Contenu du sommaire : Processus de migration dans les régions de montagne, et en particulier dans les Alpes
Revue | Revue de Géographie Alpine |
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Numéro | vol. 99, no 1, 2011 |
Titre du numéro | Processus de migration dans les régions de montagne, et en particulier dans les Alpes |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Between Longing and Flight – Migratory processes in mountain areas, particularly in the European Alps - Paul Messerli, Thomas Scheurer, Heinz Veit
- Entre nostalgie et fuite – processus de migration dans les régions de montagne, et en particulier dans les Alpes - Paul Messerli, Thomas Scheurer, Heinz Veit
- The challenge of reconciling development objectives in the context of demographic change - John Provo, Mel Jones Cet article cherche à déterminer si l'initiative de développement basé sur les ressources (ABDI, Asset-Based Development Initiative) de la Commission régionale des Appalaches (ARC, Appalachian Regional Commission) aux États-Unis réconcilie les objectifs de développement économique dans les communautés qui présentent un changement démographique. À travers des études de cas reposant sur des entretiens informatifs clés menés dans les communautés de la Virginie Occidentale et un examen de projets financés par l'ARC, les auteurs tentent de répondre à deux questions fondamentales : « Le leadership communautaire a-t-il évolué et s'est-il adapté au programme ? » et « Les nouveaux projets différaient-ils clairement, en termes d'objectifs, de contenu ou de résultats, des projets antérieurs ? ». Les similitudes économiques et démographiques entre les communautés alpines et appalachiennes, notamment en ce qui concerne le rôle des immigrants, suggèrent que les conclusions de cette étude seront pertinentes pour d'autres régions de montagnes et pourraient contribuer à un débat entre spécialistes du développement en montagne.This paper considers whether the US Appalachian Regional Commission (ARC) Asset-Based Development Initiative (ABDI) reconciles economic development objectives in communities experiencing demographic change. Through a case study approach utilizing key informant interviews in Southwest Virginia communities and a review of ARC-funded projects, the authors consider two main questions. Did community leadership change or adapt to the program? Were new projects demonstrably different in objectives, content, or outcomes than past projects? Economic and demographic similarities between Alpine and Appalachian communities, particularly in the role of in-migrants, suggest that this study's findings will be relevant for other mountain regions and could contribute to a conversation among international scholars of mountain development.
- Les défis de la réconciliation des objectifs de développement dans le contexte du changement démographique - John Provo, Mel Jones Cet article cherche à déterminer si l'initiative de développement basé sur les ressources (ABDI, Asset-Based Development Initiative) de la Commission régionale des Appalaches (ARC, Appalachian Regional Commission) aux États-Unis réconcilie les objectifs de développement économique dans les communautés qui présentent un changement démographique. À travers des études de cas reposant sur des entretiens informatifs clés menés dans les communautés de la Virginie Occidentale et un examen de projets financés par l'ARC, les auteurs tentent de répondre à deux questions fondamentales : « Le leadership communautaire a-t-il évolué et s'est-il adapté au programme ? » et « Les nouveaux projets différaient-ils clairement, en termes d'objectifs, de contenu ou de résultats, des projets antérieurs ? ». Les similitudes économiques et démographiques entre les communautés alpines et appalachiennes, notamment en ce qui concerne le rôle des immigrants, suggèrent que les conclusions de cette étude seront pertinentes pour d'autres régions de montagnes et pourraient contribuer à un débat entre spécialistes du développement en montagne.This paper considers whether the US Appalachian Regional Commission (ARC) Asset-Based Development Initiative (ABDI) reconciles economic development objectives in communities experiencing demographic change. Through a case study approach utilizing key informant interviews in Southwest Virginia communities and a review of ARC-funded projects, the authors consider two main questions. Did community leadership change or adapt to the program? Were new projects demonstrably different in objectives, content, or outcomes than past projects? Economic and demographic similarities between Alpine and Appalachian communities, particularly in the role of in-migrants, suggest that this study's findings will be relevant for other mountain regions and could contribute to a conversation among international scholars of mountain development.
