Contenu du sommaire : Décentralisation et démocratisation en Afrique

En faisant émerger de nouvelles catégories d'acteurs au niveau local, les processus de décentralisation en cours dans les pays sahéliens révèlent la complexification des relations entre différents pouvoirs locaux. L'analyse comparative (Burkina et Niger) des stratégies de la chefferie coutumière permet de montrer comment la réforme de la décentralisation apparaît tantôt comme une menace à la survie des autorités traditionnelles et tantôt comme une opportunité pour la résurgence de ces autorités. Mais ce sont surtout les paradoxes de la localité que montre cet article à travers l'affrontement d'une double revendication de légitimité : d'une part, celle enracinée dans les réalités du terroir et, d'autre part, celle porteuse de valeurs nouvelles émergentes au niveau local. Pour l'auteur, la voie de la réconciliation entre ces deux types de légitimités locales passe certainement par l'affirmation de la citoyenneté locale.

La pauvreté touche actuellement près de la moitié des burkinabé, c'est pour cette raison qu'elle est devenue une des principales préoccupations des autorités. Le pays s'est inscrit dans un processus de décentralisation qui a abouti récemment à la création de treize régions administratives ayant des niveaux de développement diversifiés. Ces inégalités se traduisent par des disparités régionales énormes au niveau de l'incidence de la pauvreté. Cette étude examine comment les écarts régionaux peuvent être réduits. Elle utilise un modèle de données de panel intégrant neuf variables, comme le taux d'alphabétisation, les dépenses publiques, la production de coton, la pluviométrie, les routes etc. Parmi ces variables, trois ont un effet significatif sur l'incidence de la pauvreté régionale. Il s'agit de l'alphabétisation, du taux d'urbanisation et de la densité de la population.

Le peuple congolais vient de se prononcer sur la Constitution de la Troisième République par voie référendaire et, ipso facto, sur la forme unitariste de l'État. Pour éviter le chaos, on a recouru comme par le passé à des subterfuges juridiques "informes" pour mettre d'accord les protagonistes "fédéralistes et unitaristes". Si l'option unitariste a été retenue, c'est en raison des craintes compréhensibles contre la partition du Congo, et surtout, compte tenu des velléités sécessionnistes persistantes. Pourtant, des motivations d'ordre managérial et de rationalité, des raisons socioculturelles, historiques et politiques pertinentes militent en faveur de la Fédéralisation de la R.D.Congo. Telle est la démonstration que nous tentons d'apporter dans cet article.

Cet article passe en revue, sur la base d'observations faites entre 1994 et 2004 au cours de huit réformes dans des pays en développement, une série de dix facteurs opérationnels qui ont affecté significativement le succès des projets de réformes. Le succès d'une réforme, selon l'auteur, compte sur des facteurs de conscience des besoins, d'investissement, de communication, d'ancrage, de leadership, de respect du calendrier, de coordination, d'intégration, d'égalité administrative et d'apprentissage. En conclusion, l'auteur tente d'identifier quatre situations où la mise en place d'une réforme est compromise

Le processus de décentralisation se poursuit actuellement dans les pays en développement. Cependant, l'effet réel de ce système reste ambigu. Les études d'impact sont peu nombreuses malgré l'importance des fonds investis et les développements théoriques récents, qui soulignent les obstacles rencontrés par les programmes décentralisés dans les sociétés traditionnelles. Cet article présente l'expérience du Kérala et d'autres États du monde. L'objectif est d'en tirer des leçons utiles à la mise en place future du développement décentralisé.

Sous le slogan de "la construction des communautés", la constitution de réseaux sociaux de quartiers rassemblant de manière informelle des acteurs privés, publics et parapublics est encouragée en Chine. Cette mobilisation d'acteurs hétérogènes dans des domaines touchant à l'administration de la société urbaine et aux politiques sociales est loin d'être dénuée d'ambiguïtés.