Contenu du sommaire

L'objectif de cet article est de montrer que le rôle d'Industrial Goodwill a été injustement négligé dans la construction intellectuelle de John R. Commons. À travers sa promotion de la « démocratie industrielle » afin de résoudre les conflits sociaux, ce livre contribue pourtant à lui fait prendre conscience des limites de ce modèle. Commons va bientôt cesser de s'y référer. C'est ensuite qu'il deviendra un économiste institutionnaliste.

À partir des années 1980, certains économistes voient dans le Traité des probabilités de Keynes un élément incontournable de son approche « fondamentaliste » fondée sur l'incertitude. D'après ces derniers, il existe des liens de complémentarité forts entre le Traité des probabilités et la Théorie générale. Pourtant, un tel projet de développement du Traité des probabilités n'a pas abouti, bien qu'on en retrouve des éléments dans le chapitre 12 de la Théorie générale. Nous tentons donc de comprendre d'une part ce qui a motivé la naissance d'un tel point de vue et, d'autre part, pourquoi ce projet n'a pas été développé comme l'avaient annoncé certains économistes français. Nous montrons que l'objet d'analyse du Traité porte sur un type d'incertitude différent de celui de la Théorie générale.

En économie internationale, Keynes est connu pour avoir développé un projet de coopération monétaire et financière internationale. Moins connue est sa contribution dans le domaine du commerce international. Une lecture hâtive des travaux de Keynes sur ce sujet laisse à penser que ses idées quant à la place qui revient à la discrétion et à la négociation dans la définition de la politique commerciale d'un pays sont versatiles. L'objet de cet article est de mettre en évidence la logique qui soustend l'évolution des idées de Keynes dans ce domaine.

Le concept de cointégration est reconnu par la communauté internationale depuis l'article de 1987, signé Engle et Granger et publié dans Econometrica. Cependant, la cointégration n'aurait pu voir le jour sans la rencontre entre Hendry et Granger en novembre 1975. Le rôle de Hendry est passé sous silence dans la littérature économique alors qu'il est le lien entre les travaux de Sargan – qui conduiront aux modèles à correction d'erreur – et ceux de Granger sur les régressions fallacieuses. Cette liaison sera réalisée par l'analyse de la cointégration. Nous étudions l'histoire de la cointegration avant 1987, particulièrement le rôle joué par Hendry qui reliera les différents travaux sur l'irrégularité de l'erreur au cours de deux périodes.

L'objectif de ce texte est de montrer que c'est à partir de l'économie que Rawls pose les premiers fondements de la justice comme équité, qu'il en identifie les principaux éléments. Pour cela, nous nous appuierons sur une étude de ses travaux publiés, mais également sur un travail de recherche dans ses archives à Harvard. De manière étonnante, Rawls ne mettra jamais en avant le rôle qu'a joué l'économie dans sa théorie, multipliant plutôt les références aux philosophes, dont il souligne régulièrement l'influence sur son œuvre. Il s'agit donc ici d'un travail de reconstruction.

Ce texte tente de montrer le lien permanent qui existe dans la pensée de François Simiand entre, d'un côté, la théorie des cycles longs, et de l'autre, sa conception monétaire. La question centrale est de voir comment la conception monétaire de cet auteur constitue le fondement théorique de l'ensemble de sa théorie économique. En effet, elle est au fondement de sa typologie économique, le facteur initiant le progrès économique et ce, par le fait d'être un fait social total. A cet effet, nous pourrons aussi affiner le rapport qui existe entre les actions de l'Homme et la monnaie. L'ensemble sera alors mis en relation pour mettre en évidence le lien théorique qui existe entre conception monétaire, théorie des cycles longs et conception de l'homme.