Contenu du sommaire : 1919-1939. Missions et attachés militaires.
Revue | Guerres mondiales et conflits contemporains |
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Numéro | no 215, 2004/3 |
Titre du numéro | 1919-1939. Missions et attachés militaires. |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Les enjeux français au Brésil pendant l'entre-deux-guerres : la mission militaire : (1919-1940) - Hugo Rogelio Suppo p. 3-24 Les enjeux français au Brésil pendant l'entre-deux-guerres : la mission militaire Analyse historique de la mission militaire française envoyée au Brésil en 1919. Le contrat de la mission, assurant à la France le monopole des fournitures pour l'armée brésilienne en pleine expansion, la transforme en un important enjeu politique et économique. Malgré les résistances et les convoitises qu'elle éveille chez d'autres puissances, elle arrive à se maintenir et à influencer profondément l'armée brésilienne. Finalement, en 1940, suite à la défaite française, par décision de la Commission allemande d'armistice, la Mission militaire française est dissoute, permettant ainsi sa substitution par une Mission militaire américaine.Les enjeux français au Brésil pendant l'entre-deux-guerres : la mission militaire An historical analysis of the French military mission sent to Brazil in 1919. The contract, ensuring a French monopoly of the supplies for the Brazilian Army then in full expansion, transforms the mission into a significant political and economic engagement. In spite of objections and envy which it evokes in other powers, it is able to be maintained and to deeply influence the Brazilian Army. Finally, in 1940, following the French defeat, by imposition of the German Commission Armistice, the French Military Mission is dissolved thus allowing its substitution by an American military mission.
- Les attachés militaires français : leur statut pendant l'entre-deux-guerres - Lothar Hilbert p. 25-33 Les attachés militaires français : leur statut pendant l'entre-deux-guerres. Fondée sur des sources d'archives, cette note de synthèse sur les attachés militaires français montre une extension progressive du champ d'action du corps des attachés entre 1919 et 1939. Qu'il s'agisse de leur correspondance, des exportations d'armement et du rôle secret d'attaché militaire adjoint, la problématique du service des attachés provoque une certaine friction entre le ministère des Affaires étrangères et les militaires.Les attachés militaires français : leur statut pendant l'entre-deux-guerres
The article explores several characteristics of change in the French military Attaché institution after 1919. Investigation is carried out to prove that the post of Assistant military Attaché did not always concur with the code of classic diplomacy. There were minor conflicts with the Paris Ministère des Affaires étrangères. But in general, the growing expansion of the military institution in France resulted in no decline of the Quai d'Orsay's supremacy in formulating foreign policy. - « Monsieur Blum... un roi de France ferait la guerre » - Anne-Aurore Inquimbert p. 35-45 « Monsieur Blum... un roi de France ferait la guerre »Cet article s'attache à l'analyse des relations franco-espagnoles au cours de la guerre civile à travers l'attitude de l'attaché militaire français en poste en Espagne de juillet 1936 à mars 1939. Officier « d'Action française », le lieutenant-colonel Henri Morel prend fait et cause pour la République espagnole. Convoqué à Paris par Léon Blum en mars 1938, au moment où l'Aragon s'apprête à succomber sous les coups de butoirs des troupes franquistes, le lieutenant-colonel Morel expose, officiellement, le caractère inadéquat d'une intervention française. Puis, profitant d'un improbable tête à tête dans le cabinet de Léon Blum, il lui lance cette fameuse phrase : « Monsieur le président du Conseil, un roi de France ferait la guerre ».« Monsieur Blum... un roi de France ferait la guerre »This article is focusing on the analysis of French-Spanish relations during the Spanish Civil War through the attitude of the French military attaché's to Spain between July 1936 and March 1939. An « Action française » officer, lieutenant-colonel Henri Morel takes up the cudgels for the Spanish Republic. Summoned to Paris by Léon Blum in March 1938, at the very moment Aragon is to succumb under the ramming attacks of Franco's forces, lieutenant-colonel Morel in his capacity as military attaché, refers to French intervention as inopportune. Then, taking advantage of an improvised meeting alone with him, he issues this famous sentence : « Mister President du Conseil, a king of France would go to war ».
