Contenu du sommaire : Sexe et tabou
Revue | Cahiers de psychologie clinique |
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Numéro | no 45, 2015/2 |
Titre du numéro | Sexe et tabou |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Éditorial
- Éditorial - Alex Lefèbvre p. 7-11
Le genre, le sexe
- Du sexe, de l'identité et autres transgressions du genre - Stefano Monzani p. 15-40 Les questionnements sur la différence sexuelle et sur l'identité sexuée et genrée sont au cœur des préoccupations de notre société sexualisée et transgressive aussi en relation au déferlement de la gender theory. Dans cet article je me propose d'analyser les thèses principales de cette théorie ainsi que quelques-unes de ses implications en relation aux bouleversements du modèle familial traditionnel. Le sujet de la « masculinité », que je décris comme n'étant ni sexe (naturalisme) ni genre (culturalisme), mais comme un tiers-espace (socialement et historiquement situé) m'aidera à expliciter mes propos sur la complexité des relations entre sexe, genre et identité. Pour conclure, je prône, comme d'autres, une certaine prudence face à l'essor de certaines nouvelles formes de parentalité.Questions about the sexual difference, the sexed and the gender identity are a central issue in our sexualized and transgressive society also in relationship with the recent wave of the gender theory. In this article I analyse the main thesis of this theory and its involvement in the disruption of the traditional family model. The notion of “masculinity” that I define as being neither sex (naturalism) nor gender (constructivism) but a third-space (socially and historically contextualized) will help me to clarify my point of view on the complex relationships between sex, gender and identity. I advocate, as many others, for considering with caution some of the new kind of parenthood.
- Le sexe féminin : entre tabou et interdit - Jacqueline Schaeffer p. 41-75 L'évolution des mœurs a vu se modifier le sens des tabous, et le regard sur les pratiques de la sexualité en général. Les déviations sexuelles ne sont plus objet de scandale. Le tabou du féminin porte sur celui du voir, celui du sang avec tous ses rites de purification, et le tabou du sexe de la femme. Les transgressions face aux tabous et interdits renvoient aux perversions féminines, à la transgression au féminin, et au féminin en tant que transgression. Le dernier tabou abordé est celui de la frigidité. Pour conclure, l'autre sexe, qu'on soit homme ou femme, c'est toujours le sexe féminin. Au-delà du phallique, donc, le féminin.The Contemporary society has changed the meaning of taboos, and the apprehension of sexuality in general. Sexual deviations are no longer scandalous. Taboo of feminity is about seeing, about blood with all its rites of purification, and about woman's genitals. Transgressing taboos and prohibitions refer to female perversions, and to the feminin per se. Another major taboo is about frigidity. Finally, the “other” sex –for both men or women– is always the female one. Beyond the phallic dimension always lies the feminine.
- Le genre à deux voix - Aurore Mairy, Martine Goffin p. 77-93 Une jeune fille de 14 ans est convaincue depuis l'enfance d'être un garçon dans un corps sexué de fille et présente divers symptômes. Le dispositif psychothérapeutique consiste en des entretiens scindés (une thérapeute reçoit les parents, une autre reçoit la jeune). Ces trajets en parallèle se croisent lors d'entretiens familiaux. Les interactions transférentielles mobilisent différemment l'ensemble des protagonistes. La revendication de cette jeune à être reconnue comme garçon pousse autrui dans une hésitation et un malaise croissants. Doit-on se fier à son identité sexuelle biologique ou à l'énonciation de sa vérité, celle d'une identité de genre ? Cette jeune exprime violemment une telle souffrance qu'elle ébranle tout son entourage. En tant que thérapeutes, comment et jusqu'où accueillir la revendication d'identité de genre adressée par un adolescent, pour que peut-être, au travers d'une alliance thérapeutique, puisse émerger un dire au-delà de la revendication même ? Comment soutenir que la construction identitaire est davantage l'issue d'une élaboration adolescentaire que l'énonciation d'une vérité transcendante héritée de l'enfance, quelle qu'en soit l'issue ? Que la nomination d'identité par l'autre ne dispense pas du travail d'appropriation subjective ? La question très actuelle du genre échappe-t-elle aux avatars du complexe d'Œdipe, du manque et de la castration, de la confrontation à l'altérité et à l'impossible du réel ; la question de « l'être femme » étant dans le cas présent particulièrement adressée à la mère ? L'articulation des (contre-)transferts témoigne d'une relance possible de ces questionnements.A 14-year-old girl is convinced since childhood to be a boy in girl's sexual body and introduces various symptoms. The psychotherapeutic setting consists of split interviews (parents are assigned to one therapist ; the young person is assigned to another one). These parallel interactions cross during family interviews. Transferential interactions mobilize all the protagonists in different ways.
