Contenu du sommaire : Les Langues du monde à la Renaissance
Revue | Histoire, Epistémologie, Langage |
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Numéro | vol.30, n°2, 2008 |
Titre du numéro | Les Langues du monde à la Renaissance |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Les Langues du monde à la Renaissance
Hommage
- Werner Hüllen (1927-2008) - Michael M. Isermann p. 3-4
Articles
- Présentation : les langues du monde à la Renaissance - Bernard Colombat p. 5-10
- Grammatization of indigenous languages in Spanish America : the mental language, language origin and cultural factors - Manuel Breva Claramonte p. 11-24 Cet article a pour objectif de décrire quelques traits de la grammatisation des langues indigènes au début de l'Amérique latine. L'attention a été centrée non seulement sur les traités écrits par les missionnaires, mais aussi sur un contexte plus large. La grammatisation fut influencée par trois facteurs principaux. Le premier est la croyance dans un langage mental, commun et identique pour toutes les races, source des langues particulières qui se sont développées pour la communication orale. On en trouve les prémices – avec des antécédents dans l'antiquité – chez Thomas d'Aquin, dont les idées philosophiques prédominaient en Espagne à cette époque. Le second facteur est l'opinion largement répandue selon laquelle le latin est un langage logique jouissant d'un haut degré de perfection parce qu'il reflète le langage mental mieux que les autres langues. L'idée que les langues classiques, plus anciennes, apparaissent comme plus naturelles et plus rationnelles a également eu un impact sur l'institution des langues indiennes d'Amérique. Le troisième facteur englobe des considérations politiques, sociales et culturelles : l'acquis éducatif des missionnaires, l'attitude de la couronne d'Espagne et de colonisateurs puissants ont aussi joué leur rôle. Les vues doctrinales, les analyses grammaticales des langues locales et l'assise épistémologique aident à éclairer des points obscurs tels que le type de traités admis par les autorités ecclésiastiques. Il s'agit de révéler la nature et les objectifs de ces premières grammaires dans leurs propres termes, en évitant tout ‘ présentisme', et en expliquant pourquoi les missionnaires ne pouvaient pas composer cette sorte d'ouvrages que certains critiques des 19e et 20e s. auraient voulu qu'ils écrivent, alors que telle n'était pas leur préoccupation.In this paper, an attempt is made to delineate some features of the grammatization process of indigenous languages in early Spanish America. For greater descriptive accuracy in this presentation, the focus is placed not only on the text of treatises written by missionaries but also on the broader context. Grammatization was influenced by three main factors. The first is the belief in a mental language. This internal language, common and the same for all races, was the source of particular tongues, which developed for the purpose of oral communication. This premise, with antecedents in Antiquity, is traceable back to Thomas Aquinas, whose philosophical ideas were prevalent in Spain at that time. The second was connected to the widely held view that Latin was a logical language, which enjoyed a higher degree of perfection because it reflected the mental language better than other languages. This assertion ties in with certain established views on language origin and language development in the course of history. Here the idea that classical languages, older languages appeared to be more natural and rational also had an impact on the institution of American Indian languages. The third factor involved political, social and cultural considerations. The educational background of missionaries, the attitude of the Spanish Crown and of powerful colonizers also played a role in this process. The doctrinal views, the grammatical analyses of local tongues and the epistemological background help to shed light on some obscure points and unclear issues regarding the type of treatises these ecclesiastics authored. It is my belief that this study helps to reveal the nature and goals of those early grammars on their own terms, seeks to avoid any ‘ presentism' and explains why missionaries could not have composed the sort of works a number of 19th-and 20th-century critics would have liked them to write, nor indead was this their intention.
