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Modernité et tradition s'opposent et s'affrontent, mais paradoxalement, elles s'interpénétrent : leur articulation fonde une continuité, tant dans les pratiques que dans la mise en valeur de la montagne. Le ski, que nous appelons aujourd'hui alpin, nous vient du Grand Nord et épouse des pratiques alpines de l'espace, comme le portage et la glisse ; ces pratiques représentaient le terrain fertile qui a permis son implantation, d'abord et le développement que nous connaissons, ensuite : il s'implante dans les Alpes Françaises, sur l'alpage bovin à lait ; il s'étaye sur les modes vernaculaires de propriété et d'exploitation. Nous pouvons distinguer quatre types de montagnes sur la base de quatre facteurs (la grande ou la petite montagne, la montagne privée ou communautaire) : les logiques de gestion traditionnellement à la base de ces catégories contribuent à expliquer, peut-être, la mise en valeur moderne de la montagne du ski.

L'étude de la ville et de la montagne se fait ici à travers l'analyse des discours de personnes nouvellement arrivées à Grenoble, portant sur leurs représentations de la ville et de la montagne, sur les raisons de leur venue et sur les sentiments qui y sont liés. L'analyse laisse apparaître une constellation d'images qui tendent à relier, selon quatre logiques d'organisation idéale-typiques destinées à l'évaluation et à la comparaison — Subordination, Protection, Maîtrise, Domination — images de la ville, de la montagne, du temps et de l'existence.

Cet article se propose d'aborder la représentation du risque dans l'imaginaire de la montagne à travers la vision analogique du monde, puis celle du symbolisme religieux et du rationalisme, dans le but d'éclairer la perception contemporaine de ce risque «naturel ». Intégré au sein de représentations élémentaires complexes, puis associé à la nature diabolique comme l'expression de la colère divine, le risque est aujourd'hui déconnecté de son support légitime (le milieu) pour n'apparaître que profondément imbriqué à la catastrophe elle-même, postérieurement à son occurrence et toujours associé à l'idée de culpabilité préalable. L'un des enjeux de la pédagogie de l'environnement est sans doute de réintégrer ce risque dans une perception pérenne du milieu naturel, débarrassé de ses valeurs diaboliques qui viennent en perturber l'appréhension.

La combinaison de la théorie des graphes et les outils SIG pour l'analyse et la compréhension des réseaux de sentiers constitue une première étape qui s'inscrit dans un programme de recherche du MATE (Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement). Le but recherché est le montage d'une méthodologie destinée à la gestion des sentiers tout en respectant un minimum de critères morphologiques, écologiques, etc. Deux sites ont été choisis comme sites témoins. Il s'agit du Lac Blanc à Chamo- nix d'une part, et Venosc dans le Parc des Ecrins, d'autre part, tous deux situés dans des espaces protégés et soumis à une réglementation stricte. L'application de la théorie des graphes à ces deux sites montre un appauvrissement des réseaux dans le temps par diminution du nombre d'arêtes et donc de sommets et une réorganisation orientée plutôt vers l'émergence de grands axes type GR (GR= sentiers de grande randonnée). La comparaison des différents indices calculés sur deux périodes différentes pour chaque site a permis de mettre en évidence des évolutions sensibles. Ceci est lié probablement à des mutations socio-économiques ou tout simplement à une gestion stricte suite à leur intégration dans des parcs naturels. La prise en compte de quelques critères simples et facilement mesurables (pente, végétation, etc.) dans les différentes simulations a abouti à une similitude des réseaux théoriques et existants. L'objectif futur sera l'application de la méthodologie à d'autres sites et l'utilisation de critères supplémentaires émanant des enquêtes effectuées auprès des utilisateurs et des gestionnaires.