The claim of this young person to be recognized as a boy pushes other people in a growing hesitancy and an increasing feeling of faintness.
Should we trust her biological sexual identity or consider the utterance of her truth, the one of identity gender ?
This young person expresses such suffering violently as she shakes all her circle.
As therapists, how and how long could we receive the claim of gender identity addressed by a teenager, so that perhaps, one voice appears beyond claim through a therapeutic alliance ?
How could we support that identity construction is more the outcome of a teenager's development than the utterance of the transcendent truth inherited from childhood, whatever the outcome would be ?
How could we support that the identity nomination by the other doesn't prevent from the process of subjective appropriation ?
Does the very current question of gender avoid the mishaps of the Oedipus complex, of lack and of castration, of confrontation with alterity and in the impossible of the Real ; the key question of “being a woman” being particularly directed in this case at the mother ?
Articulation of (counter)-transferences testifies to a possible revival of these question settings.
- Du sexe, de l'identité et autres transgressions du genre - Stefano Monzani p. 15-40
Sexe, tabou et société
- Les normes sexuelles, la psychanalyse et le « mariage pour tous » - Vincent Bourseul p. 95-109 Durant l'hiver 2012-2013, la vie politique et sociale française a été largement occupée, et débordée même par les débats relatifs au projet de loi dit du « mariage pour tous ». Directement mise au devant de la scène médiatique, la question sexuelle — homosexuelle —, a été l'objet de débats d'experts et populaires les plus vifs que la France a connu en matière de mœurs et de normes sexuelles et sociales. Les remous ont été violents. Les actes homophobes ont connu une très grande augmentation (insultes, agressions physiques). Toutes les catégories de la société ont été prises à partie sur ce projet de loi, et invitées à prendre position. Les psychanalystes ont été largement interrogés, et nombre d'entre eux se sont exprimés à propos des normes, de la sexualité comme si la psychanalyse en était l'experte. La psychanalyse est devenue un argument incontournable de ces débats, en particulier lors de la première lecture du projet à l'Assemblée Nationale. Cet article vise l'étude des recours à la psychanalyse et aux psychanalystes dans l'hémicycle. Plus loin, il s'agit d'apprécier la fonction sociale et politique de la psychanalyse, et ses relations avec la production des normes sexuelles, selon les usages politiques qui peuvent en être faits.During the winter of 2012-2013, the French political and social life was largely occupied and overwhelmed even by the debates on the bill says “marriage for all”. Put directly in front of the media scene, the sexual question – gay – has been the subject of panel discussions and strongest popular as France experienced on manners and sexual and social norms. The tub was violent. Homophobic incidents experienced a very large increase (insults, physical aggression). All sectors of society have been taken to task on this bill, and invited to comment. Psychoanalysts have been widely questioned, and many of them have expressed about the standards of sexuality as if psychoanalysis was the expert. Psychoanalysis has become a key argument of those debates, especially during the first reading of the draft to the National Assembly. This article aims to study the use of psychoanalysis and psychoanalysts in the Chamber. Further, it is to appreciate the social and political function of psychoanalysis, ans her relation with the production of sexual norms, as the political uses that can be made.
