Contenu du sommaire : Education, Formation : le temps de l'industrialisation ?
Revue | Etudes de Communication |
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Numéro | no 14, 1993 |
Titre du numéro | Education, Formation : le temps de l'industrialisation ? |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier : Education, Formation : le temps de l'industrialisation ?
- Préface : L'industrialisation de la formation : émergence d'un champ d'investigation - Les membres du séminaire p. 7-13
- Frontières public/privé, marchand/non-marchand dans le champ de l'éducation et de la formation - Luc Carton p. 15-36 L'article propose une analyse socio-économique pour comprendre les métamorphoses récentes dans le champ éducatif. Définissant l'enseignement comme « service public culturel », il étudie les compromis sociopolitiques qui ont déterminé son orientation, de même qu'ils ont parallèlement orienté l'évolution des sociétés industrielles.Si, dans ces dernières, le mode de développement des champs sociaux, économiques, culturels a été marqué par leur autonomie, on constate aujourd'hui un état de crise qui déstabilise le champ culturel éducatif. L'auteur décrit les qissociations qui caractérisent cette situation, l'affrontement des logiques civique, domestique, industrielle. D'autres facteurs de crise s'ajoutent: les interrogations sur la légitimité de la relation éducative, sur la définition des finalités de l'action publique, et sur les conséquences de la réimbrication de l'économique et du culturel dans le processus de tertiairisation.L'auteur explore les scénarios de sortie de cette crise, dans un moment historique de « transition démocratique » où coexisteront les trois logiques. Entre un scénario de « l'école de la démocratie » et celui du développement du marché scolaire, l'issue est incertaine et les acteurs pèseront sur elle. Or ces derniers doutent aujourd'hui des finalités de l'action collective. Pour l'auteur, un scénario de la transition démocratique ne peut se penser que si l'on redéfinit le travail et si on ré-institutionnalise l'école en s'appuyant sur la demande d'appropriation et d'implication dont sont porteurs les travailleurs, les usagers, les citoyens.The article develops a socio-economic analysis to understand the recent metamorphoses in the educational field. Starting on the definition of education as a « public cultural service », he studies the socio-political compromises which determined its orientation, as they did in the same manner for the development of industrial societies.Although in those latter ones the way of development of social, economic and cultural fields were characterized by autonomy, we can observe today a situation of crisis which widens differences inside the cultural and educational field. The author describes the gaps which characterize this crisis, the conflicts between the civic, domestic and industrial systems of values. Other factors of crisis add up : questions about the legitimacy of educational relations, about the finalit y of public action and about the consequences of re-integrating the economic and cultural needs in the development of the tertiary sector.The author examines in which possible ways we might get out of the crisis in a historical period of « democratic transition » which would be a co-existence of the three forms of logic. Between the realization of a « democratic school » and that of an educational market of paying trainings, the result is doubtful and the actors will bear upon it whith aU their strength. In fact, at the moment, these actors are unsure of the real finality of collective action. For the author a democratic transition can only be realized by a new definition of work and by new school institutions on the basis of a need of owning and sharing deeply felt by workers, users ans citizens.
