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L'étude longitudinale de treize cas d'investissement dans l'industrie française de l'aluminium, de 1890 à 1990, menée selon la méthode critique de l'histoire apporte un éclairage nouveau sur revaluation du risque lors du choix d'investissement. L'instrumentation en usage diffère largement de celle développée dans la littérature. Sa permanence, tout au long d'une histoire pourtant riche en changements, montre que l'évaluation du risque n'est qu'un élément d'une décision d'investissement prenant en compte bien d'autres facteurs que la seule rentabilité financière et particulièrement les mentalités.

Relevant d'un choix stratégique ou de la nécessite, la réduction des coûts est une préoccupation récurrente du management. Cet article présente les résultats d'une étude empirique comportant l'étude sur le terrain de six programmes réels de réduction des coûts et une enquête postale complémentaire auprès d'autres organisations, La recherche a porté sur les mécanismes de contrôle utilisés, les facteurs susceptibles d'influencer te choix des mécanismes, la modélisation des coûts employée et le rôle joué par le contrôleur de gestion.La recherche révèle que les organisations se servent d'une combinaison de mécanismes pour contrôler la réduction de leurs coûts. Cependant une préférence a été observée en faveur d'une action sur le contexte d'engagement des coûts au détriment des approches traditionnelles de mesure et de ciblage de coûts spécifiques. Cette tendance est apparue plus prononcée dans les organisations présentant certaines caractéristiques culturelles et technologiques. Il a été aussi observé que les organisations utilisent des modèles conflictuels pour analyser et traduire le comportement des coûts.

Cet article propose une analyse méthodologique des différentes approches disponibles permettant de piloter des coûts engagés sur le cycle de vie d'un produit en phases de conception et de développement, ainsi que les caractéristiques d'un « mécano » de ces instrumentations pouvant être utilisées au démarrage d'un nouveau projet.

Lors d'une acquisition, le choix d'un type de système de contrôle organisational ainsi que ses modalités de mise en place par le groupe acquéreur sont déterminants dans le succès de l'opération. En ce qui concerne la performance de ces choix, une enquête menée auprès d'une cinquantaine de groupes français de taille moyenne a permis de tirer des enseignements : il faut s'investir dans des secteurs d'activités « proches » et mettre en place de manière planifiée et rapide un système de contrôle de nature « stratégique » en remplaçant rapidement le dirigeant de la société acquise. Toute autre stratégie organisationnelle semble moins performante ou tout au moins plus risquée.

Cette étude teste l'hypothèse selon laquelle les dirigeants des sociétés qui lancent une offre publique sur l'une de leurs filiales réduisent le résultat comptable de cette dernière. L'objectif poursuivi est de minimiser le prix d'offre. Un examen de 95 offres publiques met en évidence une baisse des résultats avant l'offre. Aucune manipulation des variables comptables de régularisation n'est cependant observée. Trois hypothèses alternatives sont alors proposées.

La communication financière des sociétés cotées dépasse le plus souvent les obligations légales de publication. Si cette offre volontaire d'information est devenue ces dernières années un thème récurrent de la recherche comptable, aucune étude n'avait jusqu'à présent été menée dans le contexte français. Cet article analyse l'offre volontaire d'information en terme de politique comptable et en propose une mesure dans le contexte français.

La performance des entreprises dépend en grande partie de la qualité de leur gouvernement. Ce dernier est lui-même dépendant des situations d'asymétrie d'information existant entre actionnaires, conseil d'administration et dirigeants. L'audit constitue un élément essentiel de réduction de ces asymétries d'information. À travers une revue des principales recherches menées aux États-Unis sur le rôle et les conditions d'indépendance des auditeurs, nous suggérons qu'en France une plus grande concurrence entre les cabinets d'audit permettrait de contribuer à l'amélioration du gouvernement des entreprises. Cette hypothèse est confortée par l'analyse de la constitution de rentes et par l'examen de leurs conséquences sur le marché français du commissariat aux comptes.

Au sein de l'Union européenne, la quatrième directive avait précisément pour objectif, selon l'exposé de ses motifs, de rendre comparables les états financiers individuels ressortissant de chaque État membre. Or, un rapprochement abrupt appliqué à la France et à l'Allemagne n'aboutirait qu'à des conclusions erronées dans la mesure où des divergences de fond subsistent en dépit de la normalisation européenne. L'interprétation et l'application du principe de prudence sont sans doute, parmi toutes ces sources de disharmonie, celles qui sont à l'origine des différences les plus significatives entre les comptes annuels français et allemands. Les éléments caractéristiques de cette prudence ont été mis en évidence dans trois publications antérieures portant successivement sur le principe de prépondérance du bilan commercial sur le bilan fiscal, les particularités de l'affectation du résultat et enfin le régime spécifique de certaines provisions. Toutefois, l'interprétation extrême du principe de prudence ne se manifeste pas seulement dans ces cas particuliers puisque ses effets touchent de manière plus globale l'ensemble du droit comptable allemand à travers des conceptions d'actif et de passif assez différentes de celles qui prévalent en France. L'enjeu de cette quatrième étude consiste précisément à mettre en évidence ces principes en accordant évidemment une place de choix aux éléments immatériels qui, par leur évaluation incertaine, en sont souvent le point d'application le plus sensible.

Les pratiques internationales de traitement des survaleurs ne sont ni homogènes ni permanentes. Elles reposent sur des fondements théoriques qui peuvent apparaître encore incertains et sur des typologies ambiguës. Cet article est une tentative pour décrypter la dialectique existant entre des principes théoriques, des méthodologies de mesure du goodwill et les pratiques internationales de son enregistrement comptable. Il poursuit un double objectif. D'abord tenter d'expliquer, à partir de comparaisons internationales, la relation existant entre les incertitudes du traitement comptable des survaleurs, les hésitations des organismes normalisateurs et l'existence d'ambiguïtés théoriques et méthodologiques sur leur nature. Ensuite justifier les approches reposant sur un principe de traitement spécifique du goodwill correspondant à sa nature fondamentale particulière dont nous observons l'émergence dans les réflexions les plus récentes.