Contenu du sommaire

Revue Systèmes d'information & management Mir@bel
Numéro vol. 17, no 1, 2012
Texte intégral en ligne Accès réservé
  • Éditorial - Yves Pigneur p. 3-6 accès libre
  • Articles de recherche

    • Analyse des systèmes d'interactions à l'œuvre au sein d'un projet TI : mise en évidence d'une perspective dynamique et relationnelle - Olivier Meier, Audrey Missonier, Stéphanie Missonier p. 7-48 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Notre recherche vise à approfondir la compréhension de l'issue des projets TI (échec ou réussite) par une prise en compte du rôle actif des objets (la technologie, notamment) et de leurs interactions avec les humains formant le projet. Face à cet enjeu, cet article souhaite poser une première pierre en répondant aux deux questions suivantes : Comment observer les interactions entre acteurs et technologie dans une perspective ontologique relationnelle au sein d'un projet TI donné, en accord avec les principes de l'ANT ? Dans quelle mesure cette nouvelle grille de lecture permet d'expliquer les résultats obtenus ? Le projet donné est un projet TI d'industrialisation d'une technologie (le Pupitre Virtuel) qui s'est soldé par un échec (l'abandon du projet). Ainsi, pour répondre à ces questions, nous proposons une méthode de visualisation du projet à partir d'une analyse réticulaire fondée sur la théorie de l'acteur-réseau (ANT). Cette méthode d'observation des projets TI est appliquée à l'étude longitudinale et en temps réel du projet Pupitre Virtuel. Cette recherche présente deux contributions. La première, d'ordre théorique, dévoile un mode d'opérationnalisation de l'ANT visant à améliorer la lecture et la compréhension de l'issue des projets TI, et permet en partie, de répondre aux limites de son opérationnalisation dans sa dimension ontologique. Le modèle développé rend compte des interactions dynamiques entre les entités du projet et permet ainsi de comprendre l'évolution du réseau selon un continuum convergent/divergent. Il montre alors la nécessité de renoncer aux chaînes linéaires de relation cause-effet et l'importance de créer et de maintenir une « symbiose technologique » entre humains et non-humains pour favoriser la réussite du projet TI. La seconde contribution, d'ordre méthodologique, s'inscrit dans des travaux récents visant à améliorer la cartographie des controverses, et propose une première méthode de visualisation (graphiques) des réseaux socio-techniques et de leur évolution.
      Our study seeks to deepen understanding of the outcome of IT projects (success or failure) by examining the active role of the objects involved (in particular, technology) and their interaction with humans taking part in the project. With this in mind, the article sets out to lay a cornerstone in this domain by answering the following two questions: a) How should interactions between actors and technology be analysed in terms of the relational ontology of a specific IT project, in accordance with the principles of ANT? b) To what extent does this new analytical approach provide an explanation of the results obtained ? The product in question is an IT project for the industrialisation of a technology (Virtual Desk) that ultimately ended in failure (the project was abandoned). To answer these questions, we propose a method of visualising the project based upon network analysis derived from actor-network theory (ANT). This method for observing IT projects was applied in real time during the course of a longitudinal study concerning the Virtual Desk. Our study yielded two contributions. The first, which is theoretical, involves the discovery of a mode of operationalisation of ANT allowing improved reading and understanding of the outcome of IT projects and helps explain the limitations of its operationalisation in ontological terms. The model developed facilitates analysis of dynamic interactions between the various entities involved in the project, thereby allowing an understanding of the development of the network along a convergent/divergent continuum. It demonstrates the need to abandon an approach based on linear cause-and-effect chains while underscoring the need to create and maintain “technological symbiosis” between humans and non-humans in order to promote a successful outcome for IT projects. The second contribution, which is methodological, is consistent with recent studies aimed at improving the cartography of controversies, and proposes a first method of viewing (graphics) socio-technical networks as well as their development.
    • Capital social et enjeux de pouvoir : une perspective socio-politique de l'appropriation d'une technologie de réseaux sociaux au sein d'une collectivité territoriale - Myriam Karoui, Aurélie Dudezert p. 49-80 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Parmi les outils 2.0 émergents les technologies dites de réseaux sociaux (Social Network Systems-SNS) sont considérées comme des supports permettant le développement d'un capital social facilitant la collaboration et l'innovation dans les organisations. Dans un environnement économique et managérial global où le capital social est de plus en plus considéré comme un pré-requis à l'action collective en organisation, l'introduction de ces technologies de réseaux sociaux peut être également une opportunité pour les acteurs de l'organisation de redistribuer le pouvoir et l'influence entre eux. L'objectif de ce travail est de comprendre comment les enjeux de pouvoir liés au développement du capital social impactent l'appropriation d'une technologie SNS. A travers une Recherche Action menée au sein d'une Mairie et en s'appuyant sur la théorie de la pratique de Bourdieu et la théorie de l'acteur stratégique de Crozier et Friedberg, nous identifions que l'appropriation de la technologie de réseaux sociaux est principalement une appropriation socio-politique en deux phases : une phase d'appropriation de la nouvelle dimension donnée au capital social et une phase d'appropriation de la technologie pour servir les intérêts des acteurs concernant le développement du capital social. Ce travail met également en lumière le rôle que peuvent jouer les systèmes d'information et notamment les outils de réseaux sociaux dans le maintien et le développement des positions sociales des acteurs au sein de l'organisation.
      Emergent tools 2.0 like social networks technologies or Social Networks Systems (SNS) allow the development of a social capital and facilitate collaboration and innovation through organizations. In an economic and managerial environment where social capital is considered as a prerequisite for the collective action in organization, the introduction of these technologies of Social Networks Systems can be also an opportunity for actors to redistribute the power and the influence between them in the organization. This research study aims to understand how the stakes in power related to the development of the social capital can impact the adoption of SNS tool by actors. Through an Action-Research within a City and based on Bourdieu's theory on the social positions and on Crozier and Friedberg's strategic actor's theory, we identify that the appropriation of social networks technology is primarily a socio-political appropriation in two phases : in the first phase actors discover social capital as a new symbolic capital and in a second phase they use the technology to influence the development of the organizational social capital in order it can serve their own interests. This work highlights also the role played by information systems and particularly social network systems in the development and maintaining of actors' social positions within the organization.
    • De l'intégration interne du système d'information à l'intégration du système d'information de la chaîne logistique - François de Corbière, Frantz Rowe, François-Charles Wolff p. 81-111 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      L'objectif de cet article est de vérifier s'il existe une relation entre l'intégration des SI en interne et en externe. L'analyse se base sur la littérature liant intégration interne et externe et notamment sur le schéma proposé par Venkatraman présentant les phases d'évolution de l'entreprise. A partir de l'enquête COI-TIC, des indicateurs synthétiques de l'intégration intrafonctionnelle des SI et de l'intégration des SI de la chaîne logistique sont construits. Leurs facteurs explicatifs sont analysés sur un échantillon de 9721 entreprises. Les résultats montrent sur ce large échantillon que l'intégration intrafonctionnelle vient accroître l'intégration du SI de la supply chain. Parmi les technologies utilisées en interne, les ERP ont la plus grande influence sur l'intégration intrafonctionnelle et constituent le meilleur prédicteur de l'intégration du SI de la chaîne logistique. Les secteurs d'activité offrent néanmoins des écarts importants entre l'intégration intrafonctionnelle et l'intégration externe des SI.
      The paper aims at testing if there exists a relationship between internal IS integration and external IS integration. The analysis is based on the literature that links internal and external integration and proposes a set of contingency variables. Contrary to operational research literature, Venkatraman's scheme of evolutionary stages emphasizes a disconnect between internal and external. Using data from the COI-TIC survey, synthetic indicators of intrafunctional IS integration and supply chain IS integration are built and their explanatory factors are analyzed on a sample of 9721 firms. Among technologies used internally, ERP have the greatest influence on intrafunctional IS integration and are the best predictor of supply chain IS integration. Economic sectors show discrepancies between intrafunctional and external IS integration.
  • CAS, expériences et pédagogie

