Contenu du sommaire : Oriane : « Organiser les entreprises, les institutions et les associations en présence du risque »

Cet article démontre que l'approche qualimétrique de la gestion préventive du risque de Knight permet de créer de la valeur ajoutée, en convertissant les coûts-performances cachés. Cette conversion contribue à optimaliser la fonction continue d'utilité marginale afférente au risque. Les coûts-performances cachés mesurent le négatif de la valeur, généré par les dysfonctionnements du fonctionnement de l'organisation et de son management. À ce titre, les coûts-performances cachés mesurent le risque aryétique (probabilisable). Ainsi, l'approche qualimétrique permet de faire le pont entre les deux catégories de risques généralement dissociées. Le risque de Knight recèle une espérance de gain qui peut être obtenue en optimalisant la fonction d'utilité marginale afférente au risque. L'approche qualimétrique permet de cerner et mesurer l'impact des pathologies organisationnelles et de les raccorder aux pathologies économiques. Cet article introduit à ce titre une démarche clinique de l'activité par l'approche qualimétrique.

Les contrats pétroliers entre l'État et les entreprises pétrolières exposent la trésorerie publique à un manque à gagner. Ce risque est lié au risque systémique de la volatilité des prix du pétrole et au risque opérationnel lié aux comportements opportunistes des agents. La faible traçabilité de l'information fiscale pétrolière qui en résulte, affaiblie le reporting comptable et financier entre les parties qui ne peuvent obtenir des gains optimaux. Ceux-ci doivent se contenter des gains satisfaisants. Pourtant, en situation d'asymétrie informationnelle, la maîtrise des risques liés aux régimes fiscaux pétroliers dépend du degré de traçabilité de l'information et de pertinence du modèle d'évaluation des gains que dispose les parties. Dans cet article, nous voulons appliquer cette approche aux contrats pétroliers du Congo, où la fiscalité pétrolière est régie par la loi 24-54 du 23 août 1994 portant le code des hydrocarbures, le code général des impôts et le code des investissements.

L'emprise de la connexion est reconnue par notre seul droit du travail français. Alors que les courriels et appels à caractère professionnel s'immiscent de plus en plus facilement dans la vie des salariés, le « droit à la déconnexion » est inscrit dans notre code du travail depuis la publication de la loi n° 2016-1088 du 8 août 2016. Ce nouveau droit, soumis à négociation, est entré en vigueur le 1er janvier 2017 dans le cadre de la loi travail. Nous cherchons à aller au-delà de ce que disent les textes, de leur ancrage dans une histoire juridique du fort portant le faible. Ce qui nous intéresse, ici, c'est ce que l'informel fait au cœur d'une PME pour mettre en délibéré une déconnexion. Cette démarche, dans la mise en œuvre d'une obligation légale au sein d'une PME, nous permet de poser un regard pragmatique à la fois expérientiel et analytique sur la réalité des entreprises vis-à-vis du droit à la déconnexion.

L'évolution actuelle du droit des affaires démontre une influence considérable de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) dans la gouvernance des sociétés. Suite à de nombreux scandales d'envergure internationale, le choix de la RSE se dessine désormais comme un incontournable pour les entrepreneurs d'aujourd'hui et de demain. Le droit traduit cette nouvelle orientation du système économique au travers de l'évolution combinée du droit dur et du droit souple. L'émergence depuis plusieurs années d'entreprises à mission sociétale en constitue une illustration marquante. Toutefois, le risque d'aboutir à une RSE sans contenu est présent, comme l'illustre la thématique connue de « l'écoblanchiment ». Pour y faire face, le droit a passé la vitesse supérieure avec la récente réforme française portée par le projet de loi PACTE. Ces nouveaux mécanismes, souvent salués et parfois institutionnalisés, posent tout de même la question de l'efficacité pour la RSE d'irriguer la sphère économique, de savoir si le droit se construit de la bonne manière et, finalement, de déterminer si cette finance sociale est une réelle opportunité d'appropriation sociétale pour ces organisations qualifiées d'hybrides.

Si les associations ne sont pas les seules à innover socialement, elles représentent un potentiel encore peu valorisé en Algérie. En effet, comme dans beaucoup de pays du sud, les innovations sociales issues des structures de l'économie sociale et solidaire sont faites dans la plus grande discrétion et peinent à survivre. L'importance de l'ancrage territorial (Hillier et al., 2004), de l'initiative locale et participative, du contexte économique et social à prendre en compte ainsi que les formes de gouvernance influent sur les impacts sociaux générés par les associations. La production et la capitalisation de valeurs demeurent parmi les difficultés que les associations algériennes peinent à surmonter. Cette réalité génère souvent pour elles, un handicap pour définir un positionnement stratégique qui leur permettrait une « prise de pouvoir sur l'existence » (Cloutier, 2003). Cet article prend comme étude de cas l'association « El Badr » de la wilaya de Blida avec son centre d'hébergement bénévole qualifié de « second foyer pour les cancéreux ». Il met en évidence comment les acteurs de l'association « El Badr » ont pris conscience de leur production de valeurs et quels points de repères leur ont permis d'avoir des arguments pour se revendiquer innovants socialement.

De nombreux cas de gestion de crise attestent d'une forte complexité et d'une difficulté d'analyse rapide de la situation. La résilience des entreprises connaissant des situations de crise, a fortiori de crise complexe, n'est donc pas assurée. La gestion d'une crise nécessite la connaissance d'un minimum d'éléments d'information pour en établir le diagnostic. Il convient aussi de déterminer de manière raisonnée et efficace les actions à conduire pour la traiter. Les crises majeures ou dites hors cadre, dans lesquelles le décideur ne dispose plus de référentiels auxquels se raccrocher, peuvent nécessiter l'obligation de « décider dans l'incertitude ». Dans ce contexte, nous proposons alors la problématique suivante : « quelle condition pour assurer une résilience dans le cadre d'une crise complexe ? » Nous proposons d'envisager des éléments de réponse à une telle problématique en nous basant sur le cas d'une crise rencontré par une entreprise de taille moyenne, spécialisée dans le secteur des prestations de santé.

Si la pensée complexe et son corollaire, la théorie des systèmes, font l'objet d'une reconnaissance académique certaine, elles peinent, pourtant, à s'incarner dans les pratiques organisationnelles. Le cas de la prévention des risques psychosociaux (RPS) chez les enseignants du second degré public est, à cet égard, édifiant. En effet, ces risques, dont la définition est désormais stabilisée, ont fait l'objet de nombreuses publications ces dernières années et sont maintenant bien connus des chercheurs comme des praticiens. Comment expliquer, dès lors, la faiblesse des résultats obtenus dans la prévention de ces risques parmi les enseignants ? Notre article démontre que la réponse est à trouver dans le caractère profondément individualiste des solutions mises en œuvre jusque-là, niant toute complexité au système de prévention des RPS.

Les consommateurs comme producteurs doivent pouvoir situer les produits qu'ils veulent acheter ou vendre pour retirer la satisfaction maximale et le profit le plus élevé induit. Les vins de Bordeaux n'échappent bien évidemment pas à cette contrainte. Les moyens classiques de hiérarchisation sont au nombre de trois : le marché, la loi et la convention. Chacun de ces moyens de hiérarchisation ne présente pas les mêmes risques, les mêmes avantages ni les mêmes inconvénients. L'utilisation conjointe que les vins de Bordeaux font de ces outils permet d'aboutir à des hiérarchisations fines des vins qui présentent une plus ou moins grande plasticité. Cet article cherche à définir comment les acteurs de se secteur s'organisent dans la détermination d'une hierarchisation de leur produit.