Contenu du sommaire : Global experts “off radar”
Revue | ABE Journal : European architecture beyond Europe |
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Numéro | no 4, 2013 |
Titre du numéro | Global experts “off radar” |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Éditorial - Johan Lagae, Kim De Raedt
Articles
- Louis Kahn in Ahmedabad and Dhaka - Kathleen James-Chakraborty En 1962, le cabinet de Louis Kahn a débuté son travail sur le bâtiment de l'Institut indien de gestion (Indian Institute of Management) à Ahmedabad, en Inde, et sur celui de l'Assemblée nationale à Dhaka, au Bangladesh. Mais plus qu'à un seul architecte, ou même à un cabinet d'architecture, ces bâtiments devraient plutôt être attribués à la fois aux nombreux experts impliqués dans leur réalisation, depuis la main-d'œuvre maîtrisant de nouvelles technique de maçonnerie et de coulage du béton, jusqu'aux universitaires et fonctionnaires dont les exigences se répercutèrent également sur la forme. La négociation des différents intérêts ainsi que les origines culturelles de ces types d'expertise souvent en concurrence entre elles ont ralenti l'aboutissement des deux projets pour finalement contribuer de façon déterminante à leur aspect final.Louis Kahn's office began work on the Indian Institute of Management in Ahmedabad, India, and the National Assembly in Dhaka, Bangladesh, in 1962. Rather than the work of a single architect, or even of that architect's office, these buildings should more properly be credited as well to the many other experts involved in their creation, from the construction force that mastered new ways of laying brick and pouring concrete, to the academics and officials whose demands also shaped their forms. Negotiating the different interests, as well as cultural backgrounds, of these often competing kinds of expertise slowed the completion of both projects but ultimately contributed in powerful ways to their appearance.
- Shifting conditions, frameworks and approaches: The work of KPDV in postcolonial Africa - Kim De Raedt Cet article évoque la trajectoire et la production du bureau d'architectes français Kalt-Pouradier-Duteil-Vignal. L'auteur émet l'hypothèse selon laquelle la prospérité en Afrique, depuis la fin de l'ère coloniale jusque dans les années 1980, de ce bureau est principalement due à sa capacité d'adaptation aux contextes politique, économique et socio-culturel en constante évolution. Le bureau KPVD a tout d'abord œuvré dans le contexte colonial de mise-en-valeur du territoire puis, après l'indépendance, il a su faire évoluer son image pour devenir l'un des plus importants conseillers de l'Agence pour l'aide au développement de l'Union européenne avant de réaliser une série de projets dans toute l'Afrique de l'Ouest pour des commanditaires très variés, africains ou non. Pendant toute cette période les commandes passées à des architectes étaient généralement liées à une entreprise particulière, à une organisation (d'aide) internationale ou à une institution d'état (colonial), ce qui signifiait que les opportunités de travail tarissaient dès que le cadre institutionnel disparaissait. Cependant KPDV a su se maintenir sur la scène africaine pendant presque 30 ans. Passant en revue une série de projets élaborés par KPDV, l'auteur démontrera comment le bureau d'architectes a réussi son pari en reformulant constamment son mode de conception, de recherche, de construction et de gestion de projet en réponse au contexte mouvant dans lequel il opérait.This paper discusses the trajectory and production of the French architecture firm Kalt—Pouradier-Duteil—Vignal. This firm was very prolific in Africa from the late colonial period right up to the 1980s, the author argues, because of its flexibility towards the constantly changing political, economic and socio-cultural context in which it operated. It was first active in the colonial context of mise-en-valeur du territoire, refashioned itself in the post-independence era to become a major consultant to the European Union's development aid agency and ultimately realised various types of projects throughout West Africa for a wide range of clients, both African and foreign. While throughout this period, commissions for foreign architects in Africa were generally tied to a particular company, international (aid) organisation or (colonial) state agency—which meant that work opportunities ceased if the institutional framework disintegrated—KPDV managed to stay on the African scene for almost thirty years. By discussing a select number of projects designed by KPDV, the author will show that the office accomplished this by constantly reformulating its modes of design, research, building practices and project management in response to the quickly changing context in which it operated.
- Knowledge networks and postcolonial careering: David Oakley (1927–2003) - Robert Home David Oakley (1927-2003), aujourd'hui largement oublié, fut à son époque un acteur de premier plan dans le milieu des architectes et urbanistes britanniques intervenant comme « experts mondiaux » durant l'après-guerre. La carrière d'Oakley témoigne de l'évolution d'expertise professionnelle et de l'affiliation institutionnelle au sein de réseaux mondiaux de savoirs, tel que celui des Nations Unies, ainsi que du rôle d'institutions d'enseignement dans la diffusion du savoir, l'Architectural Association (association des architectes AA) et la Development Planning Unit (Unité de planification du développement DPU) à Londres ou la University Architectural School à Liverpool. Au long de ses cinquante années de carrière, Oakley a tout d'abord été conseiller spécialisé en Grande-Bretagne et dans les colonies, puis universitaire sur trois continents pour devenir enfin conseiller en matière de logement et d'urbanisme dans les pays en voie de développement. Son expertise a évolué du domaine de la construction et du logement à bas coût vers l'éducation et la formation, l'aménagement et finalement la prévention des catastrophes. Prenant appui sur les archives privées de l'architecte, cet article présente la carrière d'Oakley, des années 1950 aux années 1990, contemporaine de changements dans la conception de l'architecture et du développement. L'étude met en relief la contribution d'Oakley dans le débat de sa discipline concernant les responsabilités sociales de l'architecture, le développement d'une architecture spécifiquement « tropique » et la mise en place d'un programme universitaire pour des générations nouvelles d'architectes dans des pays ayant récemment acquis leur indépendance.Though largely forgotten now, David Oakley (1927–2003) was a prominent player in his time within the milieu of British architects and planners that operated as “global experts” during the post-war era. Oakley's career illustrates the evolution of professional expertise and institutional af1filiations within global networks of knowledge such as those of the United Nations, and the role in disseminating this knowledge played by educational institutions such as the Architectural Association (AA) and the Development Planning Unit (DPU) in London or the Liverpool University Architectural School. Over a fifty-year career, Oakley started as a specialist adviser in Britain and the colonies, became an academic on three continents, and finally became a consultant on issues of housing and planning in developing countries. His expertise evolved from the areas of construction and low-cost housing into education and training, urban planning, and ultimately disaster preparedness. Drawing on the architect's private archive, this paper provides an outline of Oakley's career which spanned changes in architectural and development thinking from the 1950s to the 1990s, and demonstrates how he participated in the disciplinary debate on architecture's social responsibilities, in the development of a specifically “tropical” architecture, and in the design of the academic syllabus for new generations of architects in newly independent nations.
- Louis Kahn in Ahmedabad and Dhaka - Kathleen James-Chakraborty
Débat
Documents/Sources
Positions de thèses
Recensions
- A Contribution to Anonymous History - David Peleman
- Mercedes Volait, Maisons de France au Caire. Le remploi de grands décors mamelouks et ottomans dans une architecture moderne = Buyūt Faransā fi l-Qāhira. Al-Athār al-mamlūkiyya wa-l-ʿuthmāniyya fi l-ʿimāra al-ḥadītha (bilingual publication in French and Arabic) - Ralph Bodenstein
- Leïla el-Wakil, Hassan Fathy dans son temps - Johan Lagae