Contenu du sommaire : L'empire américain et ses critiques

Revue Revue française d'études américaines Mir@bel
Numéro no 113, septembre 2007
Titre du numéro L'empire américain et ses critiques
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Introduction générale - Nathalie Caron p. 3-4 accès libre
  • Le retour du discours impérialiste aux États-Unis - Pierre Guerlain p. 5-25 accès libre
  • From Manila to Baghdad: : Empire and the American Mission Civilisatrice at the Beginning and End of the 20th Century - Max Paul Friedman p. 26-38 accès libre avec résumé
    L'auteur compare la construction d'un empire américain, au sens classique du terme « empire », telle qu'elle s'est déroulée aux Philippines à la fin du xixe siècle avec l'occupation militaire de l'Irak par les États-Unis au début du xxie siècle. Quelles sont les ressemblances et les différences entre ces deux manifestations de l'impérialisme américain ? L'auteur voit dans la rhétorique de libération non seulement une propagande cynique destinée à justifier l'appropriation de ressources matérielles, mais aussi l'expression de la croyance en l'exceptionnalisme américain. Dans les deux cas, pour convaincre leurs compatriotes de la nécessité d'agir, des hommes politiques américains ont fait appel aux principes d'autodéfense et aux sentiments « religio-missionaires » et ont usé d'un langage symbolique aux origines puritaines profondément enraciné dans la culture politique des États-Unis. Paradoxalement, le soutien qu'apportent aux projets d'intervention des secteurs entiers de la population américaine conduit dans le même temps à renforcer la résistance des victimes de l'intervention.
  • Le déclin du réalisme politique et son rôle dans le renouveau de la pensée impérialiste - Jean-Marie Ruiz p. 39-51 accès libre
  • Points de vue sur..« l'Amérique de G. W. Bush »

    • Points de vue sur... « l'Amérique de G. W. Bush » - Andrew Diamond p. 52-53 accès libre
    • Gender Politics in Bush's America - Kathy Peiss p. 54-58 accès libre avec résumé
      En dépit de ce qu'ont pu avancer nombre de critiques, la « guerre menée contre les femmes » n'est peut-être pas ce que l'on retiendra d'abord du quarante-troisième président dont la réputation est aujourd'hui endommagée durablement par la gestion désastreuse de la guerre en Irak, par la défense de la torture et de la détention illimitée, ainsi que par l'échec de la remise en état de la Nouvelle-Orléans. Pourtant il faut reconnaître que les questions de genre jouent un rôle non négligeable dans l'élaboration d'une rhétorique destinée à légitimer les interventions impérialistes américaines. Si l'argument de l'égalité sexuelle employé pour justifier la guerre en Irak n'est pas sans ambivalence, on assiste depuis les années 1980 à une tentative de remasculinisation de la société américaine.
    • The Conservative Politics of Homeownership - Rick Perlstein p. 59-64 accès libre avec résumé
      Manifestation du rêve américain, l'accès à la propriété aux États-Unis est à la fois un gage de moralité et de citoyenneté. En 1965, 65 % d'Américains étaient propriétaires contre 40 % avant la Seconde Guerre mondiale. La conséquence politique de cette évolution a été, de façon plutôt inattendue, la montée du conservatisme : les membres de la classe ouvrière américaine, ayant acquis leur logement, sont devenus plus enclins à protéger la propriété privée qu'à élargir le cercle de la solidarité. Dans un but spécifiquement politique, G. W. Bush a fait de l'accès à la propriété l'un de ses principaux objectifs et cela a joué en faveur de sa réélection. Le château de cartes aujourd'hui s'écroule : alors que les prix de l'immobilier baissent de façon dramatique, de nombreux propriétaires, victimes de la spéculation et incapables de rembourser leur emprunt, se voient dans l'obligation de vendre leur logement.
    • The ?Color-Blind? Inversion of Civil Rights History - Matthew D. Lassiter p. 65-69 accès libre avec résumé
      L'actuel président américain s'est, plus d'une fois, approprié l'histoire. L'un des exemples les plus marquants est la référence faite à Brown v. Board of Education, lors d'un discours prononcé en 2002 à Cleveland. Selon Bush, la décision de la Cour suprême qui en 1954 mit fin à la ségrégation raciale dans les écoles pouvait être assimilée à celle de 2002 qui, à l'issue de l'affaire Zelman v. Simmons-Harris, confirmait la constitution-nalité de l'attribution de fonds publics aux écoles privées de Cleveland, pour la plupart confessionnelles. Pour Bush, cette décision rendait possible l'extension du rêve américain à tous les quartiers. Mais l'arrêt Zelman n'a permis en rien l'accès des noirs et des hispaniques aux établissements coûteux et sélectifs des banlieues favorisées. Bush, comme d'autres conservateurs tels que, récemment, le juge John Roberts, poursuivait là la mise à mal des programmes d'action volontaire destinés à mettre fin à la ségrégation, en renversant les arguments avancés lors du mouvement pour les droits civiques.
    • George W. Bush and Mexican Immigration Policy - Ramón Gutiérrez p. 70-76 accès libre avec résumé
      En 2001 le président Bush promettait à son homologue mexicain, Vicente Fox, qu'une relation particulière entre les États-Unis et le Mexique serait établie : au c?ur de l'engagement figurait la délicate question de l'accueil des immigrés mexicains, légaux ou non, sur le sol américain. Pour Bush, il s'agissait de gagner la faveur de la population latino, en augmentation constante. Depuis sept ans, le président s'évertue à mettre en place une législation qui faciliterait les mouvements migratoires entre le Mexique et les États-Unis ainsi que l'emploi et l'accès à la citoyenneté des travailleurs mexicains. En vain. L'administration Bush s'est en effet heurtée à la résistance d'une fraction influente du parti républicain, qui protège ainsi les entreprises américaines dont les profits dépendent d'une main-d'?uvre illégale, c'est-à-dire docile, bon marché et facile à licencier.
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