Contenu du sommaire : Les non-usagers des TIC
Revue | Questions de communication |
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Numéro | no 18, 2010 |
Titre du numéro | Les non-usagers des TIC |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier. Les non-usagers des TIC
- (Re)penser le non-usage des tic - Catherine Kellner, Luc Massou, Pierre Morelli p. 7-20
- Les non-usagers de l'internet. Axes de recherche passés et futurs - Sally Wyatt p. 21-36 Cet article rassemble une partie des premiers travaux sur le non-usage de l'internet. La première partie est essentiellement conceptuelle et avait été présentée en 1999, au moment du pic de la première explosion des sites en « .com » et lorsque les attentes à l'égard de l'internet et les craintes en matière de fracture numérique étaient à leur apogée. Les auteurs démontrent comment le non-usage pouvait être un choix volontaire et n'aboutissait pas toujours à l'exclusion sociale, ni n'en était le produit. La seconde s'appuie sur une étude empirique qui s'est intéressée à la manière dont des personnes d'âge mûr trouvent des informations en matière de santé et les raisons pour lesquelles, dans ce cadre, ils utilisent ou non l'internet. La conclusion engage une réflexion sur des travaux récents traitant du non-usage de l'internet et propose des axes théoriques et empiriques pour les recherches futures.This article brings together some of the earliest work on non-use of the internet. The first part is largely conceptual, and was first presented in 1999 at the height of the first dot-com boom when expectations about the internet and fears about the digital divide were both at their height. The authors demonstrate how non-use could be a voluntary choice and may not always be the result of nor lead to social exclusion. The second part is based on empirical research about how middle-aged and older people find health information and the reasons why they do or do not use the internet in that process. The article invites to think about recent work about non-use and future theoretical and empirical research directions.
- Le « non-usage » de l'internet : reconnaissance, mépris et idéologie - Fabien Granjon p. 37-62 La littérature en sciences sociales portant sur la « fracture numérique » liée à l'informatique connectée (l'internet) est aujourd'hui des plus abondantes. En revanche, celle qui lui est adjacente et traite des « retardataires », « non-utilisateurs » et autres « abandonnistes » s'avère pour le moins restreinte, tout du moins en France. Nous proposons ici de problématiser à nouveaux frais la notion de « non-usage » en l'envisageant sous l'angle de la théorie de la reconnaissance développée par Axel Honneth. Plus particulièrement, nous considèrerons, à partir de matériaux empiriques, la possibilité d'envisager le « non-usage » comme une forme de réponse à l'idéologie de la reconnaissance que porte la mythologie de la « société de l'information ».In the past few years, a large number of works in social sciences has been carried out with a special interest in the “digital divide” related to Internet. As part of this issue, the research dealing with “late-adopters”, “non-users” and “drop-outs” is however much more restricted, at least in French research. Thus, we suggest to revisit the concept of “non-use” from the recognition theory developed by Axel Honneth. We will question, from empirical materials, the possibility of considering non-uses as forms of response to the recognition ideology carried by the “information society” mythology.