- Rationalisation de la formation : le lien social en question - Yolande Combès p. 37-50 L'auteur montre que l'industrialisation de la formation ressort d'abord d'un processus et d'une idéologie de la rationalisation. En premier lieu, l'État cherche depuis longtemps à rationaliser la formation, notamment professionnelle, par la voie réglementaire, pour qu'elle remplisse les objectifs qu'il lui assigne. Mais il y a aussi la rationalisation des rapports formateurs/formés que provoque la technologisation des outils de formation. Et enfin le développement d'une préoccupation de gestion (évaluation, prévision, planification) dans ce secteur.Dans un deuxième temps sont soulignées les évolutions concomitantes qui affectent l'ensemble du secteur éducatif: des modifications dans les valeurs. Les idéaux fondateurs (construction d'une identité nationale par la formation et par sa dimension normative) ont été bouleversés par la prise en compte d'une logique économique. Une telle définition de la formation était confrontée elle-même aux aspirations des travailleurs à un développement professionnel et culturel. On notera enfin que la « logique domestique » n'était pas absente, la formation prenant en compte le développement personnel.L'industrialisation de la formation doit être pensée en termes politiques d'action publique: le cadre transnational des marchés ou de la construction européenne n'affecte pas la légitimité propre de chaque état en matière d'action éducative; même si de nouveaux rôles sont ouverts à la puissance étatique, l'objectif reste de former des individus. Mais, paradoxalement, un tel retour de l'individu et l'affaiblissement de la logique civique favorisent le terrain de la logique industrielle. Faisant le point sur les interrogations actuelles de la philosophie politique, l'auteur rappelle que la manière de penser nos structures sociales, la place de l'individu et le lien social, change la fonction que l'on attribue à la formation.The author shows that industrialized teaching results from a process to a new theory of rationalization. In a first step, the state has long been trying to rationalize teaching, chiefly professional training so as to reach the assigned objects while following the well-usual rules. But the new technological means of teaching which involve more rational links between trainers and trainees have to be considered too. And finaly the development of a managing system (grades, estimations, planning) is also needed in that sector.In a second part, she stresses the concomitant evolutions which act upon the whole teaching sector, i-e the changing values. The founding patterns (the making of a national identity through a standard centralized system of teaching) have been unsettled by the necessity of taking into account the logic of economy. The first definition of teaching was confronted in itself with the expectations of workers towards a professional and cultural development. Lastly it should be remarked that an internallogic wasn't neglected as the training was taking care of personal development.An industrial teaching should be considered in political terms of public action: the international extension of markets or the building of Europe doesn't affect the proper rights of each state concerning education al decisions; even if new roles are open to each national power, the object is still the development of each individual person. But, paradoxically, this come-back to individuality, as well as a weakening of civic reasonning, paves the way to industrial motives. Determining the position of the present issues in political philosophy, the author points out that the way we conceive our social structures, the place of the individual and the social links bring sorne changes in the role assessed to teaching.
- Point de vue d'une économiste sur les services de formation - Anne Mayere p. 53-59 Propos d'Anne Mayère recueillis par Eric Delamotte à propos de la définition du secteur tertiaire et, plus particulièrement, sur les changements qui s'y observent. Le secteur des services s'industrialise et l'interview explicite son influence sur le marché de la formation.
- La formation comme lieu d'une industrialisation - Éric Delamotte p. 61-71 L'auteur se propose d'analyser en quels sens on peut parler d'industrialisation à propos du secteur de la formation. L'usage de ce concept exige de la prudence et c'est en se référant à l'économie des services qu'on l'exploitera le mieux.L'industrialisation peut certes concerner la production (homogénéisation des produits, définition d'objectifs décomposés et rationalisés, baisse des coûts grâce à l'utilisation de technologies de transformation...). En fait il existe d'autres innovations que technologiques, plus proches de l'évolution des services, notamment celles qui visent à standardiser les procédures et qui modifient le rôle du formateur. De transmetteur de savoir qu'il était, celui-ci devient ingénieur d'un système de formation, accompagnateur et médiateur dans une procédure définie.Mais encore, tout comme dans l'industrie de services, on se centre plus sur le bénéficiaire en le faisant participer davantage au service lui-même. Le self-service essaie de développer la prise en charge de l'usage par l'usager lui-même, quitte à le sur-assister. Intégrer le consommateur dans la phase de conception du produit est une constante de cette industrialisation: la concurrence amène à valoriser le produit par ses usages, en montrant leur diversité. Une telle « démassification » du produit est possible si un nouveau lien social entre le prestataire et le consommateur est mis en place, dans une « économie relationnelle ».The writer intends to analyse the possible meanings given to industrialization in the training sector. The use of this concept requires prudence and it can be better examined by referring to the tertiary sector of economy.Industrialization can certainly concern production (homogenizing products, analysing and simplifying them, cowering the costs by using transformation technologies). In fact there are other ways of innoving which are not technological but nearer to the development of services, particulary those which attempt to standardize proceedings and to alter the role of the teacher. From transmitter of knowledge as he used to be, he becomes an engineer in the training system, an assistant and intermediary in a well-defined procedure.Furthermore, just as it is in the tertiary sector, all the products are devised for the user so as to make him contribute more to the service. The Do-It-Yourself system tries to bring the cu st omer to assume the use and the maintenance himself, even if he has to be over-assisted. Giving the consumer his share in the realization of the product is the constant aim of this kind of industrialization : competition brings the products to be more valuable by showing how various their uses can be.As this way of producing goes against mass-production it can only be realized if a new sociallink is developed between the performer and the consumer in a « relational economy ».
