Contenu du sommaire

Revue Bulletin de l'Association de Géographes Français Mir@bel
Numéro no 355-356, 1967
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Séance du 3 juin 1967

    • Vie de l'association - p. 1 accès libre
    • La population de Mexico - Jacqueline Beaujeu-Garnier p. 2-16 accès libre
    • Le secteur Nord de Concepción (Chili) : les quartiers récents d'une ville chilienne - Hilario Hernandez, Raul Guerrero p. 17-29 accès libre avec résumé
      Résumé. Au Chili les deux tiers de la population habitent dans les villes et à Concepción la population a pratiquement doublé au cours des vingt dernières années. L'étude s'attache à décrire le secteur nord de Concepción qui participe à cette urbanisation rapide. Les nouvelles extensions de l'agglomération s'étendent sur des terrains qui se prêtent mal aux constructions ; des marécages alternent avec des collines où les glissements sont fréquents. On distingue quatre secteurs : l'ancien noyau industriel, deux secteurs de lotissements ouvriers, une « zone » d'urbanisation spontanée dépourvue de services et à la voirie médiocre. Leur population vient des campagnes de la région de Concepción, mais parfois l'installation dans les quartiers du Nord a été précédée d'un stage dans ceux, dégradés, du centre. L'accroissement de la population s'est fait en plusieurs vagues ; lors du développement des aciéries de Huachipato, puis à la suite du tremblement de terre de 1960. Les latifundios qui s'étendent dans la région constituent également un élément répulsif favorable à la désertion des campagnes. Cette population du Nord de Concepción est surtout ouvrière. La qualification professionnelle est faible, le sous-emploi fréquent ; 15 % des enfants d'âge scolaire sont analphabètes. L'étude du secteur Nord de Concepción a été conduite en grande partie en utilisant des enquêtes faites dans les écoles primaires. Leur dépouillement a été facilité par l'utilisation d'une calculatrice qui permet d'établir des relations entre des variables multiples. L'étude du secteur Nord de Concepcion a été conduite en grande partie en utilisant des enquêtes faites dans les écoles primaires. Leur dépouillement a été facilité par l'utilisation d'une calculatrice qui permet d'établir des relations entre des variables multiples.
  • Septembre 1967