- Pourquoi certains n'adoptent-ils pas l'internet ? L'influence de la vie quotidienne et de la culture de ré - Panayiota Tsatsou p. 63-88 Il sera fait état des principales raisons invoquées chez les usagers et les non-usagers de l'internet en Grèce pour expliquer le choix d'utiliser ou non ce support. Mobilisant la méthodologie du focus group, la recherche constitue la phase finale d'une méthode d'analyse mixte, articulée selon un tryptique empirique et prolongeant plus particulièrement une enquête quantitative de grande envergure. Elle démontre que les paramètres liés au « besoin », à l'« apprentissage » et à la « motivation » sont les éléments moteurs du non-usage. Ces paramètres doivent être appréhendés à travers le prisme du quotidien car ils sont étroitement associés au déroulement et aux priorités de la vie des non-usagers. Ils structurent l'attitude résistante des non-usagers et leur décision de ne pas adopter consciemment l'internet, tandis qu'ils contestent des arguments fondés sur l'exclusion et le manque d'accès. À l'inverse, les usagers choisissent de recourir à l'internet soit de leur plein gré, soit parce qu'ils y sont contraints. Dans ce dernier cas, ils restreignent drastiquement leur usage, rapportant ainsi leurs attitudes « résistantes » à un usage avancé de l'internet, à leur environnement de vie et à leurs priorités et valeurs. Nous présentons également des réflexions méthodologiques sur la façon dont la technique du focus group enrichit, renforce ou tempère les résultats fournis par l'enquête quantitative.On the grounds of the objective of this special journal issue to focus on qualitative approaches in the analysis of ICTs' non-users, I report on the views of internet users and non-users in Greece regarding the main reasons lying behind their decision to adopt the internet or not. The aim is to answer the question: « What are the main forces driving people in Greece to adopt ICTs like the internet or not? ». The methodology is focus groups, which have constituted the final phase of a mixed three-phased empirical study and have specifically followed up the second phase, a large-scale quantitative survey. The research finds that the parameters of « need », « learning » and « Incentives » are the driving forces of non-adoption of the internet in Greece. These parameters must be seen in an everyday life context, as they are intimately associated with internet non-users' everyday lives and their priorities in life, thus challenging arguments about exclusion and lack of access. On the other hand, users have chosen to use the internet either willingly or under pressure. In the latter case, they limit their usage severely, while they justify « resistant » attitudes towards the internet on the basis of their circumstances, priorities and values in life. The article also makes some methodological comments concerning the ways in which the focus groups enrich, strengthen or weaken the findings that the preceding quantitative survey offered.
- Des usages limités des tic chez des professionnels de l'Éducation et du conseil dans le social - Catherine Kellner, Luc Massou, Pierre Morelli p. 89-112 Constatant l'existence d'usages restreints ou de non-usages des tic chez des travailleurs sociaux lors de travaux précédents, les auteurs ont mené une étude qualitative portant sur des professionnels de l'éducation et du conseil dans le social (éducateurs spécialisés, éducateurs de jeunes enfants, conseillers conjugaux et familiaux) pour comprendre les raisons de la limitation de leurs usages des outils informatiques et en particulier de l'internet. Au-delà d'une simple juxtaposition de causes, l'analyse montre comment se construisent certaines interactions entre différents facteurs : besoins, compétences, représentations, valeurs et environnement. Cette approche croisée se révèle heuristique car elle offre de nouvelles clés de compréhension de la complexité des situations d'usage limité ou de non-usage.Noting the existence of restricted uses or non-uses of ICTs in social workers in the frame of previous research, the authors undertook a qualitative study relating to professionals of education and advice in social field (educators for special needs, educators for young children, marital and family advisers) to understand the reasons of uses limitation of computer tools and particularly of the internet. Beyond a simple juxtaposition of causes, analysis shows how certain interactions between various factors are built : needs, skills, representations, values and context. This cross approach appears to be heuristic because it offers new keys of comprehension about complexity of limited use or non-use situations.
- Non-usages du téléphone portable : au-delà d'une opposition binaire usagers/non-usagers - Thilo von Pape, Corinne Martin p. 113 Pour explorer les non-usages du téléphone portable, cet article se propose de relever deux défis. D'une part, il convient de sortir d'une perspective déficitaire des non-usagers ; d'autre part, les auteurs entendent remplacer la dichotomie usage/non-usage en postulant au contraire l'existence d'une véritable continuité entre usage et non-usage. En effet, cet article montre que les différences entre les divers types d'usages (incluant l'usage limité ou partiel) sont bien souvent plus importantes que celles existant entre les usages et les non-usages. Ces résultats se fondent sur une comparaison de deux approches (quantitatives et qualitatives), deux échantillons et publics différents (allemand et français), issus de deux enquêtes différentes. Si le pari d'une telle comparaison est risqué – la confrontation souffrant de limites évidentes –, il n'en demeure pas moins qu'il permet aussi, in fine, de mieux comprendre l'usage.In order to explore forms of non-usage of the mobile telephone, this article undertakes two challenges. On the one hand, overcoming a currently reductionist perspective on non-users, which keeps focusing on their deficits; on the other hand, replacing the dichotomy « usage/non-usage» by a continuum between usage and non-usage. The article reveals that the differences between various forms of usage (including limited or partial usage) are often more important than those between usage and non-usage. These findings are based on a comparison of two approaches (quantitative and qualitative), two samples and two different populations (German and French) emerging from two different empirical investigations. Whereas this attempt is certainly bold, – the confrontation suffering from obvious limitations –, it ultimately also permits a more refined understanding of usage.
