Contenu du sommaire
Revue | Revue historique |
---|---|
Numéro | no 690, 2019/2 |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- Carthage et le contrôle des littoraux africains : les deux premiers traités romano-carthaginois - Alain Zelanti p. 227-249 Les deux premiers traités entre les Carthaginois et les Romains, datés respectivement de 509 et de 348 avant notre ère, ont été transmis, de manière partielle, par l'historien grec Polybe et l'interprétation du premier est difficile. Cependant, en le replaçant dans le contexte des relations très anciennes entre les Carthaginois et les cités étrusques, attestées tant par les auteurs anciens que par l'archéologie, il est possible d'accepter la datation haute donnée par Polybe. La première difficulté est d'identifier les différents caps mentionnés dans le traité, en particulier le Beau Promontoire, le Καλὸνἀκρωτήριον du texte polybien, en évoquant l'historiographie de la question. Les Carthaginois se souciaient de protéger certains rivages africains de la fréquentation des navires étrangers, éventuellement romains, dans un contexte de fortes tensions avec les Grecs. Les traces archéologiques de fortifications puniques sur le littoral du Cap Bon le confirment. Les espaces interdits à la navigation varient entre le premier et le deuxième traité, ce qui reflète l'évolution des rapports de Carthage avec son arrière-pays et avec les cités d'Utique et de Tyr, ainsi que l'accroissement des capacités maritimes romaines. Les restrictions énoncées permettaient aux Carthaginois de contrôler la circulation des étrangers dans une grande partie de leur zone d'influence et de surveiller les activités commerciales. Les ports puniques étaient alors réservés aux marchands carthaginois. Les traités définissaient donc des espaces ouverts et des espaces fermés à la navigation, qui ressemblent aux clauses commerciales qui existaient à la même époque dans le monde grec.Carthage and the Control of African Coastlines: The First Two Romano-Carthaginian Treaties
Polybius outlines six treaties between Rome and Carthage. The first two treaties were signed in 509 and 348 BC. The Polybian dating of the first treaty has to be accepted in a background of the relations between Carthage and Etruscan cities. The first treaty is however difficult to construe because of the identification of The Fair Promontory, the Καλὸνἀκρωτήριον, mentioned by Polybius. The Carthaginians were concerned to protect the African coasts from the navigation of foreign ships, possibly Roman, in a context of strong tensions with the Greeks. The archaeological evidence of Punic fortifications on the coastline of Cape Bon confirms this. The spaces forbidden to navigation vary between the first and the second treaty, which reflects the evolution of the relations of Carthage with its hinterland and with the cities of Utica and Tyre, as well as the increase of the Roman maritime capacities. The restrictions of navigation allowed the Carthaginians to control the movement of foreigners in a large part of their area of influence and to control commercial activities. Punic ports were then reserved for Carthaginian merchants. The treaties thus defined spaces opened and spaces closed to navigation, which resemble the commercial clauses that existed at the same time in the Greek world. - L'affaire Montclou ou l'itinéraire funeste d'un gentilhomme bourbonnais sous François Ier - Fadi El Hage p. 251-281 En 1523, après avoir commis de nombreux méfaits contre l'autorité royale, le capitaine Montclou, originaire du Bourbonnais, fut exécuté à Paris. Le parcours de ce personnage interroge sur les difficultés d'un jeune souverain à maintenir la discipline militaire dans un contexte délicat pour son royaume. Il pose aussi de nombreuses questions sur une noblesse ayant du mal à réémerger depuis la fin de la guerre de Cent Ans, ainsi que sur les combattants déclassés. L'évolution politique du royaume, avec l'ombre du connétable de Bourbon, est un élément majeur de compréhension du problème Montclou.The Monclou Case: the Fate Ful Itinerary of a Bourbonnais Gentleman under Francis 1st