    • Kaboul et quelques problèmes de l'Afghanistan - Yves Lacoste p. 32-50 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Résumé. Par rapport à la plupart des capitales des pays du Tiers monde, la ville de Kaboul présente de nombreuses originalités qui sont en grande partie la conséquence des particularités de l'Afghanistan. La situation excentrique de la capitale s'explique par des facteurs historiques (expansion des tribus pachtounes au dix-huitième siècle ; influence de l'Angleterre au dix-neuvième). La vieille ville où vivent encore les trois quarts de la population s'accrochent aux versants montagneux qui dominent la gorge du fleuve Kaboul. Au sud-ouest de la ville dans la plaine la création d'une ville moderne, longtemps mise en sommeil, traduit l'avortement en 1929 d'une politique de modernisation rapide du pays. Les transformations relativement rapides de l'Afghanistan depuis 1950 sont financées en grande partie par l'aide extérieure, principalement celtes des Etats-Unis et de t'U.R.S.S. Cette aide donne au gouvernement afghan des moyens relativement importants et profite dans une grande mesure à la ville de Kaboul qui dispose d'équipements tertiaires très supérieurs à ceux qui existent dans le reste du pays. En revanche le rôle industriel de Kaboul reste médiocre. Comptant 150.000 habitants vers 1945, la ville est passée à 210.000 en 1955 et à 450.000 en 1965. Elle pourrait atteindre le million d'habitants dans moins de dix ans, si elle continue de s'accroître au rythme actuel (entre 7 et 10 % par an, principalement en raison de l'immigration). Cette population en augmentation rapide s'entasse encore pour l'essentiel dans lai vieille ville où les conditions sanitaires deviennent épouvantables. A la périphérie, les bidonvilles ou autres formes de croissance urbaine spontanée ne sont pas encore apparus. Kaboul apparaît non seulement comme un îlot de sous-développement au sein d'un pays qui ne peut pas encore être considéré comme sous-développé, mais aussi comme un foyer de propagation des facteurs du sous-développement. partie par l'aide extérieure, principalement celtes des Etats-Unis et de t'U.R.S.S. Cette aide donne au gouvernement afghan des moyens relativement importants et profite dans une grande mesure à la ville de Kaboul qui dispose d'équipements tertiaires très supérieurs à ceux qui existent dans le reste du pays. En revanche le rôle industriel de Kaboul reste médiocre. Comptant 150.000 habitants vers 1945, la ville est passée à 210.000 en 1955 et à 450.000 en 1965. Elle pourrait atteindre le million d'habitants dans moins de dix ans, si elle continue de s'accroître au rythme actuel (entre 7 et 10 % par an, principalement en raison de l'immigration). Cette population en augmentation rapide s'entasse encore pour l'essentiel dans lai vieille ville où les conditions sanitaires deviennent épouvantables. A la périphérie, les bidonvilles ou autres formes de croissance urbaine spontanée ne sont pas encore apparus. Kaboul apparaît non seulement comme un îlot de sous-développement au sein d'un pays qui ne peut pas encore être considéré comme sous-développé, mais aussi comme un foyer de propagation des facteurs du sous-développement.
      Compared to most capital cities in the under-developed world, the town of Kabul contains many original features. These are, to a large extent, the result of the peculiar characteristics of Afghan nistan. The outlying situation of the capital is explained by historical factors (The expansion of the Pachtoun tribe in the 18th century, and English influence in the 19th century). The old part of the town, where three-quarters of the population still live, clings to the mountainous slopes which dominate the gorge of the River Kabul. In the plain to the south-west of the town the creation of a new town, long neglected, is the concrete expression of the abortive attempt in 1929 to modernise the country rapidly. The relatively rapid development of Afghanistan since 1950 has been financed mainly by foreign aid, mainly from the U.S.A. and the U.S.S.R. This aid gives the Afghan government relatively substantial means, and it has been of considerable benefit to the town of Kabul which has tertiary facilities vastly superior to those in the rest of the country. On the other hand, howerer, the role of industry in Kabul remains mediocre. The population of the town was 150,000 in 1945 ; 210,000 in 1955 and 450,000 in 1965. It could reach the million mark within the next ten years, if it continues to grow at the present rate (between 7 and 10 % per year, mainly due to immigration). This rapidly growing population still crowds mainly into the old town, where sanitary conditions are becoming scandalous. On the outskirts of the town shanty-towns, or other signs of spontaneous urban growth, have not yet appeared. Kabul seems to be not only a pocket of underdevelopment in the heart of a country which can not yet be considered as being underdeveloped, but also a nursery for the propagation of the factors which cause under-development.
    • Communication écrite
      • Note sur le développement récent de l'agglomération d'Istanbul. - Guy Burgel p. 51-63 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
        L'auteur souligne l'importance de la croissance démographique dans l'agglomération d'Istanbul, depuis la dernière guerre mondiale. Elle résulte beaucoup plus de l'accélération de l'immigration que de l'accroissement naturel. Sans remettre en cause la répartition de la population entre rive européenne et rive asiatique, les phénomènes récents entraînent l'affaiblissement des quartiers centraux et une extension très importante à la périphérie de l'agglomération. Cette croissance démographique n'est pas soutenue par un développement économique en rapport : sous-emploi croissant, importance du secteur tertiaire. Aux problèmes généraux de toute agglomération en expansion rapide (circulation, énergie, eau), s'ajoute l'extension préoccupante des bidonvilles.
        The author emphasises the importance of the population growth in the Istanbul agglomeration, since the Second World War. This is a result much more of an accelerated migration rate rather than that of the natural growth. Without making any distinction between the population on the European side and that on the Asiatic side, recent trends have brought about a weaken-ing of the central ares and a very considerable expansion of the areas peripheral to the agglomeration. This growth of population is not supported by a corresponding economic development ; growing under -employ ment ; the size of the tertiary sector. To the usual problems of sal agglomerations which are expanding rapidly (traffic, power, and water) there is added the increasing problem of shanty-towns.