- Annexe 1 - Le concept d'ingénierie de l'éducation - Yvon Minvielle p. 73-74
- Annexe 2 - L'érosion des finalités éducatives - Jean-Pierre Le Goff p. 75-76
- La communication éducative médiatisée : de l'âge de pierre a l'âge de bronze - Geneviève Jacquinot p. 77-90 L'auteur rappelle que si l'on veut améliorer la qualité des produits médiatés (industrialisés) de formation, il faut prendre en compte que l'agent essentiel de l'apprentissage est l'apprenant. Les nouvelles technologies éducatives sont alors à concevoir non tant comme des véhicules d'information que comme des systèmes de représentation.Une telle perspective modifie notamment la conception de l'interactivité : il s'agit d'insister sur l'interactivité intentionnelle, équivalent du contrat de lecture des médias non interactifs. C'est elle qui va permettre à l'utilisateur de déployer une activité au service de l'interprétation du message et de construire ainsi son parcours d'apprentissage.Si la qualité n'est pas au rendez-vous, c'est que les NTE n'ont réactivé que les modèles pédagogiques les plus dépassés. L'auteur en explore les raisons, insistant sur le fait que la rationalisation et la standardisation n'ont pas pris en compte l'autodidaxie, et que les NTE fonctionnent trop souvent sur l'ancien paradigme de l'enseignement comme « dialogue maître/élève ».Aussi n'en est-on qu'à la préhistoire de la communication éducative médiatisée, puisqu'on ne sait encore rien des technologies du mental, de ces technologies cognitives qui viennent concurrencer l'éducation sur son terrain. Les NTE pourraient être un énorme potentiel pour développer des produits conformes à une conception qui prendrait l'apprenant pour une personne responsable et autoapprenante. Même une perspective productiviste a besoin d'une telle conception.The author points out that if we want to improve the quality of educational mass-produced medias we must not forget that the chief agent in learning is the learner himself. Then the new educational technologies are to be conceived, not as means of transmitting information, but a new system of representation.Such a new view modifies mainly the notion of interaction. The important thing is intentional interaction as an equivalent to the reading contract in other traditional medias. This feedback will allow students to respond to messages, and therefore to find their own individual ways of learning.If the quality is not satisfactory, it means that the new educational technology (NET) have only been reproducing the most oldfashioned models. The author explores the causes, insisting on the fact that the new rationalized and standardized products have not considered the importance of self-learning by feedback and that NET are using much too often the old paradigm of teaching as a questionanswer system between teachers ans students.That's why we are still in the pre-historical period of educational communication through medias, since we do not know anything yet about mental technologies, about those cognizing technologies, which start competing with traditional teaching. The NET could bring their enormous potential in the development of those educational concepts which would consider the learner as a responsible and self-teaching person. Even in a prospect of productivity, such a conception would be necessary.
- Le paradigme de la machine à enseigner - Pierre Moeglin p. 103-91 L'auteur part du constat d'un double processus: de la pédagogie comme technique spécifique au service de la transformation de la société ; des outils pédagogiques en un système intégré de moyens au service de l'amélioration de l'apprentissage. Résultat de ce processus, la Machine à enseigner apparaît comme la forme paradigmatique des différentes machines utilisées dans l'enseignement et, à ce titre, elle renvoie au principe de la mécanisation de l'éducation. Témoins, les essais effectués au XIXème siècle pour importer dans l'Ecole la rationalité taylorienne et l'idéologie industrielle. D'où la question de savoir comment analyser de ce point de vue le système éducatif en tant que sous-ensemble des industries culturelles.The author first states the existence of a double process : pedagogy as a specific technique of social transformation; pedagogical means as an integrated system of tools to improve training. As a result of this process the teaching Machine which constitutes the abstract pattern of the various concrete machines exemplifies the princip le of mechanization in education. Evidence could be found in the early attempts (XIX century) to implement the Taylorist rationality and the industrial ideology in education. The question then arises of how to analyse the educational system as a particular species of cultural industries.