In 1523, after having done many damages against the royal authority, Captain Montclou, a Bourbonnian nobleman, was beheaded in Paris. Montclou makes wonder about the difficulties of the young Francis 1st who tried to maintain obedience among soldiers. His case questions also about nobility's social problems after the Hundred Years War and disbanded fighters. The French political evolution, in the shadow of the Constable of Bourbon, is essential to understand the Montclou Case. - Corporatisme, métiers et économie d'exclusion à Paris XVIIe-XVIIIe siècle - Mathieu Marraud p. 283-313 Concept inconnu de l'Ancien Régime, le corporatisme a pourtant été analysé comme programme d'englobement général de la société urbaine de l'époque. Or, à l'examen des privilèges et de l'activité des métiers, le terme permet de penser l'incorporation conflictuelle des produits et des droits plutôt que celle des hommes. La compétition entre métiers dessine dans le cadre de Paris une ligne de fracture fondamentale entre marchands et artisans pour le contrôle et la vente des biens, pour l'accès aux lieux de la représentation bourgeoise. Elle se manifeste par l'opposition forte entre corps et communautés. À partir des années 1740-1750, la monarchie cherche à intégrer puis à dissoudre ce pouvoir social, afin d'incarner de manière exclusive la garantie publique apportée au commerce.Corporation, Guilds and Exclusion Economy in Paris
While the Old Regime period ignored it as a concept, corporatism has long been seen as programming the organisation of the whole urban society of that time. In fact, on account of guilds privileges and activities, it seems the word helps above all to understand how rights and goods, even more than men, were then conflictually incorporated. Competition between parisian guilds obsviously intended to drive apart merchants and craftmen, and to discriminate their abilities to sell, to control goods entering the city, to participate to powerfull bourgeois institutions. The way corps and communautés fought one another shows it quite well. From the 1740s and 1750s, the monarchy reacted by integrating then dissolving such an embbeded social power, with the idea of being solely able to give public security to trade exchange. - Défier l'administration : les inscriptions en faux contre la Ferme générale (1680-1780) - Marie-Laure Legay p. 315-334 Cet article interroge les pratiques massives d'inscriptions en faux contre la Ferme générale à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle. Cette procédure judiciaire prévue pour se défendre contre le crime de faux dans les affaires publiques a été détournée par quantités de fraudeurs pour lutter contre l'administration fiscale. Ce paradoxe du délinquant qui accuse de faux l'autorité qui l'assigne révèle une relation originale de l'État à l'individu. Usant tout à la fois de pratiques illicites et licites, ce dernier mettait à distance un système politique défaillant, un absolutisme fondé sur les droits du justiciable. Réouvert par les Magitrats en lutte contre le despotisme ministériel dans la seconde moitié du XVIIe siècle, le dossier de l'inscription en faux servit la rhétorique contestataire basée sur la défense des libertés individuelles.Challenging the Administration: the “Inscriptions en faux” against the Royal General Farms (1680-1780)This article questions the numerous practices of « Inscriptions en faux » against the royal general Farms in seventeenth and eighteenth Century. These court proceedings allowed to defend itself against counterfeiting of public documents ; it has been hijacked from its primary purpose by a lot of Fraudsters in order to fight tax administration. What is the meaning of this paradox : the convicted offender who accuses the authority of offending ? This highlights an original relationship between the royal State and the Individual. This one distances himself from the political broken System – a form of absolutism based on the Rights of the defendant – using quite at the same time illicit and licit practices. The issue was again opened in the second half of eighteenth Century, when the judiciary Officers fought against the ministerial despotism. The « Inscription en faux » served the anti-authority rhetoric based on the defense of individual Freedoms.
