'un repère cartésien, les diverses situations qui expriment la réalisation ou non des principes d'autonomie (relation entre ressources propres et totales avec les emplois totaux) et de suffisance (relation entre ressources totales et emplois) dont la signification théorique relève du premier point. À travers l'analyse permise pour le modèle ADRI, nous pouvons partiellement expliquer la situation financière des Collectivités Locales espagnoles.

Dans les dynamiques territoriales, les questions d'organisation jouent un rôle qui peut être déterminant, aux côtés des effets de dotation factorielle et de position spatiale. Nous analysons l'organisation en termes de structures (en distinguant ses composantes institutionnelle et industrielle) et de capital organisationnel (spécifié par le type de ressources et les formes d'accumulation), pour l'appliquer à l'analyse des espaces ruraux. Deux études de cas (Diois, haute vallée de l'Eyrieux) sont présentées dans ce cadre. Dans ces espaces, organisation industrielle et organisation institutionnelle entretiennent des relations déséquilibrées, l'une ou l'autre assurant une hégémonie locale. Le capital organisationnel se constitue autour de la gestion de ressources peu transférables, en particulier d'origine agricole, mais aussi par accumulation de traits propres à la force de travail. Ces cas concrets montrent que la notion d'organisation territoriale a une réelle fonction heuristique pour apprécier les dynamiques rurales. Mais elle ne peut pas servir de grille de lecture univoque pour comprendre toutes les formes d'évolution du rural.

L'objectif du travail engagé est de réaliser une évaluation quantitative de la politique européenne de développement rural en Bourgogne et en Bretagne (programme de l'objectif 5b, 1991-1993). Dans ce papier, on propose l'utilisation de données fiscales, disponibles à l'échelle communale, pour construire un indicateur de croissance économique locale, mobilisable à une échelle infra-régionale. L'information utilisée est la base brute de la taxe professionnelle, qui, sous certaines conditions, peut être considérée comme un indicateur de valeur ajoutée. Cet indicateur est analysé et validé au niveau régional, puis utilisé pour caractériser l'évolution économique des différentes catégories d'espace et des zones aidées par le programme 5b, par comparaison avec celle des zones non éligibles. Sur la période étudiée (1981-1994), on montre une amélioration relative de la situation des zones rurales fragiles de Bretagne, qu'on ne retrouve pas en Bourgogne. Cette première approche nécessite d'être prolongée, notamment pour contrôler les « biais de sélection » qu'elle est susceptible d'engendrer.

Depuis 1997, une fraction des budgets hospitaliers est redistribuée des régions et des hôpitaux les plus performants vers les régions et les hôpitaux les moins performants ; la performance étant mesurée par le coût moyen d'un séjour hospitalier ajusté sur l'éventail des cas traités. Le mécanisme de péréquation mis en application repose sur une forme de concurrence comparative qui suppose que les unités comparées sont identiques et homogènes quant à leurs conditions d'activité. Nous nous interrogeons dans ce papier sur les sources des disparités observées entre les performances des hôpitaux d'Ile-de-France et de Province en testant un effet localisation qui pourrait désavantager (ou avantager) les structures franciliennes et expliquer (ou compenser) leurs surcoûts. Les résultats économétriques montrent que les différences des caractéristiques organisationnelles des hôpitaux ont un poids déterminant dans l'explication des écarts de performance. Les hôpitaux franciliens ne tirent que de faibles bénéfices de leur insertion dans un contexte régional source d'économies externes positives.

Le papier que nous présentons s'inscrit dans la lignée du modèle de T. TABUCHI (1993). Il étudie simultanément les comportements des individus en termes de choix d'horaire et de choix modal pour les déplacements domicile-travail ; il se démarque toutefois de son analyse en prenant comme référence les coûts liés au temps pour éclairer les comportements individuels de déplacement. Dans ce cadre, et dans la lignée des travaux de H. MOHRING (1972), on montre qu'à long terme, le coût subi par les passagers des transports en commun n'est plus constant et dépend directement du nombre d'utilisateurs. Nous montrons alors l'efficacité, pour la collectivité, d'une tarification de l'usage des infrastructures routières urbaines.