- (Re)Examining the Non-Use of Ict - Catherine Kellner, Luc Massou, Pierre Morelli
Echanges
- Interdisciplinarité, interdisciplinarités - Béatrice Fleury, Jacques Walter p. 145-158 Patrick Charaudeau se définit sémiologue et chercheur en analyse du discours. C'est donc à ce titre qu'il intervient ici. En effet, sur un ton non polémique mais avec conviction, il définit ce qu'est une discipline pour penser dans quels cadre et conditions l'interdisciplinarité peut s'accomplir. Deux linguistes – Dominique Maingueneau et Roselyne Koren – et une chercheuse en sciences de l'information et de la communication – Sylvie Leleu-Merviel – lui répondent, chacun précisant ce que recouvre les notions de discipline et d'interdiscipline, les deux premiers en abondant – à quelques nuances près – dans le sens des propositions de Patrick Charaudeau, la dernière en les mettant à l'épreuve de la construction scientifique.Patrick Charaudeau defines himself as a semiologist and a researcher in Discourse Analysis. It is as such that he intervenes here. As a matter of fact he defines, on a tone which is not polemical, what conditions are necessary for the interdisciplinarity to come true. Two linguists – Dominique Maingueneau and Roselyne Koren – and a researcher in sciences of information and communication – Sylvie Leleu-Merviel – answer him, each specifying what cover the interdisciplinary and disciplinary notions, the first two by abounding – with some nuances – in the direction of Patrick Charaudeau's propositions, the last one by putting them in to the test of the scientific construction.
- Quand l'interdisciplinarité est un « état d'esprit » critique et heuristique - Roselyne Koren p. 159-170 La décision d'ancrer ses recherches dans l'observation et l'analyse du système du discours confronte le chercheur en sciences du langage à la complexité de son objet. Il peut en déduire que la rigueur scientifique lui intime de se limiter à un angle d'attaque précis et donc d'exclure les autres constituants de son champ, mais il peut aussi considérer que cette même rigueur lui intime d'intégrer des notions et des interprétations empruntées à d'autres disciplines en dépit du fait que le choix de ces dernières est toujours subjectif. On abondera donc ici dans le sens de l'« interdisciplinarité focalisée » théorisée par Patrick Charaudeau et on justifiera cette prise de position en recourant à l'analyse de trois exemples types où des interactions interdisciplinaires ont d'ores et déjà fait leurs preuves.The propositions of Patrick Charaudeau (2010 : 195-222) put forward in his text « For a "focalized" interdisciplinarity in the human and social sciences » are confronted with the work of Mioara Mugur-Schächter who explicates and organizes the origins and structure of the whole volume of conceptualized content, notably concerning scientific knowledge. Starting from the infra-conceptual, which is presented as a magma of indistinct perceptives, the constructive process of representations transforms the perceived into meaningful entities. Tried and tested procedures of legitimating allows a normalization of sense making that leads to meaning making, i.e. negotiated and shared sense making, detached from its context, communicable, teachable, able to circulate and is thus established as a social object. In showing how concepts, operations, factual data, a semantic symbolic and a syntax that ensure communicability are interwoven, the established « descriptional canon » highlights the different components of a « horizon of relevance » that different disciplines should share if they are to construct spaces of « focalized » interdisciplinarity.
