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Revue Journal de la Société des Océanistes Mir@bel
Numéro Tome 33, no 56-57, mars-décembre 1977
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Articles

    • « Folie », possession et chamanisme en Nouvelle-Guinée. Introduction - Bernard Juillerat p. 117-121 accès libre avec résumé en anglais
      Accepting the premise that the scientific understanding of culturally defined abnormal behavior requires an exploration of indigenous nosological beliefs no less than a clinical diagnosis of its psychopathological symptoms, this paper investigates a syndrome of abnormal behavior among the Jalé people in the highlands of West New Guinea. An ethnological analysis of the social context in which afflicted persons exhibit their behavior com- plements the description of Jalé etiological theory and leads to the discovery of specific cultural factors involved in the genesis of the syndrome.
    • Faire face à la contrainte. Le comportement de « wild-man » en Nouvelle-Guinée - Klaus-Friedrich Koch, Bernard Juillerat p. 123-130 accès libre
    • Souvenirs de « folie » chez les Wiru (Southern Highlands) - Andrew Strathern, Bernard Juillerat, Margaret Marris p. 131-144 accès libre avec résumé en anglais
      This article examines accounts of a collective outbreak of madness similar to the so-called "wild-man" behaviour described in other areas of the Highlands of Papua New Guinea, and tries to explain these stories through different approaches, dealing seriously with both their historical character and apparent fictional elaboration. The analytical problems discussed are: why did the outbreak occur exactly at the time the Europeans started to administer the Wiru area, and why have these stories since evolved into a recognized oral tradition? Also, how can it be explained that such madness, although analogous to behaviour which is associated with possession and mediumship, did not lead to any form of "ritualisation" other than the preservation of the accounts themselves, as funny stories? The answers are to be found both in historic events and in the logic of the Wiru culture itself.
    • Speaking for others : Power and Identity as Factors in Daribi Mediumistic Hysteria - Roy Wagner p. 145-152 accès libre avec résumé
      comme la responsabilité de « parler pour autrui » et mis en rapport avec la conception du « moi ». Au contraire des personnes ordinaires qui perçoivent leur « moi » indirectement, par la médiation des autres, les médiums et les chamanes prennent une responsabilité directe pour l'« autre » par lequel leur moi est médiatisé. Le médium acquiert ainsi la faculté de construire sa propre persona, mais seulement à la condition de maintenir la persona de 1'« autre » par qui la sienne est médiatisée. Cet « autre » est alors perçu comme une force active et possédante, ou comme un esprit. Les médiums daribi peuvent être décrits comme les victimes de cette « maladie », les chamanes étant ceux qui se sont « guéris » eux-mêmes et ont atteint un équilibre dans la projection de leur moi et d'autrui.
    • The Shaman's « Calling » among the Sambia of New Guinea - Gilbert H. Herdt p. 153-167 accès libre avec résumé
      Cet article décrit la crise, le comportement et le rôle social du chamane sambia. Le rêve et d'autres expériences subjectives chez les enfants sont interprétés comme le signe d'« élection » du futur chamane. Par la suite, les hommes sont initiés au cours de cérémonies rattachées à un culte et les femmes vivent certains événements traumatiques qui précipitent la transe et la possession chamanique. Les rêves donnent lieu à des prophéties banales ou extraordinaires, en forme d'oracles, ayant une signification au niveau des individus et à celui de l'organisation sociale des hameaux. Enfin, le rêve est montré comme un facteur clé pour la validation du rôle du chamane dans la vie sociale de chaque jour.
    • The Unseen Influence : Tranced Mediums as Historical Innovators - Edward L. Schieffelin p. 169-178 accès libre avec résumé
      Cet essai montre comment les médiums kaluli des Southern Highlands, par la médiation d'événements pendant les séances, contribuent implicitement à l'interprétation et à l'innovation des circonstances historiques. Les médiums kaluli tiennent traditionnellement des séances pour guérir les malades et permettre des conversations avec les esprits. Les séances interprètent les événements en les transposant dans une vision du monde où la réalité est perçue en termes d'oppositions pouvant être mises en confrontation. La maladie ainsi que d'autres événements peuvent alors être résolus par une transaction appropriée (résolvant l'opposition). De cette façon, la vision du monde n'est pas simplement affirmée, mais engagée créativement dans la situation historique. Des exemples historiques sont donnés. Introduit récemment, le Christianisme évangélique est en train d'usurper la place des médiums dans la société kaluli, non pas tant en offrant une nouvelle vision du monde (le Christianisme kaluli apparaît essentiellement, lui aussi, comme la confrontation d'oppositions), mais en apportant un nouvel ensemble d'oppositions pertinentes qui ne peuvent être médiatisées que par les pasteurs, à l'exclusion des médiums.
    • Sorcellerie chamanique : « sanguma » chez les Lujere du cours supérieur du Sépik - William E.M. Mitchell p. 179-189 accès libre avec résumé en anglais
      Anthropologists writing on Oceania tend to classify most forms of malevolent magic as sorcery. Witchcraft appears to be a relatively rare phenomenon. Within the framework of a general psychosocial theory regarding the human predisposition to create images of the "Omnipotent Other", of which the witch is culturally preeminent, Melanesian sanguma is interpreted not as a form of sorcery but as witchcraft. Among the Lujere people of the upper Sepik River, sanguma witchcraft is integrated into an encompassing institution of shamanistic-witchcraft in the form of a shaman-witch, the nakworu, who both cures and kills. This oppositional role-set of the nakworu contrasts markedly with the traditional concept of the witch whose role is singularly destructive. The nakworu not only typifies, but symbolically mediates, the fragile balance between productive and destructive magic reflected in the tenuous ties of Lujere community life.
    • Prospections archéologiques à Takapoto - Jean-Michel Chazine p. 191-215 accès libre
  • Miscellanées

  • Actes de la Société - p. 221-222 accès libre
  • Comptes rendus