- Langues amérindiennes à la Renaissance : norme et exemples dans les descriptions du tupi et du guarani - Carolina Rodríguez-Alcalá, José Horta Nunes p. 25-70 Caractéristiques des descriptions des langues tupi et guarani que, à partir de la Renaissance, des missionnaires jésuites ont réalisées dans les anciens domaines coloniaux du Brésil et du Paraguay. Son objectif est de déterminer certains procédés de standardisation et d'exemplification qui sont indissociables des pratiques discursives qui se déployaient à l'époque, dans les conditions sociales et politiques où ce travail grammatical a été élaboré. Pour ce faire, nous analysons le rôle de l'oralité qui, alliée à la finalité de la grammaire, à la représentation des Indiens et au type de société instituée dans le contexte de la colonisation, a conduit les descripteurs à établir des stratégies particulières et déterminé un fonctionnement de la norme et de l'écriture qui se distingue de celui d'autres traditions grammaticales.This paper analyses some features of the descriptions of Tupi and Guarani languages performed, from the Renaissance on, by Jesuit missionaries in the ancient colonial domains of Brazil and Paraguay. It seeks to determine some normalization and exemplification procedures which cannot be dissociated from the discursive practices of their time because of the social and political conditions in which this grammatical work took place. We thus analyze how orality, together with grammar's goal, a given representation of the Indians and the type of society established in this colonial context, created particular strategies and determined a functioning of norm and writing itself that differ from that of other grammatical traditions.
- L'accès aux langues pérégrines dans le Mithridate de Conrad Gessner (1555) - Bernard Colombat p. 71-92 Cet article est consacré à l'étude de l'accès aux langues sinon «rares » , du moins difficiles d'accès dans le Mithridate (1555) de Conrad Gessner, ouvrage dont nous publions, Manfred Peters (Namur) et moi même, une traduction annotée et indexée (Genève, Droz, 2009). Il évoque les conditions de l'accès aux données, par une étude des sources et des échantillons. L'article s'attache tout particulièrement à l'origine des Notre père dont Gessner propose 27 échantillons, notamment en islandais, hongrois et éthiopien. Ensuite, remontant dans le temps, il analyse l'exploration des langues du passé proposée par Gessner, avec, notamment, les premiers témoignages de l'allemand, le gaulois, les langues «sacrées » (hébreu, latin, grec) et l'égyptien, analysé plus en détails. Enfin l'exploration se fait dans l'espace, du nord au sud, et de l'est à l'ouest. L'article s'attache notamment à la langue «indienne » , un concept difficile à définir, et aux langues du Nouveau Monde. En définitive, on tâche de savoir comment Gessner a sélectionné ses informations dans l'immense matériau qu'il a exploré pour ses autres ouvrages encyclopédiques. On espère pouvoir donner ainsi une idée plus claire de l'objectif du grand humaniste zurichois.The aim of this article is to study the access to “ rare”, or at least not easily accessible, languages afforded by Conrad Gessner's Mithridates (1555), an annotated and indexed translation of which is being published by Manfred Peters (Namur) and myself (Geneva, Droz, 2009). The article examines the ways in which access to the data is provided through a study of sources and sample texts. It particularly focuses on the origins of the Lord's Prayer of which Gessner gives 27 samples, notably in Icelandic, Hungarian and Ethiopian. It then analyses the exploration of ancient languages proposed by Gessner, with special attention to the first texts in German, to Gallic, to “ sacred” languages (Hebrew, Greek, Latin), and to Egyptian, which is studied in more detail. Finally, consideration is given to the spatial dimension, from North to South and from West to East. We particularly focus on the “ Indian” language, an ill-defined concept, and on the languages of the New World. In short, we attempt to discover how Gessner selected information from the wideranging material he had gathered for his other encyclopaedic works. We hope thereby to provide a clearer picture of the aims of the great Zurich Humanist.