- De l'infra-conceptuel à des données à horizon de pertinence focalisé - Sylvie Leleu-Merviel p. 171-184 Les propositions que Patrick Charaudeau avance dans « Pour une interdisciplinarité « focalisée » dans les sciences humaines et sociales » sont mises en dialogue avec les travaux de Mioara Mugur-Schächter qui explicitent et organisent la genèse et la structure du contenu de l'entier volume du conceptualisé, en particulier de la connaissance scientifique. Partant de l'infra-conceptuel, qui se présente comme un magma de perçus indistincts, les processus d'élaboration de représentations transforment les perçus en entités signifiantes. Des procédures agréées de légitimation permettant une normalisation du sens conduisent à des significations, c'est-à-dire du sens négocié et partageable, détaché de son contexte, communicable, enseignable, apte à circuler, dès lors institué en objet social. En montrant comment s'entrelacent des concepts, des opérations, des données factuelles, une sémantique symbolique et une syntaxe qui assurent la communicabilité, le « canon descriptionnel » instauré met en relief les diverses composantes d'un « horizon de pertinence » que se doivent de partager des disciplines cherchant à se construire des espaces interdisciplinaires « focalisés ».
- Analyse du discours et champ disciplinaire - Dominique Maingueneau p. 185-196 Cet article commente un texte de Patrick Charaudeau précédemment paru dans Questions de communication : « Pour une interdisciplinarité « focalisée » dans les sciences humaines et sociales ». Il ne s'agit pas d'une critique au sens étroit, car j'exprime mon accord avec les thèses défendues. Après en avoir résumé les idées essentielles, je discute certains points qui me semblent insuffisamment développés ou qui ne sont pas abordés par Patrick Charaudeau. En particulier, le statut singulier de l'analyse du discours, qui est interdisciplinaire par nature, et les problèmes que pose la définition de ce que Patrick Charaudeau appelle un « champ disciplinaire » (les sciences du langage ou les sciences de l'éducation par exemple) ; j'insiste sur la diversité de ces champs disciplinaires et sur leur caractère hétérogène. Cette discussion est illustrée par l'exemple des études littéraires.This article comments on an article by Patrick Charaudeau which has been published in Questions de communication : “Towards a focused interdisciplinarity in Human and Social Sciences”. My review is not polemic, for I agree with the main thesis of Patrick Charaudeau's article. After summerizing the key ideas of his text, I discuss a few topics which seem to me not developed enough or were not dealt with by Patrick Charaudeau. I discuss especially the peculiar condition of Discourse Analysis, which is interdisciplinary by nature, and the problems that the definition of “ disciplinary fields ” (for example linguistics or education sciences) raises. I highlight the diversity of these fields and the heterogeneity of their components. This discussion is illustrated by the case of the field of literary studies.
- Interdisciplinarité, interdisciplinarités - Béatrice Fleury, Jacques Walter p. 145-158
Notes de recherche
- Recomposition des formats télévisuels de campagne électorale. La Communauté française de Belgique à l'occasion des Élections de 2004 - Joëlle Desterbecq p. 197-214 Établi sur un territoire plutôt étriqué et perméable aux influences extérieures, le paysage audiovisuel de la Belgique francophone a vu émerger, au cours de la campagne électorale de 2004, deux programmes de facture très différente de ce qui s'était fait jusque-là : « Destination élections » et « Pour qui voter ? ». Si l'appartenance de ces programmes au genre politique ne fait pas de doute au vu de leur diffusion au cours d'une période très encadrée légalement et déontologiquement, ceux-ci interrogent néanmoins la dichotomie classique entre formats politiques dits « classiques » et nouveaux formats. En effet, ils s'inscrivent dans un processus global de recomposition des formats politiques télévisuels qui se joue moins sur le plan interne de l'espace d'interaction verbale entre partenaires de la diégèse que sur le plan externe du lien tissé avec le téléspectateur.Established on a rather narrow and open to outside influence territory, Belgium's French-speaking broadcasting has faced, during the political campaign of 2004, the rise of two programs, whose composition was brand-new: Destination élections and Pour qui voter? Knowing that the political genre of the programs makes no doubt as far as their – legally and ethically supervised – broadcasting is concerned; these programs nevertheless question the traditional contrast between the (said) «classic» political formats and the new ones. As a matter of fact, they arise in a global process of audiovisual restyling, which occurs more at the external level of the viewers, than at the verbal interaction level, between the partners of diegesis.