- Annexe 3 - Politique d'incitation des pouvoirs régionaux pour le développement du multimédia - Jean-Marie Basilien p. 104
- Annexe 4 - Lucil, un succès commercial : quels enseignements pour l'institution éducative - Véronique Leclercq p. 105-106
- Du « marketing de la formation » : naturalisation, genèse et enjeux d'une notion - Élisabeth Fichez p. 107-122 L'apparition du concept de marketing dans le secteur éducatif est-il l'indice que la formation deviendrait un marché pour des consommateurs d'école ? L'auteur, rappelant les analyses classiques définissant la place du marketing, en particulier à la dernière étape historique de l'industrialisation, étudie l'usage de la notion de marketing de la formation. Elle note que le terme apparaît chez les responsables du secteur éducatif, se trouve légitimé par un emploi journalistique, et travaillé par une littérature professionnelle. Récente et peu dominante au coeur de l'appareil éducatif public, cette problématique est cependant parfaitement assimilée dans le supérieur privé commercial, et oblige les prestataires de service d'information habituellement intégrés à l'éducation (tel l'ONISEP) à des révisions stratégiques.L'auteur dégage deux sphères discursives qui prônent le « marketing de la formation » : une tendance libérale certes, mais aussi un courant pour qui la tutelle étatique sur l'école doit se moderniser et se transformer dans le respect de l'intérêt général et du service public.Mais jusqu'où ce marketing de la formation, même d'inspiration publique, peut-il permettre la pensée d'une modernisation ? Si le marketing vise à l'optimisation des produits dans un marché, aidera-t-il à moderniser autre chose que les produits éducatifs marchandisables ? Les pratiques développées sous le terme étudié semblent pour l'instant ne correspondre qu'à des domaines d'activité qui sont aux frontières du système éducatif, mais leur impact sur l'ensemble est l'indice d'un travail profond qui vise à faire penser l'éducation en se référant à des modèles industriels.Does the appearance of a marketing concept in the teaching sector mean that schools and training centres would become a consumers'market ? After marking a survey of the well-known analyses concerning the place of marketing, and chiefly the last historical stage of industrialization, the writer studies the use of a marketing notion in education. She observes that the term appears among the responsibles of public education, then becomes recognized through its use in the press and made used of by a professionalliterature. Though it is recent and little used in the state educational services, this point is admitted as normal and usual in private commercial colleges and it compels the information services included in public education (such as O.N.I.S.E.P) to revise their strategies.The writer makes out two kinds of discourses which praise marketing for education : there is certainly a liberal trend, but also a line according to which the centralized state system in schools should be modernized and transformed in the general interest of school and people.However, up to what stage can this educational marketing allow the notion of modernization to go ? If marketing aims at turning out the best products on the market, will it help to improve anything else than merchandised educational products ? At the moment the proceedings developed under the word « marketing » seem to be only concerning the kinds of activities which are on the bordus of the educational system but their impetus on the whole sect or is the sign of a deep-rooted work tending to bring people to refer to education as to an industrial model.
- C'est la presse dans les salons pour étudiants - Alain Payeur p. 123-138 L'auteur s'interroge sur la part que prend la Presse dans l'organisation de services concernant le secteur éducatif. Laissant de côté le rôle déjà ancien d'éditeur ou coéditeur par lequel la Presse participe classiquement à la production d'une opinion sur le secteur éducatif, l'article s'attache à analyser les raisons pour lesquelles la Presse participe à de nouvelles formes communicationnelles: les Salons d'Étudiants.Il peut certes s'agir pour la Presse de chercher à se constituer un lectorat chez les 18-25 ans, assurant ainsi le dernier maillon d'un chaînage de publications accompagnant la scolarisation. La concurrence entre éditeurs peut expliquer ces actions promotionnelles qui, parmi d'autres vecteurs possibles, s'accommodent de celui du secteur éducatif.Mais la presse s'introduit aussi comme médiateur entre les étudiants et les entreprises cherchant à recruter, dans une relation plus marchande donc.Enfin, pour d'autres acteurs, en charge de promouvoir des politiques du secteur éducatif, comme les Conseils généraux, le salon est un espace de marketing où l'usager peut être traité comme client, où le discours d'autocélébration se tient sous couvert de consumérisme : satisfaire une demande n'est plus charge naturelle d'une instance politique mais volonté particulière de satisfaire le client.Il y a ici une dérive, dénoncée par l'auteur qui estime que l'Etat la soutient, quitte à produire des tensions, notamment avec les opérateurs classiques qui dans le secteur public avaient en charge l'information sur l'éducation.The author brings into question the place taken by press in the organization of services concerning students' information. Leaving aside the well-known part of publishers and co-publishers by which the press usually carries its points about education into the public opinion, the article analyses how and why the press takes its own share in a new form of communication : students' forums.It is certainly important for the press to secure a good number of readers among the 18-25 year-olds thus setting fast the last link of a publishing chain going through the whole school period, competition between publishers is a good motive for those promotional activities which spread in the educational sector as well as in an agent in trading relations.Finally for other political actors carrying on their educational policies, such as the « Conseils généraux », forums become a kind of marketing place where users can be treated as clients, where an auto-Iaudatory discourse is practised under cover of consumers interests : giving satisfaction to demands is no longer the common duty of representatives but the particular wish of satisfying clients.A trend is here denounced by the writer who thinks that the government supports it, even though it brings tensions, chiefly with the responsibles of public education who used to be in charge of information.
