Contenu du sommaire : Les Harkis et leurs enfants, sous la direction de Catherine Wihtol de Wenden

Revue Hommes et migrations Mir@bel
Numéro no 1135, septembre 1990
Titre du numéro Les Harkis et leurs enfants, sous la direction de Catherine Wihtol de Wenden
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Pour une intégration définitive dans la communauté nationale - Maurice Benassayag p. 3-4 accès libre
  • Au-delà des controverses - Catherine Wihtol de Wenden p. 5-6 accès libre
  • I - La fabrication d'une identité

    • Qui sont les Harkis ? Difficulté à les nommer et à les identifier - Catherine Wihtol de Wenden p. 7-12 accès libre avec résumé
      Concernant les «harkis» et leurs enfants, tout semble poser problème et renvoyer à un passé occulté. A commencer par les désignations successives dont on a affublé une population difficile à cerner, à identifier et même à dénombrer. Personne, par exemple, ne s'accorde sur les chiffres, tant ceux des effectifs supplétifs utilisés durant la guerre d'Algérie que ceux de la population «RONA» actuelle. En encadré, Catherine Wihtol de Wenden et Rabah Yahiaoui retracent l'histoire d'un abandon : en 1962-1963, les autorités françaises ont tout fait pour empêcher le rapatriement en France des supplétifs et de leurs familles.
    • Une histoire douloureuse et controversée - Maurice Faivre p. 13-20 accès libre avec résumé
      Un quart de siècle après les polémiques, les déchirements et les tragédies de la guerre d'Algérie, il est temps de dresser un bilan — aussi serein que possible — de notre histoire récente. Parmi les innombrables victimes de cette guerre, les Français musulmans sont restés longtemps les oubliés de l'histoire (voir à ce sujet la thèse de Mohand Hamoumou : Les Français musulmans rapatriés : archéologie d'un silence). Nous exposons ici le point de vue d'un militaire, qui s'appuie à la fois sur son expérience et sur des recherches historiques.
    • Le poids de l'Histoire - Michel Roux p. 21-27 accès libre avec résumé
      Le reniement pur et simple du «choix» des parents, la redécouverte des racines algériennes, la recherche d'une identité double, française et musulmane : autant d'alternatives qui engendrent, chez les enfants de «harkis», l'insatisfaction, le malaise ou la révolte.
    • Le Français musulman ou une entité préfabriquée - Saliha Abdellatif p. 28-33 accès libre
    • Regards croisés - Moustapha Diop p. 34-38 accès libre avec résumé
      Comment les jeunes perçoivent-ils les «choix» de leurs parents ? Comment considèrent-ils la communauté française musulmane ? Comment se situent-ils par rapport aux immigrés ? A l'Algérie ? A la France ? L'enquête de terrain qui suit, réalisée lors d'une étude effectuée en 1989 pour la délégation aux Rapatriés, s'est révélée riche d'enseignements quant au discours identitaire des jeunes et de leurs parents.
  • II - Les défis de l'insertion

    • L'habitat - Saliha Abdellatif, Rachida Douadi p. 39-40 accès libre
    • Bias, Lot-et-Garonne : le camp des oubliés - Michel Roux p. 41-45 accès libre avec résumé
      «Le couvre-feu était à dix heures : le gardien coupait alors l'électricité. L'école elle-même était à l'intérieur du camp, on était entre Arabes. Nous avions presque tous deux ou trois ans de retard. Les visiteurs devaient laisser leur carte d'identité au bureau. On a été parqués, on a fait de nous des inadaptés, de perpétuels assistés, vivant sous tutelle administrative. Pauvreté, inactivité, quasi-analphabétisme. Nous crevions à petit feu.»
    • Amiens, la cité de la Briquetterie - Rabah Yahiaoui p. 46-49 accès libre avec résumé
      La communauté des Français musulmans d'Amiens est composée essentiellement d'anciens soldats et de leurs familles. Affectées en urgence en 1962-1963 à la «Caserne de la Citadelle» (située au nord-ouest de la ville), les familles furent ensuite installées un temps dans des préfabriqués des zones sud-ouest et périphériques. Les Français musulmans y résideront jusqu'à l'achèvement , en 1964, de la cité de la Briquetterie. Vingt-cinq ans plus tard, ces familles sont toujours enracinées dans cette cité.
    • L'école et la formation - Catherine Wihtol de Wenden p. 50-52 accès libre avec résumé
      Tout passe par l'école car celle-ci, surtout pour des populations défavorisées, est la condition déterminante de la réussite professionnelle et donc un élément majeur du processus d'intégration sociale. La plupart des entretiens et des enquêtes effectués dans le cadre de cette étude mettent l'accent sur les retards et plus globalement sur l'échec scolaire des enfants, surtout pour ceux qui sont arrivés très jeunes en France ou y sont nés entre 1962 et 1972.
    • L'action du comité national pour les musulmans français - André Wormser p. 53-58 accès libre avec résumé
      Le Comité national pour les musulmans français, longtemps connu sous le nom de Comité Parodi, s'est occupé, pendant près de trente ans, de soutien éducatif et social auprès des populations rapatriées d'origine nord-africaine. Son président retrace ici les grandes lignes de son action et conclut que, pour le Comité national, «l'heure est venue de passer le relais».
    • Roubaix : Les «RONA» dans La Cité - Abdelmoula Souida p. 59-64 accès libre avec résumé
      C'est dans le Nord que vit la plus importante communauté de rapatriés d'origine nord-africaine (15.000 personnes ), notamment à Roubaix et dans les villes environnantes. C'est la raison pour laquelle Roubaix (qui concentre les trois quarts des RONA du Nord, soit 11.000 personnes) a été choisie comme terrain d'enquête. Cette étude a été réalisée grâce à des sondages «sortie des urnes» effectués auprès de jeunes issus de l'immigration algérienne et de jeunes fils de RONA et à partir d'un fichier de 1.000 familles et d'un questionnaire dans 130 foyers.
  • Bibliographie - p. 65-68 accès libre
  • La France plurielle. Chronique de la vie associative

  • Livres

  • Danse

  • Cinéma