- Trouble dans la fiction. Effets de réel dans les séries télévisées contemporaines et post-télévision - Hervé Glevarec p. 214-238 Les séries télévisées contemporaines, particulièrement les séries américaines, ont transformé le rapport entre le monde d'un côté et la fiction de l'autre, non pas en resserrant ce lien au profit du réalisme, mais en créant un niveau propre, leur niveau de réalité. Le trouble qu'elles provoquent pour certains spectateurs semble tenir à un rapport particulier de la fiction avec le réel, un rapport de jonction et de contact. Cet article réinvestit la notion barthienne « d'effet de réel » pour en décrire la nature dans la fiction sérielle et teste la pertinence de l'approche générique dans le cas des séries contemporaines apparues depuis les années 90. À partir des trois traits de la grammaire visuelle (et de l'exemple pionnier de la série Urgences), de la temporalité diégétique et du rapport d'inclusion des faits du monde aux séries, il propose de substituer au modèle de la néo-télévision et à son réseau notionnel réalisme – genre – promesses de genre – décodage un modèle de la post-télévision articulant effet de réel – cadre d'interprétation – horizon d'attente et enquête. C'est donc la spécificité du régime fictionnel sériel contemporain de s'inscrire de façon spécifique dans le monde et d'appeler un modèle de réception fondée sur l'enquête et le « travail » du récepteur plutôt que sur le décodage qui est ici défendue.Contemporary television series, especially us series, have changed the relation between the world and fiction. Series do not strengthen the link between the two universes, the so called « realistic » way, but they create their own level of reality : « a fictional reality ». In this paper, we used Roland Barthes's device of the « effect of reality » in order to describe the nature of contemporary series. We analyzed e.r generic and way of filming as an example of the confusion about the nature of fiction. The innovation of contemporary us series is based on this interrelation between the fiction and the world of facts and news. It requires a model of reception based on an inquiry about the nature of the program by the viewer more than a decoding process.
- Réfléxivité limitée et réification : un travail interactionnel de conventionnalisation - Florian Hémont p. 239-256 Il est ici question du caractère limité de la réflexivité des acteurs telle que développée par Anthony Giddens dans sa théorie de la structuration du social. Il s'agit de penser dans un même cadre (à l'instar de François Cooren) ce qui « anime » les acteurs et ce qu'ils animent. Nous envisagerons l'interaction comme un lieu/moment d'expression et d'actualisation des « allant de soi » plus ou moins conventionnels. Nous analyserons alors l'interaction comme un travail de présentification, de mobilisation de conventions, mais aussi comme un travail de conventionnalisation, de routinisation. Enfin, nous explorerons le lien entre limite réflexive et langage en considérant la réification comme un mode d'expression de l'acteur dans la façon dont il peut avoir recours à des « boîtes plus ou moins noires » en donnant corps à des idées, des principes, des règles et participer à leur diffusion.In this text, we aim at considering in a same analytical framework (following François Cooren's perspective) what motivates actors and what do they motivate. Besides, we specify Anthony Giddens' concept of reflexivity in his social structuration theory as a limited process. And we consider interaction as a place/moment of expression and actualisation more or less conventional of «taken for granted». Thus we will question interaction as a work of presentification and mobilization of conventions, and as a conventionalisation and routinisation process. To cap it all, we will characterize the link between reflexive limitation and language, and emphasize the fact that actors using «more or less taken for granted» tend to employ reification as a way to express themselves, while embodying thoughts, principles, rules… and thus contributing to their circulation.
