Contenu du sommaire : Varia

Revue Finance Mir@bel
Numéro Volume 31, no 2, décembre 2010
Titre du numéro Varia
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Money and Asset Prices in a Production Economy - Abraham Lioui, Patrice Poncet p. 007-049 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Nous généralisons l'économie monétaire de pur échange de Lucas et Stokey (1983, 1987) au cas d'une économie de production de type néo-classique. En supposant que le taux de rentabilité du capital physique obéit à un processus stochastique en temps continu assez général, nous montrons que la monnaie est génériquement non neutre, et ceci bien que le taux de croissance de la masse monétaire soit identiquement et indépendamment distribué et que la fonction d'utilité de l'agent représentatif soit log séparable. Nous montrons également que le ratio capital sur richesse totale joue un rôle central dans le mécanisme de transmission par lequel la politique monétaire influence la dynamique de toutes les variables réelles de l'économie, en particulier celle du noyau d'évaluation et des primes de risque des actifs financiers. Enfin, nos résultats empiriques plaident en faveur de l'influence supposée du susdit ratio sur la prime de risque du marché américain des actions.
    We generalize the monetary economy with cash and credit goods pioneered by Lucas and Stokey (1983, 1987) to the case of a neoclassical production economy. Assuming a fairly general continuous time stochastic process for real capital returns, we show that money non-neutrality is generic, even though the money growth rate is i.i.d. and the representative agent's utility is log separable. We also show that the capital to wealth ratio plays a key role in the transmission mechanism by which monetary policy affects the dynamics of all real variables, in particular those of the pricing kernel and of asset excess returns. We finally provide some empirical evidence that supports the hypothesized influence of the capital to wealth ratio on the US equity market premium.
  • How to get a syndicated loan fast ? The role of syndicate composition and organization - Christophe J. Godlewski p. 051-092 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Nous étudions empiriquement les déterminants organisationnels de la rapidité du processus de syndication d'un prêt bancaire, en particulier la composition et l'organisation du syndicat bancaire. En effet, l'avantage majeur de la syndication bancaire pour les emprunteurs réside dans la vitesse d'obtention du financement, tandis que la composition et l'organisation du syndicat sont considérées comme des facteurs fondamentaux d'une syndication réussie.Sur la base d'un échantillon international, nous montrons que la composition et l'organisation du syndicat bancaire ont un impact déterminant sur la durée du processus de syndication et donc sur la satisfaction des emprunteurs. En particulier, une composition et une organisation adaptée aux problèmes d'agence spécifiques à la syndication bancaire permet d'accélérer considérablement l'octroi du prêt. Il s'agit en particulier d'un syndicat avec de nombreux chefs de files réputés conservant une part importante du prêt, ainsi que de nombreux prêteurs provenant du même pays que l'emprunteur. De plus, l'existence de relations passées entre les prêteurs ou les chefs de files et l'emprunteur contribue également à accélérer le processus de syndication bancaire.
    We empirically investigate the organizational determinants of the speed of a loan syndication process, with a particular focus on the influence of syndicate composition and organization. Indeed, the major advantage of syndicated lending is the speed with which the required funding can be obtained, while syndication composition and organization are considered as crucial for successful syndication. In a cross-country framework, we show that syndicate composition and organization characteristics clearly matter for the duration of the syndication process and therefore for borrower satisfaction in terms of the speed of obtaining the necessary funding. In particular, a syndicate composition and organization adapted to the specific agency problems of syndication, with numerous, reputable and experienced arrangers holding a larger portion of the loan and with more lenders from the same country as the borrower reduces the duration. Furthermore, past relationships between lenders or arrangers and borrowers allow for a faster syndication process as well.
  • Dynamic strategies when consumption and wealth risk aversions differ - Pierre Six p. 093-118 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
    Cet article analyse l'impact sur l'allocation d'actifs d'un comportement des investisseurs révélé dans une étude empirique récente (Meyer and Meyer, 2005) : les investisseurs ont une aversion pour le risque de la consommation supérieure à celle pour le risque de la richesse. Nous démontrons que ce phénomène s'apprécie simplement à l'aide d'une seule variable financière. Cette variable mesure la part de la richesse que l'investisseur met de côté pour satisfaire sa consommation future par opposition à la richesse dont il souhaite disposer à la fin de l'investissement. Elle ne dépend de la richesse de l'investisseur que lorsque ce phénomène est pris en compte. Pour parvenir à ces résultats, nous nous sommes servis de techniques développées par Karatzas et al. (1987), ainsi que des apports de Wachter (2002) et de Munk et Sørensen (2007) réalisés dans le cadre restreint où l'investisseur a la même aversion pour le risque de la consommation que pour celui de la richesse.
    This paper focuses on the consequences on asset allocation of an empirical fact outlined in a recent survey of the literature about risk aversion (Meyer and Meyer, 2005): Investors are more risk averse toward consumption than they are toward wealth. We demonstrate that this empirical fact can be assessed with the study of a single financial variable. This variable measures the share of wealth that investors set aside to satisfy their future consumption. We show that this variable depends on wealth only when the empirical case is considered. Our findings build on some methodological results developed by Karatzas et al. (1987) as well as insights provided by Wachter (2002) and Munk and Sørensen (2007) for the restricted setting in which risk aversions are equal.