Contenu du sommaire : Que fait l'ONU ? Droit d'inventaire

Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique Mir@bel
Numéro no 142, 2019
Titre du numéro Que fait l'ONU ? Droit d'inventaire
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Le mot de la rédaction - Anne Jollet p. 5-8 accès libre
  • DOSSIER

    • Introduction : Que fait l'ONU ? Droit d'inventaire - Chloé Maurel, Georges Vayrou p. 11-18 accès libre
    • L'ONU et les Palestiniens : de l'ambiguïté à l'impuissance - Sandrine Mansour p. 19-36 accès libre avec résumé
      L'histoire de la Palestine est au cœur de l'histoire du droit international. Le conflit israélo-palestinien, né de la création de l'État d'Israël en 1948 et des différentes guerres israélo-arabes, a été l'occasion de nombreuses sessions de l'ONU, de nombreuses résolutions, sans qu'il y ait de solutions sur le terrain. Le plan de partage de l'ONU de 1947 n'a jamais été mis en application. Il s'agit dans cet article d'analyser pourquoi, après une période d'espoir, le conflit israélo-palestinien a abouti à une impasse et pourquoi l'ONU s'est révélée impuissante à y apporter une solution pérenne.
    • Le statut et la situation des réfugiés dans le monde, enjeu pour l'ONU - Chloé Maurel p. 37-59 accès libre avec résumé
      Dans le passé, avec le « passeport Nansen » (1922), puis avec l'Organisation internationale pour les réfugiés (de 1946 à 1952), la communauté internationale avait appréhendé la situation des réfugiés avec humanisme. Aujourd'hui, avec près de 70 millions de personnes dans le monde confrontées à une situation critique, on peut parler de crise de l'accueil des réfugiés, car les pays riches refusent souvent d'accueillir sur leur sol un grand nombre d'entre eux. Qu'a fait l'ONU au fil des décennies, et notamment son Haut-commissariat pour les réfugiés, créé en 1951 ? S'il a été mis en place pour protéger et aider ces personnes, il semble de nos jours, sous la pression des pays riches, inciter les réfugiés à rester chez eux ou à y retourner, au lieu de les aider à gagner des pays d'accueil sûrs.
    • La formation des casques bleus à la protection des biens culturels au Mali, une révolution ? - Mathilde Leloup p. 61-75 accès libre avec résumé
      La Convention de 1954 est à ce jour le seul texte juridique portant exclusivement sur la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Adoptée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle a été complétée par un deuxième protocole en 1999, afin de s'adapter au changement de nature des conflits armés, désormais plus intra qu'interétatiques, ainsi qu'à celui des atteintes au patrimoine culturel, qui ne sont plus seulement collatérales mais également intentionnelles. En dépit de ces transformations, le rôle des casques bleus est demeuré ambigu vis-à-vis de la Convention de 1954, de ses deux protocoles (1954 et 1999) et de ses deux principaux articles portant sur la « sauvegarde » et le « respect » des biens culturels, mais aussi plus généralement vis-à-vis du droit international humanitaire. Le Conseil de sécurité semble avoir résolu cette ambiguïté en adoptant la résolution 2100 le 25 avril 2013. Pour la première fois dans l'histoire du maintien de la paix, l'opération MINUSMA a été chargée de « protéger les sites culturels et historiques » du Mali. S'il semble encore prématuré de conclure à la création d'un précédent, force est de constater que cette opération a permis une véritable prise de conscience de la part de la communauté internationale quant à la nécessité de former les armées nationales ainsi que les contingents des opérations multilatérales à la protection des biens culturels.
    • L'ONU face aux migrants : une mission inaboutie ? - Antoine Pécoud p. 77-92 accès libre avec résumé
      Dans un contexte de crise des migrants et des réfugiés, les Nations unies ont adopté en 2018 un ambitieux pacte pour mieux gouverner les flux migratoires. Un siècle plus tôt, à sa création en 1919, l'Organisation internationale du travail se préoccupait déjà des conditions de travail des travailleurs migrants. Mais aux yeux de nombreux États, l'admission et le traitement des étrangers relèvent de leur seule souveraineté, et non du mandat d'une organisation internationale.
    • Kofi Annan, un parcours de plus de 40 ans au sein de l'ONU - Chloé Maurel p. 93-103 accès libre avec résumé
      Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU de 1997 à 2006, a été le plus connu, le plus charismatique et le plus dynamique des dirigeants récents de l'ONU. Comment s'est construit son parcours, de son Ghana natal jusqu'à la « Maison de verre », le siège de l'ONU à New York ? Quel bilan pour ses deux mandats à la tête de l'ONU ? Le récit qui suit se propose de montrer l'ascension progressive de Kofi Annan au sein des différentes instances des Nations unies et d'évaluer son action, avec un recul critique.
    • António Guterres à la tête de l'ONU, « le job le plus difficile du monde » - Georges Vayrou p. 105-110 accès libre avec résumé
      Si Kurt Waldheim fut rattrapé par son passé à l'issue de deux mandats de secrétaire général de l'Organisation des Nations unies de 1972 à 1981 – ce qui ne l'empêcha pas d'être élu président de la République d'Autriche en 1986 –, António Guterres a son passé politique derrière lui, assumé et pas très glorieux aux yeux des progressistes. Toutefois, il fut un haut-commissaire aux réfugiés (HCR) reconnu et apprécié, notamment par certaines ONG, avant d'être désigné secrétaire général de l'ONU le 1er janvier 2017, en mettant « tout le monde d'accord ».
  • CHANTIERS

    • La répression anticommuniste du printemps 1940 au printemps 1941 : l'affaire de l'usine Breguet d'Aubervilliers - Louis Poulhès p. 113-135 accès libre avec résumé
      L'arrestation des militants impliqués dans un réseau de distribution de tracts dans une usine métallurgique de la banlieue parisienne est exemplaire de la répression exercée au printemps 1940 contre un Parti communiste français réduit à la clandestinité depuis septembre 1939. L'affaire, une des premières traitées par la nouvelle brigade spéciale des Renseignements généraux, fait la preuve de l'efficacité des méthodes policières. Elle montre aussi les limites de leur technicité, les pistes susceptibles de remonter la filière jusqu'aux niveaux supérieurs de la direction du PCF n'ayant guère été exploitées. Le parcours des inculpés, incarcérés dans les prisons parisiennes puis évacués vers le midi de la France en juin 1940 lors de l'exode pénitentiaire, illustre la continuité de la répression anticommuniste, de la fin de la Troisième République au régime de l'État français. Nonobstant la désorganisation du pays en conséquence de l'occupation allemande, les autorités françaises trouvent les ressources nécessaires pour diligenter les poursuites et les faire appliquer, avec des conséquences tragiques pour plusieurs des condamnés livrés par la suite aux Allemands.
  • MÉTIERS

    • Transmettre l'histoire
    • Aux sources de l'histoire
      • Jules Durand, une voix qui refuse de se taire - John Barzman p. 145-166 accès libre avec résumé
        Syndicaliste victime d'une machination patronale, innocent condamné à mort par la justice, héros d'une campagne de solidarité internationale, tel est le Jules Durand qu'on connaît le mieux. Mais l'homme fut aussi un personnage de la chanson, du théâtre, du roman, du cinéma, symbole du combat émancipateur, tour à tour honoré et presque oublié. Cet article rappelle les principales étapes de sa vie et des mémoires auxquelles elle a donné naissance, et soulève quelques questions posées par la promotion de sa cause aujourd'hui.
  • LIVRES LUS

  • UN CERTAIN REGARD

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