Contenu du sommaire : La réélection de Dilma Rousseff : le Brésil en trompe-l'oeil
Revue | Problèmes d'Amérique Latine |
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Numéro | no 93, été 2014 |
Titre du numéro | La réélection de Dilma Rousseff : le Brésil en trompe-l'oeil |
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Dossier : La réélection de Dilma Rousseff : le Brésil en trompe-l'œil
- La réélection de Dilma Rousseff : le Brésil en trompe-l'œil - Dominique Vidal p. 7-10
- Le Parti des travailleurs au pouvoir : vers une fin de cycle ? - Dominique Vidal p. 11-29 Cet article se propose de montrer que la réélection de Dilma Rousseff à la présidence de la République, le 26 octobre 2014, repose autant sur des fondements solides qu'elle recèle des points névralgiques qui, loin d'interdire la possibilité d'une nouvelle victoire du PT en 2018, rendent incertain son avenir au pouvoir. Il revient d'abord sur le bilan de son premier mandat qui, selon le point de vue que l'on adopte, peut s'analyser de différentes manières. Il évoque ensuite la fragilisation de positions sociales qu'ont provoquées des transformations sociales plus ou moins récentes. Il aborde alors, dans une dernière partie, le résultat à proprement parler des élections générales d'octobre 2014 et la difficulté croissante à gouverner que la présidente est appelée à rencontrer.The Workers' Party in Power : Towards the End of the Cycle ?
This article aims to show that the re-election of Dilma Rousseff as President of the Republic, on 26 October 2014, is based on a solid foundation as it contains hotspots which, far from prohibiting the possibility of a victory PT in 2018, make its future uncertain in power. First, we underline the balance of Rousseff's first term which, according to the perspective one adopts, can be analyzed in different ways. Second, we show the weakening of social positions provoked by more or less recent social transformations. Third, we discuss the results, strictly speaking, of the October 2014 general elections and the increasing difficulty in governing the President is expected to face. - Dynamique démographique et politiques sociales au Brésil. Dilemmes et défis politiques du bonus démographique - Ricardo Ojima, Victor Hugo Dias Diógenes, Bruno Lopes Da Silva p. 31-53 Le Brésil a connu récemment d'importantes transformations, parmi lesquelles la transition démographique et la transition urbaine. Les taux de fécondité et de mortalité ont chuté et sont aujourd'hui au-dessous du seuil de renouvellement de la population. Simultanément, la population brésilienne a cessé d'être rurale pour devenir majoritairement urbaine. Ajoutées aux changements récents, d'ordre social et politique, ces conditions démographiques concourent à la formation d'un moment particulier où la structure par âge de la population favorise tant la production économique que la consommation. L'article analyse la façon dont ces processus se superposent pour, en définitive, constituer autant d'opportunités que de défis à venir pour les politiques sociales.Demographic dynamics and social policies in Brazil
Brazil has recently gone through major transformations, including the demographic transition and the urban transition. Fertility rates and mortality rates went from high figures for a situation of low rates, now below population replacement levels. At the same time, Brazil's population left a rural condition and has become predominantly urban. Added to the most recent changes in social and political order, these demographic conditioned a particular moment in which the age structure of the population favors both economic production and consumption. The article examines how these processes overlap and, finally, how they constitute major opportunities, but also on future challenges for social policies. - Bonheur privé, carences publiques. Retour sur la fronde sociale de mars-juin 2013 au Brésil - Yves-André Fauré p. 55-74 Cet article propose de revenir sur le très vaste mouvement de protestations et de revendications qui a agité le Brésil entre mars et juin 2013. Les premiers groupes d'étudiants réclamant la gratuité des transports ont été peu à peu rejoints par des foules de plus en plus nombreuses de citoyens voulant exprimer leur révolte face à leur condition de vie (notamment le logement) et à l'état déplorable des infrastructures publiques (santé, éducation, transports, etc.) dans le même temps où d'énormes dépenses étaient consacrées à l'organisation de la coupe du monde de football. L'incurie et la corruption de la classe politique ont aussi été dénoncées avec force. Attisée par la brutalité de la répression policière et facilitée par l'ample mobilisation des réseaux sociaux, cette fronde a surgi après une dizaine d'années de croissance économique et de hausse des salaires. Deux pistes sont avancées pour éclairer les conditions de cette gigantesque révolte. La première met en avant le décalage entre les aspirations d'une génération de plus en plus scolarisée et la situation qui lui est faite au quotidien. La seconde est inspirée du modèle exit versus voice de l'économiste Hirschman et souligne que les citoyens qui disposeraient des moyens pour peser sur l'amélioration des services et équipements collectifs tendent à échapper à la défaillance de ceux-ci par le recours à la sphère marchande et privée.Private happiness and public deficiencies. Back on social sling of March-June, 2013 in Brazil
This paper explores the large protest and advocacy movement that shook Brazil between March and June, 2013. Groups of students requesting free public transportation were soon joined by masses of citizens fed up with their living conditions (especially housing) and the very poor state of public services, especially including health and education as well as transportation while at the same time enormous budgets were spent on preparations for the World Cup of football. The shortcomings and corruption of the entire political class also was strongly denounced. Stimuled by the police brutality against the protesters, together with the mobilization of social media in favor of the social movement this revolt arose after more than a decade of economic growth and wage increases. Two explanations for this massive mobilization are suggested : the clash between the aspirations of a new generation of educated youth and their daily realities and the economist Hirschman's exit versus choice model, a hypothesis which suggests that the Brazilian elite, who could have had a decisive influence on the improvement of public services, does not see them as a priority and has opted to favor instead private, market-based substitutes. - Diplomatie, commodities et soft power, la projection mondiale du Brésil - Hervé Théry p. 75-87 Le Brésil s'ouvre petit à petit à un monde dans lequel il occupe une nouvelle place : comment peut-on mesurer cette importance nouvelle ? Sa diplomatie est active, sa croissance économique lui a donné un poids nouveau il a su jouer du soft power que lui donnent sa place de premier pays lusophone au monde, les réussites de ses universités et de ses joueurs de futebol.Diplomacy, commodities and soft power : the global projection of Brazil
Brazil is gradually opening to a world in which he has a new place : how can we measure this new importance ? His diplomacy is active, its economic growth has given it a new weight and he has been able to use the soft power given to it by its position as the biggest Portuguese-speaking country in the world, the success of its universities and its futebol players.
Varia
- La justice de la révolution. Evita Montonera dans l'Argentine des années 1970 - Daniela Slipak p. 91-108
Lecture
- Lectures - Marie-Noëlle Carré p. 109-112