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La consommation est plus que jamais ostentatoire et participe de la mise en scène de soi, installant le sujet dans la dépendance du regard de l'autre. Une alternative à la résistance et au retrait est la coolitude, une façon d'être, d'exister, sans « être là ». La coolitude se construit sur la distanciation d'avec la contrainte. On observe alors un jeu avec les normes, fondé sur le narcissisme, l'hédonisme et le détachement ironique. Cette « identité de la désappartenance » semble constituer un levier puissant pour une prospective en marketing.

Cet article se propose de montrer le rôle et l'apport de la démarche ethnomarketing à la prospective appliquée. Après une présentation de cette démarche, cette dernière est appliquée à la distribution avec l'étude d'un centre commercial et d'une chaîne à succursales multiples. Il en ressort l'esquisse de futuribles pour les sites étudiés et les formules concernées.

Le marché des produits kasher connaît depuis quelques années un développement contre-intuitif. Divers rapports d'étude, présentant la certification comme une « martingale », invitent les professionnels de l'agroalimentaire à rapidement labelliser leur offre commerciale. La pertinence de cette recommandation est ici testée. Une approche prospective originale des trajectoires du marché est proposée, assise sur une étude prospective de l'évolution du champ sémantique qui les sous-tend. L'idée est ainsi retenue selon laquelle la cinématique du marché est fonction d'une dynamique sémantique. La méthode d'investigation retenue croise socio-linguistique et socio-anthropologie. On montre que le terme kasher prend aujourd'hui des sens variés, se charge d'ambivalences et d'ambiguïtés qui dessinent un horizon complexe d'opportunités et de menaces.

Les chercheurs en marketing pourraient être amenés à s'intéresser de plus en plus à un courant de recherche développé depuis maintenant une vingtaine d'années en sociologie des religions : la spiritualité. En effet, la thématique de la spiritualité se positionne progressivement dans les univers de la consommation. Tant au niveau des produits culturels que des concepts de magasins, une offre construite autour de la spiritualité se développe, avec en toile de fond un recours aux approches du marketing expérientiel.

L'objectif de l'article est tout d'abord de dresser une classification des pratiques d'exploration prospective. Fondée sur l'attitude du dirigeant à l'égard du temps et sur le niveau du travail d'exploration, cette typologie permet de mettre en évidence quatre pratiques complémentaires. Un cadre stratégique général est ensuite proposé pour mettre en cohérence ces différentes pratiques. La stratégie y est vue comme un processus de génération, de sélection et de coordination des projets.

Cet exercice de réinterprétation des pratiques de prospective à travers la construction d'une typologie fondée notamment sur la récession des expériences de praticiens et de chercheurs constitue une grille de lecture permettant aux praticiens de concevoir et de conduire des démarches adaptées aux différents besoins des organisations en prenant en compte notamment leurs dimensions cognitives implicites. Il permet d'autre part, de souligner, notamment par les illustrations présentées de la diversité des pratiques et de leurs effets notamment en matière d'apprentissage organisationnel.

L'un des obstacles à la mise en œuvre d'une démarche de gestion des ressources humaines par les compétences est la construction des référentiels de compétence. Le but de cette communication est de partager une expérience réussie d'élaboration de référentiels de compétence avec les « évalués » et de montrer comment, en s'inscrivant dans une perspective « prospective métier », il est possible d'utiliser ces référentiels de compétence.

Cet article propose de présenter les résultats d'une recherche liée à la décision stratégique d'externalisation de force de vente. La décision s'inscrit dans un processus décisionnel et les périodes de décisions de ce processus peuvent être repérées. Plusieurs cas sont présentés et montrent que l'entreprise nécessite un apprentissage pour utiliser une force de vente externalisée. Ensuite une modélisation des périodes de décision est proposée en fonction des attitudes des managers dans une optique prospective.

Les différentes réflexions de ce numéro, reflet des échanges du colloque organisé en juin par la mairie de Deauville et la revue ManagementαAvenir, portant sur le thème Pratiques de Prospective dans les Organisations ont permis à des praticiens et à des chercheurs d'échanger sur la prospective. A l'heure de la synthèse, il convient de proposer un plaidoyer pour un « renouveau » de la prospective.