- Recomposition des formats télévisuels de campagne électorale. La Communauté française de Belgique à l'occasion des Élections de 2004 - Joëlle Desterbecq p. 197-214
Notes de lecture
Culture, esthétique
- Julia Bonaccorsi, Le devoir de lecture. Médiations d'une pratique culturelle - Alice Krieg-Planque p. 261-263
- Noël Burch, Geneviève Sellier, Le Cinéma au prisme des rapports de sexe. - Gérald Préher p. 63-64
- Joseph Campbell, Le héros aux mille et un visages - Boris Solinski p. 264-265
- Christophe Charle, dir., Le temps des capitales culturelles XVIIIe-XXe siècles. - Delphine Buzy-Christmann p. 265-267
- Fabien Dumais, L'appropriation d'un objet culturel. Une réactualisation des théories de C.S. Peirce à propos de l'interprétation - Gilles Boenisch p. 267-268
- Irène Jonas, Mort de la photo de famille. De l'argentique au numérique - Gilles Boenisch p. 269-270
- Herbert Molderings, L'évidence du possible. Photographie moderne et surréalisme - Anne Immelé p. 270-272
- Claude Poissenot, La nouvelle bibliothèque : contribution pour la bibliothèque de demain - Wahid Gdoura p. 272-273
- Annie Renonciat, Marianne Simon-Oïkawa, dirs, La pédagogie par l'image en France et au Japon - Laurent Husson p. 273-275
Histoire, épistémologie
- Stéphane Benoist, Anne Daguet-Gagey, Christine - Anthony Michel p. 275-277
- Jacques Demorgon, Déjouer l'inhumain. Avec Edgar Morin - Marie Nelly Carpentier p. 277-278
- Marcel Detienne, Comparer l'incomparable - Boris Solinski p. 278-280
- Élise Julien, Paris, Berlin. La mémoire de la guerre 1914-1933 - Anthony Michel p. 280-282
- Thomas Römer, Les cornes de Moïse. Faire entrer la Bible dans l'histoire - Elena Di Pede p. 282
- Joan W. Scott, Théorie critique de l'histoire. Identités, expériences, politiques - Marta I. Waldegaray p. 282-284
Médias, journalisme
- Aurélie Aubert, La société civile et ses médias. Quand le public prend la parole - Aurélie Olivesi p. 284-285
- Mireille Berton, Anne-Katrin Weber, dirs, La télévision du téléphonoscope à Yo - Gilles Boenisch p. 285-287
- Jérôme Bourdon, Le récit impossible. Le conflit israélo-palestinien et les médias - Vincent Goulet p. 287-289
- Marie Cauderlier, avec la collab. de Bruno Humbeeck, Berceaux maudits - Catherine Gravet p. 289-290
Sociétés
- Ousmane Bakary Bâ, Exil et culture. Génocide ethnique, fractures, deuil et reconstruction identitaire - Jean-Marie Pierlot p. 290-292
- Howard S. Becker, Comment parler de la société. Artistes, écrivains, chercheurs et représentations sociales - Boris Solinski p. 292-293
- Olivier Blondeau, avec la collab. de Laurence Allard, dirs., Devenir média. L'activisme sur Internet, entre défection et exp - Irma Ramos Santana p. 308-311
- Christophe Dejours, Florence Bègue, Suicide et travail, que faire ? - Julien Pierre
- Jean-Pierre Dupuy, La Marque du sacré - Stefan Goltzberg p. 297-298
- Olivier Galland, Les jeunes - Mohammad Mahdi Fatorehchi p. 298-300
- Fabrice Rochelandet, Économie des données personnelles et de la vie privée - Jérémie Nicey p. 300-302
- Gaëtan Tremblay, dir., L'émancipation, hier et aujourd'hui. Perspectives françaises et québécoises - Catherine Gravet p. 302-306
- François Vatin, dir., Évaluer et valoriser : une sociologie économique de la mesure - Patrice de la Broise p. 306-308
Technologies de l'information et de la communication
- Olivier Blondeau, avec la collab. de Laurence Allard, dirs., Devenir média. L'activisme sur Internet, entre défection et exp - Irma Ramos Santana p. 308-311
- Pierre-Antoine Chardel, Gabriel Rockhill, dirs, Technologies de contrôle dans la mondialisation - David Forest p. 311-312
- Paul Mathias, Qu'est-ce que l'internet ? - Christine Chevret p. 312-314
- Yvonne Mignot-Lefebvre, Communication et autonomie. Audiovisuel, technologies de l'information et de la communication et change - Alain Kiyindou p. 314-315
- Florence Millerand, Serge Proulx, Julien Rueff, Web social, Mutation de la communic - Amandine Degand p. 316-317
- Henri Oberdorff, La démocratie à l'ère numérique - Gilles Boenisch p. 317
- Pascal Robert, Mnémotechnologies - David Forest p. 319-320
- Sébastien Rouquette, L'analyse des sites internet. Une radiographie du cyberesp@ce - Hadj Bangali Cissé p. 320-322