- Omnis lingua confitebitur Deo : Writing the first Slovenian grammar (1584) - Kozma Ahačič p. 93-112 Le but de ce travail est de présenter les spécificités de l''approche qu''a nécessité le traitement d''une langue slave, peu connue à cette époque, dans la grammaire slovène Arcticae horulae succisivae de Latinocarniolana literatura (1584). Il ne fallait pas seulement décrire grammaticalement cette langue, mais aussi justifier le bien-fondé de cette description, l''utilité de cette langue ainsi que sa capacité à exprimer des significations différentes. L''article met l''accent sur les caractéristiques suivantes de cette grammaire : 1. l''insistance de la préface (Praefatiuncula) à souligner l''étendue, l''ancienneté et l''importance sociale de la langue ; 2. la tentative d''accroître le caractère utile de la grammaire en incluant un chapitre présentant les orthographes des langues slaves sous forme tabulaire ; 3. l''adaptation de la langue vulgaire au modèle de la grammaire latine.This article presents the specific approaches required for the discussion of Slovenian as a minor, at the time relatively unknown, Slavic language in the grammar Arcticae horulae succisivae de Latinocarniolana literatura (1584). It was necessary to include in the work not only a grammatical description of the language, but also a justification of such a description and an account of the language's usefulness and expressive power. The article focuses on the following characteristics of the work : (1) the emphasis on the wide distribution, antiquity and social importance of the language in the preface (Praefatiuncula) ; (2) the attempt to enhance the “ usefulness” of the work by inserting a chapter on the orthographies of Slavic languages in tabular form ; (3) the adaptation of the vernacular language to the Latin grammar model.
- Les langues des Indes orientales entre Renaissance et Âge classique - Marie-Luce Demonet, Toshinori Uetani p. 113-139 Les langues des Indes orientales ont été des instruments au service des trois mobiles de la découverte de nouvelles terres : la conquête, le commerce et la conversion. Les routes des langues coïncident avec celles des épices et de la soie, surtout dans la première moitié du 16e s. où une multitude d'idiomes auront été appris dans la hâte de l'installation des forteresses, des comptoirs et des églises, avant de susciter un intérêt scientifique majeur (pour le chinois et le japonais en particulier). Ces langues pérégrines ouvrent les savoirs occidentaux à une colonisation également linguistique. Elles alimentent un certain goût de la merveille qui se transformera, au cours du 17e s., en exotisme littéraire. À une époque où les protestants conduisent leurs propres missions, jésuites et ordres mendiants rivalisent de compétence linguistique. En France, Guillaume Postel, Blaise de Vigenère et Claude Duret donnent à lire trois traitements de ces nouveautés : l'annexion à un idéal messianique, l'intérêt cognitif pour une écriture universelle et la réprobation à l'encontre d'idéogrammes monstrueusement païens.East Indian languages were instruments serving the three primary motives of the discovery of new lands : conquest, commerce and conversion. The routes of the languages coincide with those of spices and of silk, especially in the first half of the 16th century when a multitude of idioms were learned in the rush to install fortresses, trading posts and churches, before giving rise to any major scientific interest (for Chinese and Japonese in particular). These " travelling languages" opened Western knowledge to a linguistic colonization. They fed a certain taste for the marvellous which transformed itself throughout the 17th century into literary exoticism. At a time when Protestants conducted their own missions, Jesuits and mendicant orders rivaled each other''s linguistic knowledge. In France, Guillaume Postel, Blaise de Vigenère and Claude Duret provide readings of three versions of these novelties : annexation to a messianic ideal, cognitive interest for universal writing and reprobation of flagrantly pagan ideograms.