- Entre ingénierie, management et marketing : perméabilité et résistance de la formation initiale - Julien Deceuninck p. 139-150 L'auteur analyse un contexte nouveau pour la formation initiale : pour une fois les différents niveaux d'action de l'école (la classe, l'enseignant, l'administration, l'organisation) sont sensibles, de manière concomitante, à un modèle d'entreprise.D'une part, en ce qui concerne l'organisation, de nouvelles normes de fonctionnement sont affirmées, proches du modèle entrepreneurial. Dans des mesures qui visent à prendre en compte le projet personnel de l'élève pour obtenir la qualification d'une tranche d'âge et à éviter le recours à la planification imposée au profit d'une recherche d'adaptation locale. Dans la valorisation de la gestion par projet qui s'accompagne d'un recul des discours et valeurs centrées sur l'équipe éducative. Par le développement de pratiques d'évaluation qui prennent comme référence, non plus le respect de la réglementation, de la loi, mais un principe d'efficacité.Ces discours de l'organisation sont d'autant plus facilement acceptables pour les personnels que les pratiques pédagogiques se sont aussi modifiées, en référence elles-aussi, tendanciellement, au modèle de l'entreprise (non l'industrielle mais de services).Pratiques d'enseignement modulaire proche d'une volonté marketing d'adaptation à la demande, au public, acte pédagogique centré sur le conseil. La formation continue a été sur ce point en avance, en acceptant comme nouveau paradigme que le savoir est une construction de l'apprenant. Dès lors, le rôle de l'enseignant, se déchargeant sur les machines de la transmission, peut devenir celui de concepteur de situations d'apprentissage; les nouvelles technologies éducatives lui permettent de partager son ancien monopole d'accès aux documents.The author analyses a new context in college training: for once the participants at different levels (students teachers, administration, direction) would agree to consider themselves as the different actors in a company.As concerns the organization new rules of action are more clearly oriented towards a company model. For instance sorne measures tend to consider the personal plans of students for the qualification of an age group, so as to avoid a planning dictated by local interests. Besides they grant more value to the development of projects than to discourse and opinions coming from the teaching staff. And they also develop a grading system no longer based on educational rules, laws and principles but on a principle of efficiency.These new organization discourses are all the more acceptable for the school staff as the teaching proceedings have also followed a new trend referring to the business models, not in the industry but in services.Few teaching units have showed their wish to get adapted to business and public needs by focussing their methods on advice to students. Permanent training was the first to accept as a new paradigm that the only way of learning is by self-teaching. Then, by using transmitting machines (audio-visual aids and computers) the teachers can move from their usual work to the production of software and audiovisual documents; those new educational systems allow them to share the use of documents with students instead of being their exclusive owners.
- Éléments de bibliographie - Viviane Glikman p. 151-157
Notes de lecture
- La périphérie du texte de Philippe LANE, Nathan Université, 1992 - Christine Croquet p. 159-160
- Splendeurs et misères des journalistes de Yves ROUCAUTE, Calmann-Lévy, Paris, 1990 - Yves Chevalier p. 161-162