- Peut-on encore penser la différence des sexes dans les couples et les familles aujourd'hui ? - Isabelle Duret p. 111-128 Peut-on être égaux et différents ? Une exigence d'égale reconnaissance de chacun dans sa singularité et une exigence d'égalité de droits laisse entrevoir deux ordres d'exigence opposés et solidaires. La difficulté de penser cette antinomie apparente a fait fondre comme neige au soleil la possibilité de penser qu'être homme ou femme c'est être ce qui manque à l'autre, être dans la complémentarité. Comment s'appréhende-t-on, dès lors, comme sujet sexué ? Faut-il renoncer au « sexe » au profit du « genre » ? Que devient alors l'identité sexuée ? C'est l'objet du présent article.Can we be equals yet different from each other ? Simultaneously demanding equal rights and the recognition of each person's singularity discloses two opposite yet interlinked exigencies. The challenge involved in thinking through this apparent antinomy dissolves the possibility of considering that being a man or a woman means being complementary to the other and being what is missing from the other. How do we then apprehend ourselves as sexual agents ? Do we have to eschew “sex” in favor of “gender” ? What becomes then of our sexual identity ? This is the topic of this article.
- La violence sexuelle, tabou du féminin ? - Constance Giuily, François Marty p. 129-151 La morale sexuelle culturelle de l'époque Freudienne s'est transformée et le féminin social à changer. Ceci vient interroger la nature des tabous organisateurs de notre civilisation actuelle. À travers l'étude des adultes auteurs de violences sexuelles, exemple extrême d'une clinique de la violence et des pathologies de la modernité, l'hypothèse d'une organisation psychique s'appuyant sur un tabou du féminin psychique chez ces sujets est développée dans cet article. Il s'agit du travail d'identification possible à la fois à un féminin passif-réceptif mais aussi à un inconnu dangereux, l'intérieur de la femme potentiellement destructeur, renvoyant à la bisexualité psychique. Ceci pourrait être pris dans les défaillances du processus adolescent, période durant laquelle cette dernière est remise au travail. Trois cas cliniques, rencontrés dans le cadre d'un travail de recherche, viendront illustrer ces propos. De la pathologie au normal, ces derniers ouvrent sur une réflexion à propos de notre culture actuelle et de ses tabous.Civilized sexual morality of Freud Times has changed and social feminine has moved. This interrogates the organizer taboos nature of our current civilization. Through the sample of sexual violence authors adult, an example of violence clinic and modernity pathologies, the hypothesis of a psychic organization leaning on a taboo of psychic feminine for these subjects is developed in this article. It is about the work of possible identification at the same time in feminine one passive-susceptible but also to a dangerous unknown, the inside of the woman potentially destructive, sending bac to the psychic bisexuality. This could be linked to adolescence process failures, this age putting at work this last one. Three clinical cases, met during a research work, will illustrate these remarks. From pathology to normal, these remarks open on a thought about our civilization and its taboos.
- Le baromètre émotionnel du désir sexuel - Alexandra de Troz p. 153-164 L'auteur propose une analyse de la fonction de la baisse de désir sexuel féminin comme l'expression d'un déséquilibre émotionnel au sein du couple. Par le biais d'exemples cliniques, cette dysfonction sexuelle peut être l'occasion pour le couple d'ouvrir un dialogue afin de rééquilibrer la relation sur le plan émotionnel.The author suggests an analyse of the function of female lower sexual desire like an expression of emotional imbalance inside the couple. By clinical examples, sexual dysfunction can be the opportunity for the couple to open dialog to rebalance the relation on the emotional level.