- Les juifs de Pitigliano à l'épreuve des réformes éclairées : pour une histoire des conflits intracommunautaires (1744-1796) - Davide Mano p. 335-369 Cette étude aborde les conflits intracommunautaires juifs en Italie au xviiie siècle en les reliant à la fois aux dynamiques propres des communautés juives en tant qu'institutions locales, et aux dispositifs politiques et juridiques qui organisaient la relation des juifs aux autorités étatiques. L'article interroge, dans un premier temps, la nature politique des conflits internes aux communautés juives dans le but d'éclairer la multiplicité des situations et la complexité des articulations condensées dans le fait juif. Dans un deuxième temps, il étudie les conflits internes à la communauté juive de Pitigliano, dans le grand-duché de Toscane, au cœur du moment réformiste toscan de 1744 à 1796. La multiplicité et la récurrence des conflits intracommunautaires juifs à Pitigliano reflètent des tendances sociales ayant trait à la crise des normativités traditionnelles et aux processus d'assimilation précoces. La saisie des autorités étatiques, qui suit l'impossibilité d'obtenir l'accord des chefs de la communauté, se révèle un instrument pour essayer de faire basculer, de manière transitoire, les rapports de force internes en vue d'un possible changement des hiérarchies communautaires.The Jews of Pitigliano facing the Enlightened Reforms: toward a History of Intracommunity Conflicts (1744-1796)This study deals with Jewish intracommunity conflicts in Italy during the 18th century by linking them to the specific dynamics of Jewish communities as local institutions, and to the political and legal procedures organizing Jewish relationship with State authorities. The article examines, at first, the political nature of internal conflicts in Jewish communities in order to clarify the multiplicity of situations and the complexity of discourses condensed in the Jewish fact. Secondly, it analyses conflicts within the Jewish community of Pitigliano, in the Grand-Duchy of Tuscany, during the Tuscan reformist period from 1744 to 1796. The multiplicity and recurrence of Jewish intracommunity conflicts in Pitigliano reflect social tendencies related to the crisis of traditional normativity and to early assimilation processes. Following the impossibility of obtaining an agreement with the leaders of the community, Jewish addresses to State judicial authorities proved to be a transitory instrument to try to shift the internal power system and envision a possible change in community hierarchies.
- L'hebdomadaire Die Zukunft en exil (1938-1940) : les armes intellectuelles de la lutte contre le nazisme - Annette Nogarède-Grohmann p. 371-404 Die Zukunft, une publication de l'émigration antifasciste allemande qui a paru à Paris de 1938 à 1940, nous invite à enquêter sur l'influence des intellectuels pendant l'entre-deux-guerres et plus particulièrement sur les initiatives des émigrés pour mettre en garde les démocraties occidentales contre le régime nazi et sa politique expansionniste. L'hebdomadaire, créé par l'ancien homme fort du Komintern en Europe, Willi Münzenberg, après sa rupture avec le stalinisme en 1938, nous permet de découvrir un réseau transnational de premier ordre, qui regroupe 341 auteurs issus de 25 pays. On note la présence d'intellectuels et d'hommes politiques de renom, tels qu'Heinrich, Thomas, Klaus et Erika Mann, Alfred Döblin, Lion Feuchtwanger, H.G. Wells, Aldous Huxley, Harold Macmillan, Clement Attlee, Édouard Daladier ou Édouard Herriot. Même Jawaharlal Nehru contribue au débat sur l'avenir des empires coloniaux relayé par le Zukunft. Car cette publication ne se contente pas de diffuser des informations pour les émigrés germanophones d'Europe centrale rassemblés à Paris, il se fixe comme objectif de débattre d'un nouvel ordre allemand, européen et mondial après la chute d'Hitler, d'où son titre (Die Zukunft signifie L'Avenir). Mais le point qui nous intéresse dans cet article est l'analyse du national-socialisme dans les pages du Zukunft et, par extension, la contribution de ses auteurs à la définition de la notion du « totalitarisme » qui émerge pendant l'entre-deux-guerres. Certains d'entre eux participent aux premiers rangs à ce débat, tels qu'Arthur Koestler, Manès Sperber, Raymond Aron, les antifascistes italiens Don Luigi Sturzo et Francesco Saverio Nitti ou le menchevik Alexander Schifrin. Le pacte germano-soviétique choque ces intellectuels et les amène à ranger