Contenu du sommaire : Mode et société

Ce texte étudie la résurgence du baroque dans la mode actuelle et la met en relation avec la théorie sociologique postmoderne de Michel Maffesoli. Il en repère les manifestations dans les arts et la littérature et définit la baroquisation de la société comme un aspect de la stylisation caractéristique de la postmodernité.

Après une longue période pendant laquelle les chercheurs n'ont donné que peu d'importance à l'analyse du corps et de sa complexité, en confrontation avec la visée économique et de classe, le corps devient aujourd'hui dans les divers secteurs du savoir, un support communicationnel décisif pour le processus de subjectivation. Dans ce sens, on essaye de décrire l'évolution de sa symbolique en considérant sa relation avec l'univers de la mode dans ses différents cadres culturels. Pour cette analyse, on a créé quelques catégories : « mode projet » pour les années 1950 ; « mode prothèse » pour les années 1960 et 1970 ; « mode fétiche » pour les années 1980 ; « mode alibi » pour les années 1990 et finalement « mode installation » pour aujourd'hui.

À la lecture des différentes théories sur le sexe, le genre et les rapports sociaux de sexe, un constat demeure : le genre masculin, la masculinité et ce qui touche à l'homme dans sa singularité de sexe continuent d'être traités dans une perspective morale et rigide, celle des rapports de domination. Loin d'exprimer cette mutation de l'homme d'aujourd'hui en termes de crise à laquelle il faudrait trouver des solutions et des adaptations, l'auteur met en évidence les nouvelles logiques de notre socialité et la construction plurielle de la personne à travers l'étude et la compréhension des modèles de représentation et d'identification proposés dans les médias, et plus particulièrement dans la mode. En appliquant la méthodologie durandienne pour analyser ce monde imaginal qui s'offre à nous, puis dans un exercice mythanalytique de recherche des symboliques, cette étude met en évidence la résurgence des archétypes fondamentaux de l'humanité dans les iconographies de mode masculine et, plus largement, dans la société postmoderne.

Cet article traite des dangers sociaux de la mode. Il se concentre sur la notion populaire de fashion victim. À travers quelques témoignages de cas de « victimes de la mode », nous essayons de dégager un noyau commun de ces expériences. Nous verrons alors que celles-ci nous serviront comme clé de compréhension de la dynamique individualisante/désindividualisante de la mode. Ensuite, nous tentons de montrer comment cette analyse peut être utilisée pour comprendre la mode en tant que telle, c'est-à-dire comme un phénomène socio-culturel distinct.

Cet article présente une enquête de terrain menée à Recife, Brésil, avec l'objectif d'observer comment le langage de la mode peut avoir une relation avec le territoire et comment cette relation est observable dans l'espace de la ville. Nous constatons en effet qu'il y a des lieux où se concentrent certaines pratiques de mode, de consommation et de langage, qui servent de références à une identification socioculturelle de petits groupes. Ces lieux caractérisent des fragments de la ville, des « territorialités » qui peuvent être un quartier, un espace public ou un lieu de rencontre.

Les faits du quotidien permettent au sociologue attentif de déceler les bouillonnements et les effervescences en train de re-venir. La méthodologie durandienne des Structures anthropologiques de l'imaginaire permet de mettre en lumière un symbole somme toute anodin ? la chevelure. Ce symbole permet de remonter jusqu'à une figure archétypique, celle du romantique. Car il y aurait dans la société actuelle, et notamment chez l'homme de la post-modernité, ce retour cyclique du romantisme.

Le jeu du monde ou le monde comme un jeu : les géocachers ont fait leur cette maxime postmoderne. Au travers des histoires du géocaching en ligne et hors ligne, cet article conduit à découvrir comment ses pratiquants ont créé trois types de zones liminoides : des théâtres d'expérimentation, des ports d'attache et toute une forêt narrative.