- Les migrations dans les mondes alpin et jurassien suisses du Moyen Age au milieu du XXe siècle : un bref survol - Anne-Lise Head-König Cette contribution vise à montrer les grandes phases des mouvements migratoires du Moyen Age au milieu du XXe siècle dans les mondes alpin et jurassien suisses. La migration a toujours été une complémentarité nécessaire aux ressources de la montagne, et elle s'amplifie lorsque les disparités économiques avec le plat pays s'accroissent. Elle se caractérise par une forte diversité, puisque non seulement les destinations et les aires d'établissement des migrants peuvent varier fortement d'une commune à l'autre, mais aussi parce qu'au sein d'un même territoire ont toujours coexisté des formes différentes de mobilité, saisonnières, pluriannuelles, viagères ou définitives. Un aspect remarquable de ces types de migration est qu'ils s'inscrivent dans une très longue tradition pluriséculaire, avec quelques exceptions notables, ainsi les migrations des Walser, les migrations forcées et les nouvelles formes de la migration dès la seconde moitié du XIXe siècle. La mobilité est imposée aussi par les modifications des formes prévalantes de production (élevage plutôt qu'emblavures), de même que par les facteurs démographiques. A ces facteurs s'ajoute celui du rôle des institutions politiques tout au long de la période étudiée, seigneuriales au Moyen Age, communales et cantonales jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle, puis fédérales.This paper aims at retracing the important phases of migrations in the alpine regions and the Jura from the Middle Ages up to the middle of the 20th century. Migration has always functioned as a necessary complement to the resources of the inhabitants of the upland regions and it increases when the economic disparity with the lowlands becomes more marked. A striking characteristic of such migration is the great diversity that can be observed, since not only the destinations of the migrants varied from community to community, but also different forms of mobility coexisted within the same territory. Migration might be seasonal, pluriannual, lifelong or even definitive. It is also notable that the various types of migration can be observed to be part of a plurisecular tradition, apart from some significant exceptions, such as the emigration of the Walser, enforced migrations and the new types of migration as from the second half of the nineteenth century. The mobility of part of the population was also a consequence of modifications deriving from changes in the prevalent type of production (animal husbandry instead of the cultivation of cereals), as well as from demographic factors. In addition to these factors one can observe the role played by political institutions throughout the period under study: seigneurial power in the Middle Ages, the communal and cantonal instances until the second half of the nineteenth century, and afterwards the federal authorities.
- Migration in the Swiss Alps and Swiss Jura from the Middle Ages to the mid-20th century: a brief review - Anne-Lise Head-König Cette contribution vise à montrer les grandes phases des mouvements migratoires du Moyen Age au milieu du XXe siècle dans les mondes alpin et jurassien suisses. La migration a toujours été une complémentarité nécessaire aux ressources de la montagne, et elle s'amplifie lorsque les disparités économiques avec le plat pays s'accroissent. Elle se caractérise par une forte diversité, puisque non seulement les destinations et les aires d'établissement des migrants peuvent varier fortement d'une commune à l'autre, mais aussi parce qu'au sein d'un même territoire ont toujours coexisté des formes différentes de mobilité, saisonnières, pluriannuelles, viagères ou définitives. Un aspect remarquable de ces types de migration est qu'ils s'inscrivent dans une très longue tradition pluriséculaire, avec quelques exceptions notables, ainsi les migrations des Walser, les migrations forcées et les nouvelles formes de la migration dès la seconde moitié du XIXe siècle. La mobilité est imposée aussi par les modifications des formes prévalantes de production (élevage plutôt qu'emblavures), de même que par les facteurs démographiques. A ces facteurs s'ajoute celui du rôle des institutions politiques tout au long de la période étudiée, seigneuriales au Moyen Age, communales et cantonales jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle, puis fédérales.This paper aims at retracing the important phases of migrations in the alpine regions and the Jura from the Middle Ages up to the middle of the 20th century. Migration has always functioned as a necessary complement to the resources of the inhabitants of the upland regions and it increases when the economic disparity with the lowlands becomes more marked. A striking characteristic of such migration is the great diversity that can be observed, since not only the destinations of the migrants varied from community to community, but also different forms of mobility coexisted within the same territory. Migration might be seasonal, pluriannual, lifelong or even definitive. It is also notable that the various types of migration can be observed to be part of a plurisecular tradition, apart from some significant exceptions, such as the emigration of the Walser, enforced migrations and the new types of migration as from the second half of the nineteenth century. The mobility of part of the population was also a consequence of modifications deriving from changes in the prevalent type of production (animal husbandry instead of the cultivation of cereals), as well as from demographic factors. In addition to these factors one can observe the role played by political institutions throughout the period under study: seigneurial power in the Middle Ages, the communal and cantonal instances until the second half of the nineteenth century, and afterwards the federal authorities.