l'URSS dans le camp « totalitaire », à côté de l'Allemagne et de l'Italie. Willi Münzenberg lance dans ce contexte sa célèbre accusation contre Staline dans le Zukunft du 22 septembre 1939 : « Le traître, Staline, c'est toi ! » (« Der Verräter, Stalin, bist Du ! »). La ligne du Zukunft préfigure ainsi le « consensus occidental » pendant la guerre froide, auquel contribueront ses anciens auteurs activement.The Analysis of National Socialism in Willi Münzenberg's Weekly ‘Die Zukunft', 1938-1940‘Die Zukunft', a publication of antifascist émigrés in Paris which came out from 1938 to 1940, invites us to enquire into the influence of intellectuals during the interwar period and particularly into the initiatives of émigrés to warn the Western democracies against the nazi dictature and its expansionist goals. The weekly was created by a former key figure of the Comintern, Willi Münzenberg, after his breakoff with stalinism in early 1938. It allows, in fact, to discover an impressive transnational network of 341 authors from 25 countries and distinguishes itself by the implication of well-known intellectuals and politicians, such as Heinrich, Thomas, Klaus and Erika Mann, Alfred Döblin, Lion Feuchtwanger, H.G. Wells, Aldous Huxley, Harold Macmillan, Clement Attlee, Édouard Daladier or Édouard Herriot. Even Jawaharlal Nehru participates in the debate about the future of the colonial empires, an important issue in the ‘Zukunft'. This can be explained by the fact that the magazine does not restrain itself to a platform of information for German-speaking émigrés in Paris. It aims at a wide discussion about a new order for Germany, Europe and the world after Hitler's downfall, as it is expressed in its title : ‘Die Zukunft' means ‘The Future'. In this article we will focus on the analysis of national-socialism in the pages of the weekly and, by extension, the contribution of its authors to the definition of « totalitarism », coming up during the interwar period. Some of them take part at this debate at the forefront, as Arthur Koestler, Manès Sperber, the Italian antifascistes Don Luigi Sturzo and Francesco Saverio Nitti or the menshevik Alexander Schifrin. The Molotov–Ribbentrop Pact offends these intellectuals and leads them to put the USSR into the « totalitarian » camp, besides Germany and Italy. In this context, Willi Münzenberg throws his famous accusation on Stalin : « The traitor, Stalin, is you ! » (« Der Verräter, Stalin, bist Du ! »). The political line of ‘Die Zukunft' prefigures in a certain way the « Western consensus » of the Cold War period, to which its former authors will contribute actively.
Mélanges
- La légende noire de l'IRA : entre historiographie « révisionniste » et mythologie unioniste - Emmanuel Destenay p. 405-424 Vers la fin du vingtième siècle, plusieurs historiens concluent que pendant la guerre d'indépendance irlandaise (1919-1921), l'IRA aurait traqué les rescapés de la Première Guerre mondiale pour les punir de leur participation auprès des Britanniques pendant le conflit. Or, cette légende noire repose sur des interprétations erronées, sur des omissions inavouées et constitue aujourd'hui un rempart intellectuel puissant à toute compréhension détaillée du rôle des rescapés de 1914-1918 pendant la guerre d'indépendance. Plus important encore, elle reste indissociable des trois décennies de violences communautaires en Irlande du Nord (1969-1990) et s'inscrit également dans une période de renouveau historiographique dit « révisionniste ». Alors qu'une nouvelle génération de chercheurs travaille à la démythification de l'historiographie irlandaise, des historiens issus de cette mouvance façonnent un récit qui se nourrit également du vide historiographique qui entoure la contribution déterminante de rescapés de 1914-1918 à la guerre d'indépendance. Car, loin de constituer un groupe homogène, des rescapés participent à la lutte armée contre les forces de la Couronne auprès des brigades républicaines.The Distorted Vision of the IRA: between Historiographical Revisionism and Unionist Mythology