- Génocide des Tutsis au Rwanda : quand le viol des femmes est utilise pour annihiler l'origine même de la vie et de la pensée - Patrick Rwagatare, Jean-Luc Brackelaire p. 165-189 Le viol a été systématiquement utilisé comme une arme redoutable au cœur du génocide des Tutsis au Rwanda. La cruauté qui accompagnait les violences sexuelles s'est particulièrement appuyée sur les tabous qui étaient au cœur de la société, retournant la culture contre elle-même (Godard, 2014). Le présent article traite des expériences vécues par les femmes victimes de ces actes ignobles perpétrés dans un tel contexte. Elles portent la marque d'une destruction invisible et secrète du lieu même de la fécondation, de l'espace intérieur où germent la vie et la pensée (Altounian, 2000). Leurs témoignages se sont dits et ont été recueillis dans le cadre d'une recherche-action au travers de groupes de parole. Au sein de ce dispositif de travail clinique, les femmes rencontrées tentent de renouer avec l'originaire et la pensée annihilée par le viol sur fond d'extermination génocidaire. Leurs récits témoignent de ce travail de réorigination, de reprise d'une pensée personnelle, de réappropriation par les femmes de leur histoire pour la relancer. Elles s'attellent, au péril d'elles-mêmes, chacune et en groupe à une (re)création de leur personne propre et d'un collectif féminin. L'article montre comment un tel processus implique notamment l'élaboration mythique d'une origine familiale sur le fond de la disparition de la famille ; une tentative périlleuse et vitale de reprise personnelle et sociale, partagée, des événements de vie qui ont empêché la vie, qui se répètent entre générations et que l'on essaye de reconnaître et transmettre lorsqu'on réélabore l'histoire à partir d'aujourd'hui ; et une traversée par la pensée et la parole partagées des expériences de mort subies lors des viols et autres violences sexuelles dans le génocide.Rape was used systematically as a dreadful weapon at the heart of the Tutsi genocide in Rwanda. The cruelty accompanying the sexual violences relied specifically on taboos which were at the very heart of the society, thus turning the culture against itself (Godard, 2014). The present article deals with the experiences lived by the women victims of these wretched acts, perpetrated in such a context. They bear the mark of an invisible and secret destruction of the very place of fecundation, of the inner space where life and thought germinate (Altounian, 2000). Their testimonies are given and gathered in the context of a research-action taking place via support groups. Within this clinical work plan, the women encountered try to renew ties with their origins and the thought annihilated by rape with a view to genocidal extermination. Their accounts testify to this work of re-origination and recovery of a personal thought, of these women's re-appropriation of their history to begin it again. At personal risk to themselves, individually, and as a group, they grapple with the (re)creation of their own person and a female collective. The article shows how such a process notably involves the mythical elaboration of a familial origin set against the very disappearance of the family ; a shared, perilous yet vital attempt at personal and social recovery, of lived events which have prevented life, which repeat themselves between generations and which one tries to recognize and transmit in re-elaborating history as of today ; and a voyage via shared thought and words of experiences of death undergone during the rapes and other sexual violences during the genocide.
- Les normes sexuelles, la psychanalyse et le « mariage pour tous » - Vincent Bourseul p. 95-109
Latence, adolescence
- L'enfant de la latence et le néolibéralisme - Philippe Bettenfeld p. 193-204 L'orientation néolibérale de la société postmoderne interroge la construction identitaire de tout individu en ceci que cette orientation bouleverse les repères symboliques proposés. Qu'en est-il alors de l'enfant de la latence en construction dans cette société postmoderne ? L'individu à venir peut-il s'autoréférencer et préférer Narcisse à Œdipe sans mettre à mal son « Je » et notre « Nous » ?Un vaste mouvement dont les origines remontent au siècle des Lumières va en s'amplifiant ces trente dernières années et, troublant la construction identitaire de l'enfant de la latence, fait vaciller nos totems.Neo liberal orientation of post-modern society questions the identity construction of any individual in the way that this orientation changes disrupts usual symbolic marks. What about then the child of latency under construction in this post-modern society ? Can the becoming individual refer to himself and prefer Narcissus to Oedipus without jeopardizing his « I » and our « we » ?A vast movement the origins of witch go back to the Age of Enlightenment has been increasing for this last thirty years and, disturbing the identity construction of the child of the latency, made our totems totter.
