Contenu du sommaire : Vieillesse immigrée, vieillesse harcelée
Revue | Plein droit |
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Numéro | no 92, juin 2012 |
Titre du numéro | Vieillesse immigrée, vieillesse harcelée |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Edito
- L'Otan en guerre contre les migrants - p. 1-2
Vieillesse immigrée, vieillesse harcelée
- Le contrôle par la résidence - Antoine Math p. 3-7
- Justice et dignité pour les chibanis - Jérôme Host, Juliette Pépin p. 8 En 2009, trois associations toulousaines, la Case de Santé, le Centre d'initiatives et de ressources régionales autour du vieillissement des populations immigrées (CIRRVI) et le Tactikollectif, décident de regrouper leurs forces pour lancer un appel national afin de dénoncer les conditions de vie de nombreux immigrés âgés. Cette initiative trouvera un écho dans plusieurs villes de France et aboutira à la création du collectif « Justice et dignité pour les chibanis » (www.chibanis.org).1,
- Une vie dans un sac Tati - Catherine Lévy p. 12-13 Les vieilles et vieux retraités étrangers se trouvent parfois bien démunis pour faire valoir leurs droits sociaux. Catherine Levy est écrivain public dans une permanence d'Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Son témoignage dit toute l'absurdité d'un système qui oblige les immigré·e·s à une fin de vie chaotique.
- Famille décomposée - M. C. p. 14-16 À l'issue d'une carrière professionnelle en France, les retraités étrangers sont condamnés à demeurer en métropole plus de six mois de l'année pour toucher leur retraite et les aides sociales complémentaires. Autrement dit, à vivre leur retraite loin des leurs, à un âge où, malades ou affaiblis, ils auraient justement besoin de ce soutien. Une situation qui ne peut qu'avoir des conséquences graves sur la famille restée au pays.
- Saisonniers : une retraite délocalisée - Frédéric Decosse p. 17-20 Tapie dans l'ombre des foyers, une armée des vieux migrants pillerait sans vergogne les caisses des organismes sociaux français que l'État et le patronat s'efforcent en vain de remplir à grands coups d'exonération de « charges » sociales. À l'opposé de cet ultime avatar médiatique de l'anti-France se cache la réalité de l'externalisation des coûts de reproduction de la force de travail des étrangers vers leur pays d'origine. Illustration à partir du cas des vieux saisonniers agricoles sous contrat Office des migrations internationales (Omi).
- Des femmes invisibles - Michelle Paiva p. 21-24 Pourquoi les femmes sont-elles considérées comme moins exposées aux risques cancérogènes dans leurs activités professionnelles ? Pourquoi sont-elles moins nombreuses que les hommes à voir leur cancer reconnu comme la conséquence de leur travail ? Et pourquoi les quelques femmes qui obtiennent cette reconnaissance sont-elles majoritairement nées en France ? La santé au travail serait-elle révélatrice du statut accordé aux femmes immigrées ?1
Jurisprudence [Cahier central]
Hors-thème
- Algérie : des visas au compte-gouttes - Farida Souiah p. 25-28 Cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie, la question de la circulation des hommes et des femmes vers la France mérite d'être posée. Les structures et les mécanismes mis en place afin de la faciliter ou de la limiter sont révélateurs des relations entre les deux pays et déterminent les liens qui peuvent exister entre leurs populations ; les réglementations concernant la circulation ainsi que l'octroi et le refus de visa peuvent s'avérer de véritables instruments diplomatiques.
- Turquie : soigner le mal par le rien - Mathilde Blézat, Julia Burtin p. 29-32 Comme ailleurs en Europe, la tendance en Turquie est à l'exclusion des soins des étrangers et des étrangères pauvres. À Istanbul, en conséquence, des associations et des migrant·e·s bricolent un fragile système de santé parallèle en négociant de temporaires facilitations d'accès à la santé. Autant de bouts de ficelles menacés par l'intensification des contrôles migratoires, à laquelle s'ajoute la progressive privatisation du système de santé turc.
- À quand la fin de la double peine ? - Stéphane Maugendre p. 33-35 Beaucoup pensent, à tort, que l'interdiction du territoire français (ITF), pendant pénal de l'expulsion administrative (AME) – le tout formant ce que l'on appelle la double peine – a disparu grâce au dernier ministre de l'intérieur de Jacques Chirac. Il n'en est rien, ce que montre l'exemple de « Kader » (page suivante).
- Algérie : des visas au compte-gouttes - Farida Souiah p. 25-28
Mémoire des luttes
- Quand les nettoyeurs du métro se mettent en grève - Marthe Gravier, Marie-noëlle Thibault p. 36-40 En 1980, pendant quarante jours, les travailleurs étrangers employés par des entreprises sous-traitantes de la RATP pour nettoyer le métro se mettent en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail. Cette main-d'œuvre d'immigrés venus d'Afrique, au nord et au sud du Sahara, va jouer l'unité syndicale pour faire aboutir ses revendications. Ce que rappellent les deux auteures, actrices de premier plan de ce conflit.
- Quand les nettoyeurs du métro se mettent en grève - Marthe Gravier, Marie-noëlle Thibault p. 36-40