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Cet article se propose de décrire l'évolution de la répartition spatiale des classes privilégiées à Paris au XXe siècle. Les adresses des familles parisiennes mentionnées dans le Bottin Mondain, ont été retenues comme référence des « beaux quartiers ». Le Paris mondain de la Belle Epoque se compose des VIIIe, XVIe (essentiellement les deux quartiers nord), XVIIe (Plaine Monceau) et VIIe arrondissements. Tout au cours du XXe siècle on observe une forte croissance du XVIe arrondissement aujourd'hui premier arrondissement « mondain », le déclin des arrondissements centraux de la Rive Droite (VIIIe, quartiers ouest du IXe et 1er), la stabilité des VIIe et XIIe arrondissements et l'émergence du XVe. Les choix de résidence des classes privilégiées n'ont guère évolué au cours du siècle ; seul le poids respectif de chacun des arrondissements bourgeois s'est modifié.

Tsiganes en Slovaquie : un challenge pour le futur. La disparition du socialisme a renforcé les problèmes liés à la présence de près de 5 % des Tsiganes parmi la population slovaque. Le régime précédent avait mené une politique volontariste en faveur des Tsiganes, qui n'a pas encouragé leur assimilation et a focalisé contre eux les sentiments du reste de la population. Le chômage touche aujourd'hui 43,5 % de la population tsigane d'âge actif. Le niveau d'éducation des Tsiganes devrait être fortement relevé.

Évolution des migrations interrégionales et de la redistribution de la population aux États-Unis : une approche longitudinale. Au cours des dernières décennies, les démographes se sont intéressés à l'effet de la taille relative des générations sur la fécondité. Cet article examine l'effet de la taille relative des générations sur le niveau, la structure spatiale et la composition par âge des migrations interrégionales des jeunes adultes aux États-Unis. Le but de cet article est de tester certaines des hypothèses avancées par Plane et Rogerson dans un article récent sur ce sujet. Trois générations sont étudiées sur trois intervalles de temps : 1935-1940, 1955-1960, 1975-1980. S'ap- puyant sur le fait bien documenté maintenant selon lequel le lieu de naissance exerce une influence sur le comportement migratoire, les migrations de retour vers le lieu de naissance sont distinguées de l'ensemble des migrations. La taille relative des générations s'avère avoir un effet sur le niveau et la composition par âge des migrations. Par contre, l'effet sur la structure spatiale n'est pas clair puisque différents indices de concentration spatiale présentent différentes évolutions au cours des trois périodes de temps examinées.

L'auteur propose d'utiliser la mobilité résidentielle intra-urbaine comme indicateur de la dynamique interne des villes. Il décrit très finement l'évolution du comportement résidentiel dans une agglomération moyenne, Le Havre, entre les quatre derniers recensements. La décomposition des flux et leur mise en relation avec la transformation du cadre urbain permet de différencier l'espace, en s'appuyant sur une méthodologie propre qui combine étroitement les étapes du cycle de vie, l'évolution de la composition des ménages et les permanences et les mutations des lieux de la ville.

Toujours inscrit dans les formes décrites depuis une quarantaine d'années, le paysage régional de la mortalité des adultes en Belgique en 1985-1987 semble aujourd'hui moins contrasté qu'hier. Si la baisse rapide de la mortalité depuis les années 1980 paraît niveler les inégalités régionales, en revanche, les profils de risque par âge restent différenciés. À l'échelle des régions, les analyses en courte période qui tendent à capter les changements pour essayer de mieux les comprendre, et peut-être de les prévoir, demeurent parfois décevantes lorsqu'on cherche à déterminer le niveau de certitude des mesures obtenues, c'est-à-dire en calculant la variance et les intervalles de confiance entourant les divers indicateurs, démarche encore quelque peu inhabituelle en démographie lorsque les résultats reposent sur des populations exhaustives.

Les facteurs de localisation des médecins généralistes en Belgique selon le modèle de Grossman. Cet article utilise le modèle de Grossman comme point de départ. Les variables de base ainsi que quelques autres caractéristiques de ce modèle concernent les structures socio-démographiques, l'environnement et la morbidité. Elles sont considérées comme des éléments déterminants du nombre de consultations, lui-même reflet du revenu potentiel du généraliste. D'abord les auteurs étudient les liens entre la densité des généralistes et les variables mentionnées (par le biais de l'analyse canonique). Ensuite ils montrent les changements affectant la composition des classes de cette densité (et la distribution spatiale des généralistes), lorque les variables mentionnées ci-dessus sont les facteurs déterminant le choix de localisation (par le biais de l'analyse discriminante). En conclusion, les auteurs comparent variables socio-démographiques et environnementales à quelques autres.