- Port-Royal et les grammaires des langues sauvages. Contemporanéité et émergence théorique - Roland Schmidt-Riese p. 141-176 La Grammaire générale et raisonnée de Port-Royal (1660) et la grammaire coloniale française, notamment Breton 1667 (Grammaire Caraïbe, la seule qui ait été imprimée) et Nicolas 1674 (Grammaire algonquine, restée manuscrite) sont contemporaines. S'il est évident que les deux programmes de recherche poursuivent des finalités de connaissance et d'utilisation bien différentes, ils partagent néanmoins le même horizon de rétrospection, mettent en jeu des catégories identiques et convergent même dans la mesure où les deux s'intéressent aux possibilités de différenciation des langues humaines. Il y a donc matière à comparaison. L'origine des données analysées, la façon de les approcher et de les arranger sont certes incompatibles. Et pourtant, les deux programmes, même en s'ignorant l'un l'autre, apportent des progrès évidents par rapport aux connaissances établies jusque là. L'étude choisit trois champs de comparaison pour mieux discerner tant les façons de procéder que les résultats obtenus, à savoir, les voyelles centrales, l'article et les prédicats nominaux. Dans les trois champs, on constate des innovations des deux côtés.The Grammaire générale et raisonnée of Port-Royal (1660) and French colonial grammar, namely Breton 1667 (Carib Grammar, the only one having been printed) and Nicolas 1674 (Algonquin Grammar, a manuscript) are contemporaneous texts. They belong to different research programs though, aiming at different insights and serving different users. They nevertheless share the same horizon of retrospection, rely on the same categories and even converge in the fact of studying the possibilities of human language diversity. A comparison, thus, seems possible. The data analyzed are of quite different origin, they are discussed in different perspectives. And yet, both programs ignoring each other contribute to the emergence of theory. The study focusses on three structural areas in order to compare ways of approaching facts and the results obtained : central vowels, articles and nominal predicates. In these three areas, innovations can be observed on both sides.
- Chinese in the grammars of Tagalog and Japanese of the Franciscan Melchor Oyanguren de Santa Inés (1688-1747) - Henning Klöter, Otto Zwartjes p. 177-197 Cet article a pour objectif de décrire quelques traits de la grammatisation des langues indigènes au début de l'Amérique latine. L'attention a été centrée non seulement sur les traités écrits par les missionnaires, mais aussi sur un contexte plus large. La grammatisation fut influencée par trois facteurs principaux. Le premier est la croyance dans un langage mental, commun et identique pour toutes les races, source des langues particulières qui se sont développées pour la communication orale. On en trouve les prémices – avec des antécédents dans l'antiquité – chez Thomas d'Aquin, dont les idées philosophiques prédominaient en Espagne à cette époque. Le second facteur est l'opinion largement répandue selon laquelle le latin est un langage logique jouissant d'un haut degré de perfection parce qu'il reflète le langage mental mieux que les autres langues. L'idée que les langues classiques, plus anciennes, apparaissent comme plus naturelles et plus rationnelles a également eu un impact sur l'institution des langues indiennes d'Amérique. Le troisième facteur englobe des considérations politiques, sociales et culturelles : l'acquis éducatif des missionnaires, l'attitude de la couronne d'Espagne et de colonisateurs puissants ont aussi joué leur rôle. Les vues doctrinales, les analyses grammaticales des langues locales et l'assise épistémologique aident à éclairer des points obscurs tels que le type de traités admis par les autorités ecclésiastiques. Il s'agit de révéler la nature et les objectifs de ces premières grammaires dans leurs propres termes, en évitant tout ‘ présentisme', et en expliquant pourquoi les missionnaires ne pouvaient pas composer cette sorte d'ouvrages que certains critiques des 19e et 20e s. auraient voulu qu'ils écrivent, alors que telle n'était pas leur préoccupation.The Franciscan Melchor Oyanguren de Santa Inés of Basque origin was born in 1688. He worked as a missionary in Cochinchina, the Philippines and in Mexico, where he died in 1747. He composes a grammar of Japanese (1738) and Tagalog (1742), containing a considerable number of sections devoted to the teaching of Chinese, the subject of this article. Oyanguren is one of the first scholars who developed a theory which distinguishes suffixation from inflection, comparing a great number of typologically different languages, such as Basque, Tagalog, Japanese, Chinese, Greek, Latin, Hebrew, Náhuatl and Romance vernaculars, antedating the works of Lorenzo Hervás y Panduro (1735-1809) and Wilhelm von Humboldt (1767-1835). With respect to what was already known from sources such as Francisco Varo (1627-1687), the paragraphs dedicated to Chinese do not provide any new insights or innovative analytical approaches. Nevertheless, his cross-linguistic comparisons are unique for the period in question. Particularly his attempts to describe coincidences between two unrelated agglutinative languages, Basque and Japanese, and a language which has prefixes and suffixes as Tagalog, contrasting them with the typological features of an isolating language as Chinese, are to be considered an important contribution in the history of linguistics.