- Sexualité et sensori-motricité durant la période de latence - Julie Cohen-Salmon p. 205-223 Certains enfants traversent une période de latence pleine de turbulences et ont recours à des agirs tels des comportements sexualisés qui contrastent avec leur immaturité infantile. Ces expressions agies s'opposent à un sentiment de détresse que par ailleurs elles révèlent. Elles mettent en évidence un travail psychique spécifique à la période de latence : il s'agit d'une transition de l'acte à la représentation psychique. Ce processus se traduit dans la théorie freudienne par la nécessité pour l'enfant latent de désinvestir sa sensori-motricité au profit d'une pensée plus secondarisée qui ne se coupe cependant pas de la base de ses éprouvés sensoriels. Pour aborder la question des agirs à la latence, nous nous appuyons sur une revue de la littérature contemporaine au sujet de la latence, puis essentiellement sur l'articulation de trois autres textes : Totem et Tabou, La lettre à Fliess du 21 septembre 1897 et enfin Le double interdit du toucher de Didier Anzieu. Viendra ensuite une partie consacrée à la prise en charge d'une enfant âgée de 11 ans. C'est à partir d'elle et d'autres enfants agissants que cette réflexion a pu prendre forme.For some children, the latent period does not go smoothly, but involves sexualized behaviors that are in contrast with their infantile immaturity. These behavioral expressions both oppose and reveal a feeling of distress. They underline a psychic work that is specific to the latent period and concerns an evolution from a given behavior to its psychic representation. The Freudian theory explains this process by the necessity for the child to abandon his/her sensori-motricity and to develop a more elaborated thought, which includes secondary processes without leaving aside the initial sensory. We address the question of behaviors during the latent period through an analysis of part of the contemporary literature on this particular period. Then we focus more specifically on three texts : Totem and taboo, Freud's Letter to Fliess of September 21st, 1897, and The double prohibition on touching by Didier Anzieu. The final part of our work concerns the first psychotherapeutic meetings with an eleven-year-old girl. The present thinking developed thanks to her and to other very agitated children.
- Les violences sexuelles à l'adolescence et l'épreuve du corps-a-corps : l'illusion d'une sexualité sans tabou ? - Pascal Roman p. 225-236 La dimension du tabou, en tant qu'elle organise la place du sujet au sein des rapports intersubjectifs et sociaux (rapports de genre, rapports de génération), et plus largement la place du sujet dans son rapport à la différenciation, représente un analyseur privilégié pour appréhender les pratiques sexuelles transgressives telles qu'elles se présentent dans le temps de l'adolescence. Le propos développé par l'auteur repose sur l'hypothèse selon laquelle l'illusion d'une sexualité sans tabou à l'adolescence témoigne tout à la fois des enjeux des remaniements corporels à l'adolescence et de ses avatars, ainsi que de la mobilisation d'un rapport à l'autre dans le registre du corps-à-corps. La mise en perspective de la clinique des adolescents auteurs de violences sexuelles avec des aspects de l'anthropologie des pratiques sociales et culturelles, invite à interroger la fonction des transgressions sexuelles adolescentes au regard de la mise à l'épreuve d'une inscription symbolique des pratiques de la sexualité.The taboo dimension, as it organizes the subject's position in intersubjective and social relations (gender relations, intergenerational relations), and more generally subjects' position in relation to differentiation, represents a privileged analyzer to understand transgressive sexual practices as they occur at the time of adolescence. The argument developed by the author is based on the assumption that the illusion of sexuality without taboo in adolescence reflects issues of physical changes in that time of life, as well as mobilizing a relationship to others in close bodily contact. Putting clinical research on adolescent perpetrators of sexual violence into perspective, taking into account contributions from social and cultural anthropology, leads to questioning the function of adolescent sexual transgressions in relation to testing a symbolic inscription of sexual practices.
- L'enfant de la latence et le néolibéralisme - Philippe Bettenfeld p. 193-204
Notes de lecture
- Si non è vero… : À propos du livre Ceci est une illusion de Frédéric de Rivoyre - Daniel Weiss p. 239-240
- Perspectives sur L'énigme de la pulsion de mort : Note de lecture pour discussion du livre de M. Lauret - Brigitte Dollé-Monglond p. 241-245
Thème en préparation
- Argument numéro 48 soigner, guérir - p. 249-250