- Les migrations inter-communales en Suisse: un "effet-montagne" ? - Martin Camenisch, Bernard Debarbieux Prolongeant les publications existantes sur les migrations intercommunales en Suisse, l'article focalise son attention sur les comportements différenciés des communes selon les types dont elles relèvent: urbaines, montagnardes, touristiques, rurales, etc. Il repose sur l'utilisation des données du recensement fédéral de la population (1999-2008) et sur celles du Panel Suisse des Ménages. Il parvient à deux conclusions principales: les communes que l'on compare le plus souvent en fonction de leur bilan migratoire, peuvent aussi être utilement différenciées selon qu'elles sont « chaudes » ou « froides » (avec un taux de migration fort ou faible, quelque soit le solde); il existe un "effet montagne" qui signifie ici la propension des migrations à se faire principalement à l'intérieur de la zone de montagne suisse ou à l'intérieur du Plateau suisse.Eager to go beyond existing publications on intercommunal migrations in Switzerland, this paper focuses on a comparison of behaviors between communes of different types: ruralm urban, mountain, touristic, etc. It is based on two set of data: the Swiss Population Census (1999-2008) and the Swiss Household Panel. The main conclusions of this paper are twofold: first, contrary to the dominant practice which compare communes according to their respective difference between in-migration and out-migration rate, this paper highlights the contrast between "warm" and "cold" communes (comparing the migration rate itself); the is a "mountain factor" which means that most intercommunal migrations occur within the mountain zone, or within the Swiss Plateau.
- Inter-communal migrations in Switzerland: a "mountain factor"? - Martin Camenisch, Bernard Debarbieux Prolongeant les publications existantes sur les migrations intercommunales en Suisse, l'article focalise son attention sur les comportements différenciés des communes selon les types dont elles relèvent: urbaines, montagnardes, touristiques, rurales, etc. Il repose sur l'utilisation des données du recensement fédéral de la population (1999-2008) et sur celles du Panel Suisse des Ménages. Il parvient à deux conclusions principales: les communes que l'on compare le plus souvent en fonction de leur bilan migratoire, peuvent aussi être utilement différenciées selon qu'elles sont « chaudes » ou « froides » (avec un taux de migration fort ou faible, quelque soit le solde); il existe un "effet montagne" qui signifie ici la propension des migrations à se faire principalement à l'intérieur de la zone de montagne suisse ou à l'intérieur du Plateau suisse.To go beyond existing publications on inter-communal migrations in Switzerland, this paper focuses on a comparison of behaviours between communes of different types: rural, urban, mountain, tourist, etc. It is based on two sets of data: the Swiss Population Census (1999-2008) and the Swiss Household Panel. This paper has two main conclusions of this paper: first, contrary to the dominant practice which compares communes according to their respective difference between in-migration and out-migration rate, this paper highlights the contrast between “warm” and “cold” communes (comparing the migration rate itself); there is a "mountain factor" which means that most inter-communal migrations occur within the mountain zone, or within the Swiss Plateau.
- Alpine gentrification: The mountain village as a metropolitan neighbourhood - Manfred Perlik Cet article aborde la transformation de régions de montagne en lieux de résidence remplaçant des secteurs économiques plus anciens (agriculture, industrie manufacturière, tourisme) dans les montagnes européennes. Il se place dans la perspective du développement régional et de son impact sur les ressources régionales fixes, le « capital territorial ». Cette nouvelle tendance affecte les montagnes européennes de deux manières, et participe à la formation de régions métropolitaines qui combinent centres métropolitains et environnements de loisirs fondés sur les attraits du paysage pour constituer de nouvelles entités intégrées. Au cours du processus, le paysage devient un bien de consommation nouveau et rare, qui joue un rôle dans l'accumulation du capital investi. L'article établit que les concepts d'esthétique du paysage et d'agréments ne suffisent pas à expliquer cette nouvelle dynamique, car ils méconnaissent les processus spatio-économiques ainsi que le rôle de la marchandisation du paysage pour les nouveaux résidents. Ces nouveaux résidents ont un profil plus « multilocal » que migrant. La multilocalité et l'usage sélectif des produits du paysage freinent le processus d'intégration, crucial pour entretenir et développer le capital territorial. On peut poser que la présence non permanente des nouveaux résidents risque d'affaiblir et non de renforcer les structures locales existantes. Il semble donc nécessaire de déployer des efforts particuliers auprès de chaque groupe de nouveaux résidents pour que de simples résidents à temps partiel deviennent des acteurs régionaux (au moins à temps partiel). De plus, le concept du développement régional centré sur les acteurs innovants doit être remis en question dans la mesure où l'aspect « consommation » domine le rapport du paysage.The article deals with the transformation of mountainous areas into residence places that replace older economic sectors (agriculture, manufacturing and even tourism) in the European mountains from the perspective of regional development and the influence on the regionally anchored assets, known as territorial capital. This new tendency affects the European mountains in two ways and is one element of the constitution of metropolitan regions (metro-regions) that combines metropolitan cores and leisure landscapes as new integral entities. During this process the landscape becomes a new rare commodity and becomes part of the accumulation process of capital. The article states that concepts of landscape aesthetics and amenities cannot explain these new dynamics as they hide spatio-economic processes as well as the role of landscape commodification for the new residents. The new residents are rather multi-locals than migrants. The multi-local character and the selective use of landscape commodities make it difficult to create embeddedness, which is crucial to maintaining and developing territorial capital. It may be assumed that the part-time character of the new residents may rather weaken than strengthen the existing local structures. Therefore it seems necessary to develop specific efforts for each different group of new residents to make from part-time residents (at least part-time) regional actors. Moreover, the concept of regional development based on innovative actors itself has to be questioned as long as consumptive aspects are the prevailing landscape use.
