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Bien que le concept d'espace public recouvre des réalités fort diverses, aujourd'hui, il est fortement associé aux médias. Cet article traite d'une des conditions d'existence de l'espace public constitué par les médias, l'accessibilité pour les acteurs sociaux . En prenant appui sur des entretiens semi-directifs réalisés auprès de journalistes québécois, l'auteur cherche à lier le rôle sociétal des médias aux pratiques des membres de la profession journalistique.

Cet article porte sur l'engagement dans la communication politique, c'est-à-dire l'investissement ou la projection de leur propre personne qu'effectuent les acteurs politiques quand ils mènent des opérations de communication. Il étudie plus spécifiquement l'engagement du Premier ministre Parizeau dans son discours de présentation de son cabinet le 26 septembre 1994. Trois procédés discursifs sont identifiés : l'utilisation d'unités linguistiques auto-référentielles , le recours à des énoncés performatifs et l'accomplissement d'actes de discours directifs. L'analyse tend à démontrer que Parizeau s'engage fortement dans son discours et qu'il le fait à des fins stratégiques.

Cet article analyse l'usage des médias (vidéo-photo, film super 8) dans le cinéma et la manière particulière dont ils informent les rapports de genre. Refusant de prendre l'omniprésence des images et des médias comme une évidence, ou de tomber dans le discours inverse (surtout universitaire classique) qui consiste à les ignorer sous prétexte de leur non-validité, l'auteure les situe au cœur des enjeux de la post-modernité et pose la question suivante : comment adopter une position réflexive sur soi en tant qu'homme ou femme, définir et négocier les frontières symboliques propres à chacun lorsque des dispositifs-médias s'interposent entre les personnes ? L'analyse porte sur quelques films contemporains occidentaux et indique que le cinéma est lui-même porteur d'une critique à l'égard de ces dispositifs et de leurs images respectives.

L'auteur relève ici les traces de la post-modernisation et analyse les symptômes de ce lent passage. Le post-modernisme s'est développé à un rythme important à partir des milieux de création (par exemple, l'architecture) et il a pénétré la culture occidentale sans réussir, pour autant, à s'imposer complètement. Il a également frappé aux portes de l'organisation moderne, aux prises avec la modernité avancée. L'auteur analyse ici cette rencontre de deux mondes.

L'auteur s'interroge sur les raisons de la popularité de la télévision tunisienne pendant le mois de Ramadan chez une catégorie de téléspectateurs qui, habituellement, ne regardent que les programmes des télévisions étrangères. En utilisant la méthode de l'observation participante, l'auteur analyse la réception active des membres de familles, au profil «moderne », vivant à Tunis. Ce changement dans les habitudes de consommation télévisuelle s'expliquerait, d'une part, par la capacité de la télévision «locale » de faire participer les téléspectateurs aux rites de proximité ravivés par le Ramadan et, d'autre part, par l'attachement des téléspectateurs aux valeurs communautaires et aux liens sociaux qui y sont rattachés.

Le modèle de la société de l'information affirme que la nouvelle hégémonie de l'information transforme la société industrielle. Le changement majeur ne réside-t-il pas davantage dans l'intégration de plus en plus poussée de l'information et de la communication au fonctionnement de l'économie et de la société, dans la soumission de l'information et de la communication aux règles qui régissent la société industrielle ? Bref, dans la marchandisation de l'information, de la culture et de la communication ? Plutôt qu'en un «après société industrielle», la période de transition que nous vivons ne consisterait-elle pas plus modestement en un passage d'un mode d'organisation industrielle à un autre mode d'organisation industrielle et sociale, du fordisme au gatesisme ?