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Revue Finance Mir@bel
Numéro Volume 30, no 1, juin 2009
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Venture Capital Performance: The Disparity Between Europe and the United States - Ulrich Hege, Frédéric Palomino, Armin Schwienbacher p. 7-50 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article compare les performances des investissements en capital risque aux États-Unis et en Europe au regard de la valeur créée au cours du cycle d'investissement par les entreprises financées par ces fonds en capital risque. Nous montrons que les entreprises financées par des investisseurs américains créent significativement plus de richesse que celles financées par des investisseurs européens. Nous trouvons des différences dans les contrats, notamment sur la fréquence des rounds d'investissement et sur la création de syndicats, et montrons que celles-ci expliquent partiellement les différences de performances.Nous trouvons aussi que les investisseurs américains investissant en Europe n'obtiennent pas de meilleures performances que les investisseurs européens. Les entreprises de pays européens ayant un système juridique de « Common Law » et celles de pays ayant un système juridique codifié obtiennent des performances similaires. De même, le développement des marchés financiers et des aides à l'investissement en capital risque n'ont pas d'impact sur les performances.Les richesses crées par les entreprises dont les investisseurs sont sortis lors d'une introduction en bourse sont identiques des deux cotés de l'Atlantique. Par contre, concernant les sorties lors de ventes de gré à gré, les entreprises européennes sous-performent les entreprises américaines. De manière globale, la sous-performance des investissements en capital risque en Europe relativement aux États-Unis est attribuée au segment des entreprises ayant obtenus des mauvaises performances.
    This paper compares the success of venture capital investments in the United States and in Europe by analyzing individual venture-backed companies and the value generated within the stage financing process. We document that US venture capitalists generate significantly more value with their investments than their European counterparts. We find differences in contracting behavior, such as staging frequency and syndication, and evidence that they help to explain the observed performance gap and we report a substantial unexplained residual. We find that US venture funds investing in Europe do not perform better their European peers. European Common Law and Civil Law countries exhibit comparable levels of venture performance, and differences in stock market development or tax subsidies in favor of venture investments are unrelated to performance differences. European IPO exits from venture investments yield returns similar to the US, while trade sale exits weakly underperform. We attribute the overall performance gap essentially to the segment of poorly performing companies.
  • Disposition effect, investor sophistication and taxes: Some French Specificities - S. Boolell-Gunesh, Marie-Hélène Broihanne, Maxime Merli p. 51-78 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Nous étudions la présence d'un effet de disposition pour 90 244 investisseurs individuels français à partir d'une base de données de transactions individuelles sur la période 1999-2006. Les principaux résultats montrent que ces investisseurs ont une préférence marquée pour la réalisation de leurs gains plutôt que de leurs pertes. L'impact fiscal semble en France plus modéré que dans d'autres pays. En outre, l'existence de possibilités de ventes à découvert (SRD) et de comptes PEA en France permet de mettre en lumière de façon originale a) la persistance de ce biais pour des investisseurs sophistiqués et b) le faible impact du régime fiscal sur le comportement des investisseurs.
    We investigate the presence of the disposition effect for 90 244 individual investors using a unique large brokerage account database between 1999 and 2006. Our main results show that individual investors demonstrate a strong preference for realizing their winning stocks rather than their losing ones. However, the fiscal impact in France appears to be moderate relative to the one observed in other countries. Taking French specificities such as, the way short sales are realized and the existence of tax free account (PEA account) into account, show that: a) the behavioral bias is not eliminated for sophisticated individual investors; b) the change of “tax account type” does not imply any change in investors' behavior.
  • Optimism and overconfidence investors' biases: a methodological note - Bruno Fabre, Alain François-Heude p. 79-119 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Il y a peu d'études dans la littérature qui étudient les interactions et les rôles respectifs de l'optimisme et de la confiance sur les variables caractéristiques des cash-flows comme la moyenne et la variance [Barberis et Thaler (2003)]. Le point de départ de ce papier consiste à expliquer le passage d'une moyenne et d'une variance d'une date à une autre comme le résultat de deux biais : celui de surconfiance et d'optimisme. La conclusion principale de ce papier est la suivante : tous les profils des décideurs et donc leur changement de comportement peuvent être décrits par trois paramètres : le degré de surconfiance, celui d'optimisme en état favorable et défavorable. Ces trois paramètres permettent de décrire la relation complexe qui lie ces biais ainsi que leurs conséquences sur les investisseurs.Dans une première partie, le cadre du modèle est présenté. Dans une seconde partie, les biais de surconfiance et d'optimisme sont pris en compte dans le modèle mais séparément. Dans la partie suivante, la surconfiance est associée au biais d'optimisme afin d'obtenir un modèle du comportement de l'investisseur plus réaliste. Dans une dernière partie, nous abandonnons le décideur de la théorie économique pour privilégier le cas où seulement une partie des investisseurs est victime de ces biais de comportement.
    In literature, there are little evidence about interactions and respective roles of optimism and overconfidence on characteristic variables of cash-flows like mean and variance [Barberis and Thaler (2003)]. The starting point of this paper consists in explaining the change between two dates of mean and variance of financial cash-flows as a result of two biases: optimism and overconfidence of investors. The main conclusion of this paper is the following one: all the profiles of decision-makers and thus their change in their behavior can be described by three parameters of biases which are the degree of overconfidence, the degree of optimism in unfavorable and favorable state. These three parameters allow describing the complex relation between biases and their consequences on investors.In the first part, the framework of the model is detailed. In a second time, overconfidence and optimism bias are taken into account into the model but separately. In a next part, overconfidence is combined with optimism bias in order to have a more realistic model about investor's behavior. In an ultimate part, the decision-maker of the economic theory without any influence on the market equilibrium is given up in order to consider the case where only a part of investors are the victims of behavioral biases.
  • An Empirical Analysis of the Firm's Reorganization Decision - Timothy C.G. Fisher, Jocelyn Martel p. 121-149 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Le cadre théorique proposé par Bulow & Shoven et ensuite par White constitue le fondement de l'analyse du choix des entreprises insolvables entre la liquidation et la réorganisation financière. Or, ce cadre théorique n'a jamais fait l'objet d'études empiriques. Cet article propose de tester empiriquement le choix des entreprises entre la liquidation et la réorganisation sur la base de micro données de 640 entreprises canadiennes insolvables. Les résultats tendent à confirmer les prédictions du modèle, c'est à dire que la probabilitié qu'une entreprise opte pour la réorganisation augmente avec le montant des actifs non garantis, la pourcentage de réduction de la dette non garantie et la taille de l'entreprise alors qu'elle diminue avec la valeur de liquidation des actifs. Les résultats montrent également que le cadre proposé par Bulow-Shoven-White est incomplet. En effet, le choix de la réorganisation financière dépend également de la proportion des créances gouvernementales, du statut juridique de l'entreprise et du ratio actif/passif.
    While the bankruptcy framework introduced in the seminal work of Bulow & Shoven, later extended by White, has been the foundation for theoretical work in the area for the last 20 years, it has never been empirically tested. The paper empirically examines the liquidation-reorganization decision using micro data on 640 bankrupt firms in Canada. Results are generally supportive of the Bulow-Shoven-White framework: the probability of reorganization increases with the level of free assets, the amount of debt reduction, and firm size while it decreases with the firm's liquidation value. Results also show that the BSW framework does not provide a complete picture of the firm's reorganization decision. In particular, the relative size of Crown (government) claims, the legal form of the firm, and the asset/debt ratio are also significant determinants of the reorganization decision.
  • Critiques d'ouvrage - p. 151-157 accès libre