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L'article fait le bilan de cinquante années de recherches en science régionale menées par l'Institut d'Économie Régionale du Sud-Ouest (IERSO, Bordeaux), premier institut d'économie régionale fondé en France en 1951 par Joseph LAJUGIE. La première partie souligne les spécificités des travaux menés par l'IERSO et retrace les évolutions institutionnelles du laboratoire dans le contexte local, national et international de la recherche en science régionale. La seconde partie précise les principales contributions de l'Institut dans le champ disciplinaire.

L'article analyse les logiques d'action qui sous-tendent les pratiques modales de la vie quotidienne. À partir d'une enquête auprès d'un échantillon de 3.000 personnes en situation de choix modal dans les six agglomérations de Besançon, Grenoble, Toulouse (France), Berne, Genève et Lausanne (Suisse), qui sont contrastées en matière d'usage des moyens de transport. Les résultats montrent que les logiques d'habitudes, les préférences modales et l'efficacité comparée des moyens de transport se combinent pour expliquer les pratiques modales et sont à l'origine de dynamiques urbaines. En dernière analyse, le fait que ces dynamiques urbaines favorisent l'usage de l'automobile ou d'autres moyens de transport dépend de la cohérence de l'action publique en matière d'offre de transports en commun, de gestion des accessibilités routières et d'articulation d'urbanisme transport.

Cet article a pour objectif de tester empiriquement l'impact des caractéristiques des émissions et de l'émetteur sur la prime de risque des emprunts obligataires territoriaux franco-espagnols en 1998. Les résultats des régressions multiples mettent en évidence l'impact d'une « mauvaise note » A sur la prime et d'une clause de remboursement anticipé ainsi que l'influence de certains indicateurs de risque de l'émetteur extraits des comptes publiés et des statistiques nationales : le taux d'endettement, la structure des recettes courantes et les caractéristiques socio-économiques.

L'objet de cet article est de montrer, en s'appuyant sur le cadre institutionnel français et grâce à la théorie des jeux, pourquoi la concurrence fiscale spontanée existe entre collectivités locales juxtaposées de même strate démographique et que l'intercommunalité, c'est-à-dire le regroupement de communes à l'initiative des pouvoirs publics, est alors la seule solution envisageable.

Dans le cadre de leur mission de fourniture d'eau, les municipalités réunionnaises sont confrontées à des difficultés spécifiques. À l'ouest du département, les ressources en eau sont insuffisantes. Elles sont également soumises à l'intrusion de sel marin. Les politiques adaptées en matière de préservation de la ressource reposent sur une parfaite connaissance des habitudes de consommation. Dans ce but, la fonction de demande domestique d'eau est estimée sur le panel des communes du département de La Réunion pour la période 1995-1999. Finalement, les consommateurs apparaissent insensibles à la dégradation de la qualité et réagissent peu aux modifications du prix. En revanche, la demande dépend étroitement des variations du revenu des ménages.

Résumé Du fait de l'indétectabilité des caractéristiques environnementales par le consommateur, la différenciation environnementale des produits se concrétise sur le marché à travers un éco-étiquetage. Il est censé informer le consommateur sur les efforts de l'entreprise pour contribuer à la préservation de l'environnement, notamment de son cadre de production. Cependant, il permet des comportements opportunistes exploitant les asymétries informationnelles et les capacités cognitives limitées du consommateur. Pour les produits agro-alimentaires, nous montrons que les firmes peuvent utiliser la réputation environnementale du lieu de production, comme vecteur de rente environnementale et instrument de différenciation sans fournir d'efforts environnementaux. À l'aide de la théorie des jeux, nous analysons les risques de défaillances du marché liées : 1/à la confusion du consommateur, et/ou 2/ à la manipulation opportuniste de l'information par les producteurs. Enfin, nous décrivons quelques mécanismes susceptibles d'atténuer ces défaillances du marché.