From the 1990s till this day, the overwhelming and almost unanimously shared distorted vision of the Irish Republican Army targeting the survivors of the First World War considerably contributed to portray Irish veterans of the Great War as a severely persecuted community during the Irish War of Independence. In portraying them as victims, not of collateral and indiscriminate political violence, but as victims of selective violence in wartime, historians projected onto the IRA the image of a paramilitary organisation hunting, intimidating, torturing, when not executing, the veterans of the European conflict. However this interpretation and portrayal of them being a severely persecuted group does not bear scrutiny when the empirical evidence from the period is examined. The enumeration of all veterans assassinated by the IRA cannot help us understand the reasons why they suffered (alongside other communities). It appears necessary to rely on primary sources to properly appreciate the reasons for their executions. Irish veterans of the Great War formed a heterogeneous community with diverse motivations and expectations. When the War of Independence broke out, some of them staunchly supported the British Crown, others supported the revolution, while the overwhelming majority aspired to a peaceful and quiet reintegration within their local community. As such, to use the appellation ‘Irish veterans' already presents some flaws given that the post-war trajectories of this community varied greatly. In addition, the present article argues that the distortion cannot be dissociated from the three decades of communal violence and republican insurrection in Northern Ireland (1969-1990). The representation of the IRA hunting down veterans of the Great War emerged after thirty years of sectarian violence and illustrates that the historians who shaped it belonged to their time. Nonetheless, those historians also belonged to the second generation of revisionists who advocated professional scholarship and a ‘mental war of liberation from servitude to myth' to achieve Ireland's historiographical revolution. While challenging traditional literature and cleansing Irish history from republican mythology, professional historians' dissatisfaction with republicanism led some of them to shape a distorted vision of the IRA persecuting the survivors of the Great War at a time when contemporary Unionism rediscovered and explored its historical consciousness. In the later 1960s, the Northern Irish state celebrated its founders and sought to strengthen its unionist sense of belonging through overt acts of identification, historical re-enactments, demonstrations and the revival of loyalist mural art. A new unionist iconography sought to cement the distinctive Northern Irish heritage and culture and consequently generated its own unionist myths while professional historians begged for the demystification of Ireland's history. That the new revisionist stream and the illumination of the historical consciousness of modern Unionism alike are the breeding grounds of that distorted vision of the IRA systematically targeting veterans of the Great War comes as no surprise. The constant confrontation with and denunciation of republican mythology helped to introduce a unionist rhetoric. However, while many detractors of the revisionist historiography lamented that heroic figures had been cleansed from the Irish past, and accused revisionist historians of launching a historical counter-revolution, they did not seem to deplore that the IRA was portrayed as an entity deliberately persecuting veterans of the Great War. Furthermore, if the advocates of the revisionist stream highlight the necessity to rely on primary sources and historical evidence, they seem to deliberately neglect another historical evidence ; the determinant role played by veterans of the Great War during the War of Independence. Hundreds of them joined the IRA to fight for the independence of Ireland. The largely-spread, and now accepted, legend of the IRA tormenting the survivors of the European conflict contributed to dissociate veterans of the Great War from the republican movement whereas they did train, supervise and fight with the IRA. That distortion fed on the total absence of historical research dealing with their determinant role in shaping the organization. The Centenary of the Irish War of Independence represents an unexpected yet welcome moment to challenge traditional narratives by bringing to light the genesis of that distorted vision of the IRA persecuting and hunting down veterans of the Great War.
- La légende noire de l'IRA : entre historiographie « révisionniste » et mythologie unioniste - Emmanuel Destenay p. 405-424
- Comptes rendus - p. 425-501
- Liste des livres reçus au bureau de la rédaction - p. 503
- Ouvrages analysés dans les comptes rendus de la présente livraison - p. 505-506