Contenu du sommaire : Innovations frugales, protection low-cost : nouvelles voies d'entrée dans l'économie de l'innovation – Varia

L'apparition de nouveaux types d'innovations originaires des pays émergents ou des pays en développement, plus économes en ressources et plus abordables pour les populations situées au bas de l'échelle des revenus pose la question de savoir s'il s'agit d'évènements individuels ou d'un nouveau modèle d'innovation qui aurait vocation à se répandre, y compris dans les pays avancés. Nous examinons, ensuite, les conséquences de la diffusion de ce modèle sur l'avantage compétitif des firmes des pays les plus avancés reposant sur l'importance du stock de connaissances accumulées et en tirons les enseignements concernant les opportunités nouvelles qui en découlent pour les pays émergents ou les pays en développement.

L'innovation frugale va devenir un enjeu pour les sociétés actuelles, que ce soit au niveau des pays développés ou des pays en développement. La recherche de nouvelles idées ou produits, l'adaptation de produits anciens à ce nouveau contexte nécessitent une adaptation technologique. Dans un tel contexte, l'analyse de l'information contenue dans les brevets devient une aide indispensable.

Cet article présente une revue de littérature traitant de l'innovation inverse. Il met l'accent sur sa définition, ses implications pour l'internationalisation de la recherche-développement et ses enjeux stratégiques pour le management de l'innovation globale. Le poids de la faible croissance comme déterminant non négligeable est aussi envisagé. On propose une méthodologie basée sur le recours aux citations de brevets pour apprécier l'échelle et la variété des innovations inverses. En prenant le cas des brevets de l'Inde, on montre l'existence de deux schémas de l'innovation inverse : 1) celui initié par une firme du Sud (des entreprises de pharmacie en Inde) ; 2) celui porté par des firmes multinationales présentes dans le Sud (les leaders des technologies électronique et informatique implantés en Inde).

Initiée dans les années 1990, la certification forestière a pour objectif de promouvoir une gestion forestière durable. Malgré les efforts consacrés à sa mise en œuvre, elle ne rencontre cependant pas le succès escompté. En examinant le cas de la certification du Forest Stewardship Council (FSC) au travers de la sociologie de la traduction, l'objectif de cet article est de synthétiser les causes de cet échec et de proposer quelques pistes de réflexion afin de tenter d'y remédier.

L'essor de la société civile africaine a généré de nouveaux programmes d'aide internationale destinés à encourager ces organisations dans leurs initiatives de développement local. Ces programmes internationaux, qui se voulaient au plus près des réalités du terrain, ont pourtant des difficultés à s'éloigner d'une vision occidentale de la société civile pour s'adapter aux besoins et aux capacités de son équivalent africain. Ces difficultés sont illustrées par l'exemple du Cameroun.

L'article développe une méthode basée sur les théories de l'agrégation monétaire et des indices pour estimer la part relative et effective des institutions de microfinance (IMF) et du secteur bancaire. La méthode est appliquée aux pays de l'UEMOA sur la période 1993-2008. Les résultats suggèrent une forte progression de la part relative des IMF au Bénin, au Burkina Faso et au Togo, alors qu'elle est modérée dans les autres pays. Stigmatisant l'échec des politiques de libéralisation financière qui visent une unification financière, ces résultats remettent en débat l'importance des IMF dans l'architecture financière des pays de l'UEMOA avec des implications de politique financière certaines.

La demande d'assurance a suscité de nombreux travaux pour identifier les variables explicatives. La plus importante est le PIB par tête. La courbe logistique de Enz en est la représentation. L'objet de cet article est d'expliquer les déviations de certaines économies par rapport à cette tendance. Une analyse en données de panel, portant sur 74 pays pour la période 1996-2011, est proposée. Les résultats font apparaître que la variable État rentier, négligée dans la littérature, joue un rôle déterminant.

Cet article étudie les conséquences pour les banques des exigences de transparence prévues par les accords de Bâle, dans le cadre du débat sur leur application aux pays en développement, dont les pays émergents. Les effets attendus sont ambigus : une transparence accrue implique une augmentation des coûts supportés par les banques, mais le niveau des fonds propres exigés peut diminuer, si le cadre institutionnel le permet. Celui-ci joue donc un rôle primordial dans l'effet global pour les banques d'une transparence accrue.