- Gentrification alpine : Lorsque le village de montagne devient un arrondissement métropolitain - Manfred Perlik Cet article aborde la transformation de régions de montagne en lieux de résidence remplaçant des secteurs économiques plus anciens (agriculture, industrie manufacturière, tourisme) dans les montagnes européennes. Il se place dans la perspective du développement régional et de son impact sur les ressources régionales fixes, le « capital territorial ». Cette nouvelle tendance affecte les montagnes européennes de deux manières, et participe à la formation de régions métropolitaines qui combinent centres métropolitains et environnements de loisirs fondés sur les attraits du paysage pour constituer de nouvelles entités intégrées. Au cours du processus, le paysage devient un bien de consommation nouveau et rare, qui joue un rôle dans l'accumulation du capital investi. L'article établit que les concepts d'esthétique du paysage et d'agréments ne suffisent pas à expliquer cette nouvelle dynamique, car ils méconnaissent les processus spatio-économiques ainsi que le rôle de la marchandisation du paysage pour les nouveaux résidents. Ces nouveaux résidents ont un profil plus « multilocal » que migrant. La multilocalité et l'usage sélectif des produits du paysage freinent le processus d'intégration, crucial pour entretenir et développer le capital territorial. On peut poser que la présence non permanente des nouveaux résidents risque d'affaiblir et non de renforcer les structures locales existantes. Il semble donc nécessaire de déployer des efforts particuliers auprès de chaque groupe de nouveaux résidents pour que de simples résidents à temps partiel deviennent des acteurs régionaux (au moins à temps partiel). De plus, le concept du développement régional centré sur les acteurs innovants doit être remis en question dans la mesure où l'aspect « consommation » domine le rapport du paysage.The article deals with the transformation of mountainous areas into residence places that replace older economic sectors (agriculture, manufacturing and even tourism) in the European mountains from the perspective of regional development and the influence on the regionally anchored assets, known as territorial capital. This new tendency affects the European mountains in two ways and is one element of the constitution of metropolitan regions (metro-regions) that combines metropolitan cores and leisure landscapes as new integral entities. During this process the landscape becomes a new rare commodity and becomes part of the accumulation process of capital. The article states that concepts of landscape aesthetics and amenities cannot explain these new dynamics as they hide spatio-economic processes as well as the role of landscape commodification for the new residents. The new residents are rather multi-locals than migrants. The multi-local character and the selective use of landscape commodities make it difficult to create embeddedness, which is crucial to maintaining and developing territorial capital. It may be assumed that the part-time character of the new residents may rather weaken than strengthen the existing local structures. Therefore it seems necessary to develop specific efforts for each different group of new residents to make from part-time residents (at least part-time) regional actors. Moreover, the concept of regional development based on innovative actors itself has to be questioned as long as consumptive aspects are the prevailing landscape use.
