Contenu du sommaire : La pensée de Siegfried Kracauer

Cet article poursuit deux objectifs. Premièrement, il s'agit de présenter schématiquement le système philosophique de Gabriel Tarde. Son « ontologie de l'avoir », axée sur un psycho-morphisme et un socio-morphisme universels, représente une cartographie originelle à propos de l'émergence des sociétés. Bergson disait de la philosophie tardienne qu'elle nous conduit à voir dans des initiatives individuelles et dans le rayonnement de ces initiatives tout autour d'elles, la vraie cause de ce qui se fait dans une société et même de ce qui se passe dans le monde. Deuxièmement, on s'interrogera sur les us et les abus de Tarde. « Le retour de Tarde » exige des analyses éloignées de l'hagiographie facile, des appropriations ou critiques abusives et d'autres périls habituels quand on exhume un corpus enterré.

Cet article porte sur les rares tentatives actuelles d'« orientalisation » du fait éducatif qui réintroduisent la dimension spirituelle de l'être humain en se détachant de la tradition occidentale religieuse ou philosophique, pour s'ouvrir aux cultures « autres » : bouddhisme tibétain, philosophie indienne, taoïsme... Nous étudierons au travers des travaux universitaires relativement « marginaux » de René Barbier, de Constantin Fotinas et de Jeanne Mallet, en quoi la référence aux spiritualités, en particulier orientales et extrême-orientales, est un outil de compréhension essentiel du fait éducatif, entendu dans un sens élargi à l'existence entière. L'enjeu n'est rien moins, au fond, que la possibilité d'un réenchantement de l'éducation, par-delà le processus de désenchantement analysé par Max Weber dans nos sociétés modernes sécularisées.

Cet article applique la notion de nomadisme, telle que l'a développée M. Maffesoli, à l'analyse de l'évolution de la société numérique en Corée et en particuluer à l'analyse des changements entraînés par la révolution numérique dans la vie quotidienne. Trois facettes de ce nomadisme sont ici explorées : le nomadisme ontologique, pertinent pour rendre compte du phénomène des identités multiples comme dans Second Life ; le nomadisme relationnel, permettant de bien analyser le tribalisme qui apparaît dans les cybercafés où les internautes partagent des goûts variés (Daum Café) ; le nomadisme épistémologique, qui rend compte de l'émergence du quotidien et du banal, comme c'est le cas de Naver connaissance in.