- Le PCF et la défense nationale à l'époque du Front populaire : (1934-1939) - Georges Vidal p. 47-73 Le PCF et la défense nationale à l'époque du Front populaire De 1934 à 1939, sous la houlette du Komintern, la politique militaire du PCF connaît une évolution par étapes, marquée par un abandon progressif de l'antimilitarisme révolutionnaire et un ralliement de plus en plus effectif au principe de défense nationale. Avec l'arrivée au pouvoir du Front populaire au printemps 1936, les communistes soutiennent le réarmement, tout en cherchant à promouvoir une « républicanisation » de l'institution militaire. Mis en échec, ils abandonnent ce projet pour faire ensuite campagne en faveur du renforcement intensif des forces armées face à la menace allemande.Le PCF et la défense nationale à l'époque du Front populaire From 1934 until 1939, steered by the Komintern, the military policy of the PCF followed an evolution by stages, marked by a progressive abandonment of revolutionary antimilitarism and by a more and more effective acceptance of the principle of national defence. With the coming to power of the Popular Front in spring 1936, the communists supported rearmament, but they also tried to promote a « republicanization » of the military establishment. Faced with failure, they abandoned this project and the face of the German threat conducted a campaign for an intensive build-up of the armed forces.
- La puissance française sous le Front populaire : le regard des Belges francophones - Catherine Lanneau p. 75-89 La puissance française sous le Front populaire : le regard des Belges francophones. L'opinion belge francophone, intimement liée à la France, a-t-elle perçu un déclin de la puissance française à l'époque du Front populaire ? Aux attaques incendiaires mais parfois nuancées des plus conservateurs répondent les analyses pondérées voire bienveillantes des centristes et les désillusions de la gauche socialo-communiste, hors les socialistes nationaux. Ces jugements sont conditionnés par le tournant d'octobre 1936 : non-intervention dans le conflit espagnol, amélioration de la situation intérieure française, adoption par la Belgique d'une politique extérieure dite d'« indépendance ». Cependant, presque tous constatent que Paris démarque la diplomatie britannique et atteint le paroxysme de l'inexistence politique en mars 1938 : au moment de l'Anschluss, elle est en effet sans gouvernement.La puissance française sous le Front populaire : le regard des Belges francophones
Did the Belgian francophone opinion, in close contact with France, perceive a decay in French power under the Popular Front ? The inflammatory but sometimes nuanced attacks of the most conservative elements were answered by the balanced and even well disposed voices of the centrists and by the bitter disappointment of the socialist-communist fold (except the « socialistes nationaux »). Those judgements were conditioned by the turning point of October 1936 : non-intervention in the Spanish conflict ; improvement in French domestic conditions ; and the adoption by Belgium of a so called independent foreign policy. However, it is apparent that Paris was now blindly following in the steps of British diplomacy and would reach a climax of political non-existence : in March 1938, at the time of the Anschluss, France had no government. - L'ordre de Saint-Jean en Allemagne et la Seconde guerre mondiale - Sébastien Bertrand p. 91-106 L'ordre de Saint-Jean en Allemagne et la Seconde guerre mondiale. L'Ordre hospitalier de Saint-Jean, fondé au XIe siècle, constitue en Allemagne en 1939 une confrérie riche et prestigieuse d'environ 4 000 aristocrates civils et militaires ; même les nazis n'osent pas le supprimer. Pendant la Seconde Guerre, il apparaît sous un triple visage. Ordre hospitalier avant tout, il remplit avec régularité et pugnacité, jusqu'à la débâcle, sa vieille mission d'assistance aux malades et aux blessés. Ordre de « chevaliers du Christ » servant pour la moitié d'entre eux dans la Wehrmacht, il vante officiellement la lutte contre le bolchevisme pour la sauvegarde de l'Occident chrétien. Pourtant, ordre conservateur avare de concessions et refusant les compromissions, il est surveillé par les nazis qui prévoient sa suppression après la « victoire finale » tandis que certains chevaliers entrent en résistance et le paient de leur vie. Cette attitude droite et patriote a permis à l'Ordre de survivre au conflit.L'ordre de Saint-Jean en Allemagne et la Seconde guerre mondiale
The Hospital Johanniter Order, founded in the XIth century, was in 1939 a rich and wondrous brotherhood with around 4 000 civilian and military aristocrats. The Nazis did not dare to suppress it. In the Second World War, it bore three faces. As a « Hospital Order », it did not fail in its mission to « work on behalf of the sick and for those in need », and fought relentlessly until the final defeat. As an Order of « Knights of Christ », with half of its members soldiers in the Wehrmacht, it gave its official praise to the fight against Bolchevism for the sake of the Christian West. But, unwilling to compromise, the Order was watched by the Nazis, who planned to dissolve it after « final victory », especially since some knights engaged in the Resistance against Hitler and died for it. This righteous and patriotic attitude enabled the Order to survive the war. - Le général d'armée Jean Olié de 1924 à 1962 - Maurice Faivre p. 107-117
- Comptes rendus - p. 119-134
- Note bibliographique - p. 135-142