    • Engagement et pratiques des organisations en matière de gouvernance de la sécurité de l'information - Nathalie Dagorn, Nicolas Poussing p. 113-143 accès réservé avec résumé avec résumé en anglais
      Cet article aborde le thème de la gouvernance de la sécurité de l'information. Pour pallier les faiblesses relevées dans la littérature, il explore (i) le processus d'engagement des organisations dans la gouvernance de la sécurité de l'information et (ii) les pratiques des organisations engagées dans la démarche. L'analyse statistique et économétrique de données issues d'une enquête conduite auprès de cent vingt grandes entreprises luxembourgeoises suggère que la connaissance d'organisations engagées dans la gouvernance de la sécurité de l'information ou promouvant cette approche, la performance espérée et l'effort déployé sont des déterminants de l'engagement des organisations dans la démarche. Ces résultats peuvent être rapprochés du modèle unifié d'adoption des technologies (UTAUT) formulé par Venkatesh et al. (2003). Les données des organisations permettent aussi d'établir un état des pratiques actuelles en matière de gouvernance de la sécurité de l'information. L'originalité majeure de cette recherche réside dans le taux de participation très important (85,71%) des organisations à l'enquête menée, conférant aux résultats une forte validité, qui plus est, dans un domaine extrêmement sensible et confidentiel. Sur le plan théorique, la recherche améliore la connaissance du domaine sur les deux questions abordées. En pratique, elle fournit aux managers un retour sur les pratiques actuelles des organisations en matière de gouvernance de la sécurité de l'information et propose quelques recommandations. Ces contributions peuvent également avoir une incidence sur les politiques publiques et organismes promouvant la gouvernance de la sécurité de l'information.
      This article looks at the issue of information security governance. To respond to the shortcomings identified in the literature, it explores (i) the process of organizations' engagement in the governance of information security, and (ii) the practices of the organizations involved. The statistical and econometric analysis of data from a survey conducted with one hundred and twenty large companies in Luxembourg suggests that the knowledge of organizations involved in the governance of information security or promoting this approach, the expected performance, and the effort undertaken, are potential determinants of the organizations' engagement in the process. These results may be analyzed under the unified theory of acceptance and use of technology (UTAUT) developed by Venkatesh et al. (2003). The data from organizations also helps to draw a picture of current practices in the matter of information security governance. The major originality of the research lies in the very high participation rate (85.71%) by organizations in the study, which gives the results a strong validity in what is, moreover, an extremely sensitive and confidential field. At the theoretical level, the research improves knowledge of the two issues explored. In practice, it provides managers with feedback on current practices implemented by the organizations in the field of information security governance and draws some recommendations. These contributions may also have an impact on public policies and on institutions promoting information security governance.
  • Revue de thèses

  • Vient de paraître