Contenu du sommaire : L'inclusion ou la fin de la discrimination pour les personnes handicapées : chimère ou réalité ?

Dans cet article sera présenté l'impact de l'effet « établissement » sur la dynamique inclusive. Mon ethnographie a mis en lumière la diversité des « réalités inclusives » vécues par les adolescents des dispositifs ULIS au collège et, questionne la manière dont l'école compose avec des injonctions antagonistes, qui sont simultanément inclusives et concurrentielles. Cette tension est d'autant plus forte dans les établissements favorisés, où la compétition scolaire est à son paroxysme. Il sera aussi question des contradictions scolaires entre dynamique inclusive et dynamique concurrentielle. Enfin, il sera étudié à l'aide de matériels ethnographiques les conséquences de ces tensions sur le positionnement des acteurs et les expériences inclusives des adolescents.

Prenant progressivement conscience du caractère discriminatoire de son organisation en deux régimes scolaires séparés, l'un dit « régulier », l'autre dit « adaptation scolaire », le système éducatif québécois tente lui aussi comme bien d'autres de se réformer dans le sens d'un fonctionnement plus inclusif au bénéfice de la diversité des élèves au nombre desquels on compte ceux qui sont identifiés « élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage ». Une recherche collaborative menée avec les acteurs du réseau des écoles publiques alternatives du Québec (REPAQ), en particulier les parents d'élèves, permet de décrire leurs perceptions des atouts dont disposent ces écoles afin de se rendre les plus inclusives possibles. Des focus-groupes ont permis de recueillir le point de vue de 35 parents sur le caractère inclusif de leurs écoles. Les résultats sont structurés en quatre thématiques : le recrutement et l'admission, l'organisation des classes multi-âge, la situation des élèves « différents », l'attitude et le rôle des enseignants.

Alors que les politiques publiques éducatives actuelles font de la prise en compte des besoins éducatifs particuliers des élèves en situation de handicap (ou non) le levier d'opérationnalisation de l'école inclusive, certains chercheurs considèrent que les besoins n'appartiennent pas au paradigme inclusif, en tant qu'ils renvoient à la compensation individuelle des déficiences et qu'ils participeraient paradoxalement d'un fonctionnement de discrimination scolaire en contribuant à la mise à l'écart des publics vulnérables dans des lieux éducatifs séparés. Dans un tel contexte institutionnel et scientifique, l'objet de cette contribution est de mettre en perspective les approches en présence pour tenter de répondre à la question de savoir en quoi les besoins éducatifs particuliers peuvent à la fois être considérés par les uns comme l'instrument d'un processus de discrimination, tandis que d'autres y voient au contraire le moyen le plus efficace de s'y opposer et de promouvoir l'école inclusive.

À travers une enquête menée dans un département du sud-est de la France, l'article vise à appréhender la lente mise en accessibilité des équipements sportifs. Pour cela, il s'attarde sur le rôle des acteurs associatifs. Apparaissant de prime abord comme ressortissant de l'action publique, ces acteurs peuvent être caractérisés d'entrepreneurs par leur engagement local au sein des associations, mais aussi en raison de leur rôle de négociateurs auprès des collectivités. En effet, ces acteurs ne se contentent pas de chercher à rendre accessible l'activité dans un environnement parfois hostile mais tentent également d'influencer l'action publique pour une progression de l'accessibilité. L'enquête montre que ces entrepreneurs peuvent aussi légitimer l'organisation de territoires sportifs discriminants en acceptant l'organisation d'une accessibilité partielle et planifiée à l'échelle d'un département.

Cet article présente une démarche réflexive s'étant déployée au sein de la fédération des maisons d'hébergement pour femmes (FMHF) du Québec (Canada) visant à favoriser l'inclusion de femmes discriminées. Il fait un retour sur les différents contenus abordés dans le cadre d'une formation de 2 jours, sur l'intervention féministe intersectionnelle (IFI) soit : 1) l'intervention féministe comme approche critique du modèle biomédical, 2) l'intersectionnalité en tant que concept permettant de saisir les discriminations vécues par les femmes, 3) le positionnement (à titre de privilégiées ou d'opprimées) des intervenantes à l'intérieur de différents systèmes d'oppression, 4) le continuum des violences faites aux femmes, 5) les maisons en tant que lieu où les femmes peuvent se sentir contrôlées ou discriminées et 6) la dimension sociopolitique de l'intervention féministe. Cet article se termine sur quelques faits saillants de l'évaluation externe de cette démarche.