- Strategies for preventing the decline of peripheral areas - Martin Boesch, Erich Renner, Dominik Siegrist L'écart entre les centres et les périphéries se creuse et l'exode des régions excentrées augmente. Dans les zones moins attractives, on dissout les infrastructures et les sites de production, ou, pour le moins, on ne les développe pas au même rythme que dans les métropoles. La Nouvelle politique régionale de la Suisse poursuit une direction orientée plus fortement vers l'économie que la politique de ses prédécesseurs. Son objet n'est plus la conciliation entre les régions, le maintien de l'occupation décentralisée du territoire et donc l'empêchement de l'exode des régions de montagne, mais plutôt la promotion des centres économiques. Si une politique régionale durable doit être mise en œuvre, il est aussi nécessaire de définir des objectifs clairs ainsi qu'une série de mesures probantes pour les régions périphériques. Parallèlement les obstacles de la politique sectorielle toujours en vigueur doivent être surmontés. Il reste à savoir ce qui devrait se passer dans les régions substantiellement et structurellement affaiblies à cause de décennies d'exode, là ou aucun investisseur ne veut se rendre pour valoriser les ressources encore disponibles. La politique régionale va devoir discuter ouvertement de cette problématique, mais aussi déterminer comment un déclin souhaité et structuré pourrait avoir lieu dans certains secteurs régionaux. Eviter de traiter un tel sujet serait peu efficace étant donné que ce déclin est en cours depuis longtemps, de manière silencieuse, peu visible et jusqu'à présent totalement désorganisée.The gap between urban centres and peripheral areas is widening and the depopulation of remote regions is increasing. In the less appealing areas, infrastructures and production plants are being wound up or, at east, not developed at the same rhythm as in urban agglomerations. Switzerland's New Regional Policy (NRP) focuses more intensely on the economy than the previous policies did. It no longer targets regional balance, or maintenance of regional occupation in decentralized areas thus preventing depopulation of mountain regions, but is focusing on promoting economic centres. Although a sustainable regional policy must be implemented, it is also fundamental to define clear objectives and a range of conclusive measures for the peripheral areas. At the same time, the obstacles of the sectoral policy still in effect today, must be overcome. It remains to be seen what is likely to happen in regions that have been substantially and structurally weakened by decades of depopulation; regions where investors prefer not to venture to develop resources that are still available. Regional policy must discuss this issue openly, and also determine how a desired and structured decline may be implemented in certain regional areas. It would be considered highly ineffective to avoid such a subject, as this decline has been progressing for a long time, silently, quite invisibly, and in a totally disorganized manner until now.
- Stratégies contre le déclin des zones périphériques - Martin Boesch, Erich Renner, Dominik Siegrist L'écart entre les centres et les périphéries se creuse et l'exode des régions excentrées augmente. Dans les zones moins attractives, on dissout les infrastructures et les sites de production, ou, pour le moins, on ne les développe pas au même rythme que dans les métropoles. La Nouvelle politique régionale de la Suisse poursuit une direction orientée plus fortement vers l'économie que la politique de ses prédécesseurs. Son objet n'est plus la conciliation entre les régions, le maintien de l'occupation décentralisée du territoire et donc l'empêchement de l'exode des régions de montagne, mais plutôt la promotion des centres économiques. Si une politique régionale durable doit être mise en œuvre, il est aussi nécessaire de définir des objectifs clairs ainsi qu'une série de mesures probantes pour les régions périphériques. Parallèlement les obstacles de la politique sectorielle toujours en vigueur doivent être surmontés. Il reste à savoir ce qui devrait se passer dans les régions substantiellement et structurellement affaiblies à cause de décennies d'exode, là ou aucun investisseur ne veut se rendre pour valoriser les ressources encore disponibles. La politique régionale va devoir discuter ouvertement de cette problématique, mais aussi déterminer comment un déclin souhaité et structuré pourrait avoir lieu dans certains secteurs régionaux. Eviter de traiter un tel sujet serait peu efficace étant donné que ce déclin est en cours depuis longtemps, de manière silencieuse, peu visible et jusqu'à présent totalement désorganisée.The gap between urban centres and peripheral areas is widening and the depopulation of remote regions is increasing. In the less appealing areas, infrastructures and production plants are being wound up or, at east, not developed at the same rhythm as in urban agglomerations. Switzerland's New Regional Policy (NRP) focuses more intensely on the economy than the previous policies did. It no longer targets regional balance, or maintenance of regional occupation in decentralized areas thus preventing depopulation of mountain regions, but is focusing on promoting economic centres. Although a sustainable regional policy must be implemented, it is also fundamental to define clear objectives and a range of conclusive measures for the peripheral areas. At the same time, the obstacles of the sectoral policy still in effect today, must be overcome. It remains to be seen what is likely to happen in regions that have been substantially and structurally weakened by decades of depopulation; regions where investors prefer not to venture to develop resources that are still available. Regional policy must discuss this issue openly, and also determine how a desired and structured decline may be implemented in certain regional areas. It would be considered highly ineffective to avoid such a subject, as this decline has been progressing for a long time, silently, quite invisibly, and in a totally disorganized manner until now.