Varia
- Hjelmslev et la « fonction sémiotique » : du modèle structural au modèle cognitif - Antonino Bondí p. 199-212 Le texte analyse la notion de fonction sémiotique chez Hjelmslev, en repérant les sources de la théorie de la stratification du langage. La fonction sémiotique, qui constitue chez Hjelmslev le principe dynamique à l'origine de la stratification, est ici comprise à la fois comme une attraction entre deux espaces hétérogènes et comme un ensemble d'opérations de constitution du sens. Sur le plan historiographique, il s''agit aussi de présenter une nouvelle hypothèse interprétative selon laquelle le structuralisme hjelmslévien n'a pas construit une conception statique et étrangère à la dimension cognitive, mais une théorie très attentive aux aspects opérationnels de la sémiosis.The article discusses the concept of semiotics function in Hjelmslev, finding sources of the theory of language's stratification. The semiotic function, which is in Hjelmslev the principle underlying the dynamic layering, is identified here as both an attraction of two heterogeneous spaces and as a set of operations of sense's establishment. At historiographic level, this article presents a new hypothesis of interpretation, that the hjelmslevian structuralism has not built a static theory of language, disinterested to the cognitive dimension, but a careful theory to operational aspects of semiosis.
- Hjelmslev et la « fonction sémiotique » : du modèle structural au modèle cognitif - Antonino Bondí p. 199-212
Lectures et critiques
Comptes rendus
- Zwartjes Otto & Hovdhaugen Even (Eds.). Missionary Linguistics = Lingüística misionera, 2003. Zwartjes Otto & Altman Cristina (Eds.). Missionary Linguistics II = Lingüística misionera II. Orthography and Phonology, 2004. Zwartjes Otto, Gregory James & Emilio Ridruejo (Eds.). Missionary Linguistics III = Lingüística misionera III, 2006 - Emilio Bonvini p. 213-217
- Schönberger Axel. Priscians Darstellung der lateinischen Präpositionen Lateinischer Text und kommentierte deutsche Übersetzung des 14, 2008 - Garcea Alessandro p. 217-219
- Penke Martina & Anette Rosenbach (Eds.). What Counts as Evidence in Linguistics ? The case of innateness, 2007 - Godart-Wendling Béatrice p. 220-222
- Orlandi Eni P. & Eduardo Guimarães (Eds.). Un dialogue atlantique : production des sciences du langage au Brésil, 2007 - Guilhaumou Jacques p. 222-224
- Demaizière Colette. La grammaire française au XVIe siècle : les grammairiens picards, 2008 - Chevalier Jean-Claude p. 224-227
- Ghils Paul. Les théories du langage au XXe siècle : de la biologie à la dialogique, 2008 - Chevalier Jean-Claude p. 227-229
Notes de lecture
- Desbordes Françoise. Marc Baratin [Préf.]. Geneviève Clerico, Bernard Colombat et Jean Soubiran [Collab.].Idées grecques et romaines sur le langage : travaux d'histoire et d'épistémologie, 2007 - Garcea Alessandro p. 229-230
- Sanchi Luigi-Alberto. Brigitte Mondrain [Préf.]. Les ‘ Commentaires de la langue grecque' de Guillaume de Budé : l'oeuvre, ses sources, sa préparation, 2006 - Lallot Jean p. 230-231