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Revue | Sciences Sociales et Santé |
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Numéro | vol. 2, no 1, février 1984 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Un numéro sur la profession et les pratiques médicales - p. 5-9
- Du symtôme organique à la norme sociale : des médecins dans un « groupe Balint » - Claudine Herzlich p. 11-31 Claudine Herzlich : Du système organique à la norme sociale : des médecins dans un « Groupe Balint ». À partir de l'observation, poursuivie au cours de deux années, du fonctionnement d'un « Groupe-Balint », Claudine Herzlich aborde le problème de la norme sociale que, par sa position d'expert, le médecin autorise ou non à enfreindre (le pouvoir du médecin devenant ici pouvoir d'autoriser) et met en évidence son articulation avec la notion de plaisir. Au-delà des spécificités d'une relation thérapeutique qui pose le problème de l'évolution future de ce type de pratiques, cette étude fait apparaître qu'il n'y a pas de discours médical unique et monolithique, et montre à quel point la médecine est ouverte aux courants d'influence et aux changements de valeurs dans la société globale.Claudine Herzlich: From the organic System to social norm: practitioners in a « Balint-Group ». After a two years' observation of the functioning of a « Balint-Group », Claudine Herzlich deals with the problem of social norm which the practitioner, owing to his position as an expert, authorizes or not to infringe, (the power of the practitioner becoming here power to authorize) and demonstrates its articulation with the notion of pleasure. Beyond the specificities of a therapeutic relation which poses the problem of the future evolution of that type of practices, this survey proves there is no unique and monolithic medical discourse, and shows how much medicine is open to trends of influence and changes of values in whole society.
- « We dont know...what can we do? » De la suspension du savoir à la recherche d'une pratique (Commentaire) - Ginette Raimbault p. 33-40
- Extension du contrôle ou dissidence ? (Commentaire) - Claude Faugeron p. 41-50
- La prévention en médecine générale - Denis Bucquet, Françoise Hatton, Alain Colvez p. 51-69 Denis Bucquet, Alain Colvez, Françoise Hatton : La prévention en médecine générale. En France, en 1975, d'après une enquête nationale auprès des médecins, 11 % des actes réalisés par les médecins généralistes sont des actes rattachables à la prévention, soit près de 20 millions d'actes par an pour un total de 156 millions d'actes. Plus importante chez les femmes, la proportion d'actes de prévention présente deux pics selon l'âge : un premier chez les très jeunes enfants et un second vers 15-24 ans chez les femmes et à un moindre niveau chez les hommes. Si la fréquence des actes de prévention ne diffère pas entre les zones urbaines ou rurales ou selon le sexe du médecin, le contenu de ces actes apparaît différent, particulièrement pour ce qui est de la contraception. Les médecins âgés de plus de 60 ans font moitié moins de prévention que leurs collègues plus jeunes, le déficit portant sur la contraception et la surveillance materno-infantile. Enfin, la part du travail préventif dans la charge globale de travail en médecine générale avoisine 5 %. Dans le cadre d'une recherche sur le champ spécifique de la médecine générale, analyser l'activité de prévention des médecins généralistes conduit aussi à s'interroger sur leur niveau de préoccupation en matière de prévention. La place des différents types de prévention dans l'activité des praticiens est discutée : prévention primaire, secondaire et tertiaire comme l'éducation pour la santé et la surveillance des porteurs d'affections chroniques. Enfin la formation des praticiens aux stratégies préventives ainsi que leurs inclinations face à la prévention sont abordées.Denis Bucquet, Alain Colvez, Françoise Hatton: Prevention in general practice. In France in 1975, according to a national survey among practitioners, 11 % of encounters in General Practice are related to prevention, accounting for 20 million encounters a year for a total of 156 million. Higher among females, the proportion of preventive encounters shows two peaks according to age : the first among small-age children and the second round 15-24 years of âge among females and to a lesser extent among maies. Whereas the frequency of preventive encounters does not differ between urban or rural areas, or according to the sex of practitioner, the content of these encounters appears different, especially as far as the contraception is concerned. Practitioners aged 60 years and over perform half less preventive encounters than their younger colleagues, the defect turning on contraception and child/maternal care. The part of the preventive work in the whole workload of general practitioners verges on 5 %. Within the framework of a research on the specific field of General Practice, analysing the preventive activity of practitioners leads to some questions about the level of their concern with preventive matters. The importance of different types of their preventive activity is discussed : primary, secondary, tertiary prévention as well as health education or chronic diseases surveillance. Finally we move to the education of physicians in the regard of preventive strategies and to their propencity to prevention.
- Prévention et médecins généralistes cherchez la cible ! (Commentaire) - Dominique Monchicourt p. 71-75
- Une éternelle pléthore médicale ? - Martine Bungener p. 77-110 Martine Bungener : Une éternelle pléthore médicale ? Malgré une expansion démographique remarquable, la dénonciation d'une pléthore médicale apparaît comme une constante dans l'histoire de la profession. À partir de sources fournies par des historiens de la médecine, les articles de la presse professionnelle et les bulletins de l'Ordre des médecins, Martine Bungener montre en quoi la logique du discours et la réalité de la démographie sont divergentes. L'hypothèse est que la démographie médicale, quel que soit le discours qu'elle suscite, apparaît comme la conséquence de fonctions assignées par la société au système sanitaire. Le discours, quant à lui, témoigne de la méconnaissance par la profession du mouvement dans lequel elle s'inscrit, son souci de préservation des privilèges inhibant toute adaptation.Martine Bungener: An endless médical plethora? In spite of a notable population increase, the denunciation of a medical plethora seems to be a constant in the history of the profession. From sources that have been provided by medical historians, articles in the professional press, and reports of the Medical Association, Martine Bungener shows how the logic of the discourse differs from the demographie reality. The hypothesis is that medical demography, whichever discourse it incites, seems to be the consequence of functions that have been assigned to health System by society with regard to the discourse, it attests the profession's ignorance of the social movement it fits in with, and its concern for protecting its privilèges which inhibits any adaptation.
- De la concurrence en milieu médical (Commentaire) - Bruno Péquignot p. 111-117
- La démographie et la formation médicales - François Grémy p. 119-125
- Courrier - Olgierd Kuty p. 127-129
- Résumés (français et anglais) - p. 131-133