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Revue Revue de science criminelle et de droit pénal comparé Mir@bel
Numéro no 4, octobre-décembre 2011
Texte intégral en ligne Accessible sur l'internet
  • Doctrine

    • Légalité et égalité de l'exécution des peines en droit international pénal : un clair-obscur contrasté - Damien Scalia p. 761-788 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Aucune prison internationale n'a été créée en vue d'exécuter les peines prononcées par les juridictions pénales internationales; elles doivent donc compter sur la collaboration des États pour ce faire, ce qui n'est pas sans poser de sérieuses difficultés. Ainsi, si les normes en matière d'exécution des peines contenues dans les textes constitutifs des tribunaux pénaux internationaux semblent claires a priori, les directives pratiques et les accords passés avec les États accueillant les condamnés internationaux les rendent cependant obscures. Mais malgré une volonté affichée de respecter les principes (fondamentaux) de légalité et d'égalité en matière d'exécution de peines, le droit international pénal, tel qu'appliqué par les Tribunaux ad hoc, ne semble pas respecter entièrement les normes internationalement reconnues en la matière par les juridictions de défenses des droits humains, au premier rang desquelles la Cour européenne des droits de l'Homme. Le contraste qui apparaît est en la matière révélateur des difficultés existantes. La présente contribution vise dès lors à mettre en exergue les lacunes qui demeurent près de 20 ans après la création des Tribunaux ad hoc, espérant que la CPI ne commettra pas les mêmes erreurs.


      No international jail was created to enforce sentences imposed by international criminal courts. So ICTs must rely on the cooperation of States to do, what is causing serious trouble. Even if the constitutive texts of International Criminal Tribunals seem a priori clear regarding the standards of enforcement of sentences, practical guidelines and agreements with hosting States may make them obscure. Moreover, despite their willingness to respect the principles of legality and equality in their judgements, the ad hoc Tribunals do not seem to fully comply with international standards recognized by the courts of human rights, i.e. the European Court of human Rights. This situation is indicative of the contrasted complexity of these issues. My paper aims to highlight some of the remaining gaps regarding international sentences and their execution, close to 20 years after the creation of ad hoc Tribunals, that the ICC could avoid making the same mistakes.

    • La distinction police administrative / police judiciaire au sein de la jurisprudence constitutionnelle : Éléments de contribution tirés du commentaire de la décision « LOPPSI » du Conseil constitutionnel - Marc-Antoine Granger p. 789-800 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      Par sa décision « LOPPSI » rendue le 10 mars 2011, le Conseil constitutionnel conforte la place tout à fait essentielle de la distinction entre les deux types de police (administrative et judiciaire) au sein de la jurisprudence constitutionnelle pour la résolution de la confrontation entre les droits et libertés constitutionnellement garantis et les dispositifs policiers. Sur le plan du régime de ces droits et libertés, cette distinction policière permet effectivement en s'attachant uniquement à la finalité poursuivie (sauvegarde de l'ordre public ou recherche des auteurs d'infractions pénales) de déterminer un certain nombre de limites constitutionnelles applicables. En particulier, dans sa décision n° 2011-625 DC, le Conseil constitutionnel apporte d'importantes précisions relatives à l'interdiction de privatiser la police ainsi qu'à l'exigence de direction et de contrôle de la police judiciaire par l'autorité judiciaire.
      The distinction between administrative police and the criminal investigation police in constitutional jurisprudence. Contributing elements drawn from the commentary on the Constitutional Council's « LOPPSI » decision In its « LOPPSI » decision, delivered on 10 March 2011, the Constitutional Council reinforced the essential distinction to be made between the two types of police (administrative and criminal investigation) in constitutional jurisprudence in order to resolve the conflict between rights and freedoms guaranteed by the Constitution and policing arrangements. At the level of these rights and freedoms, this distinction between the two types of police effectively means that, by focussing solely on the objective pursued (safeguard of public order or search for individuals who have committed crimes), a certain number of constitutional limits can be defined. In particular, in its decision no. 2011-625 DC, the Constitutional Council has clarified a number of important issues in relation to the prohibition on privatising the police as well as on the requirement that the criminal investigation police be supervised and controlled by the judicial authority.
    • La visioconférence dans le procès pénal : un outil à maîtriser - Jérôme Bossan p. 801-816 accès libre avec résumé avec résumé en anglais
      La visioconférence a fait son entrée dans le code de procédure pénale il y a dix ans par la loi du 15 novembre 2001. Depuis, son champ d'application s'est étendu, notamment en dernier lieu par l'intermédiaire de la LOPPSI II du 14 mars 2011. Utilisée dans des cas extrêmement variés, la visioconférence est perçue de manières diverses. Moyen moderne d'administrer la justice pour certains ou risque d'appauvrissement des débats pour d'autres, elle doit aujourd'hui trouver une place dans le procès pénal à côté de la comparution physique, en s'interrogeant sur l'opportunité d'y recourir et sur l'incidence de sa mise en œuvre sur le procès pénal lui-même.
      Videoconferencing in criminal proceedings : a tool to master Videoconferencing has entered the Code of Criminal Procedure a decade ago through the law of November 15, 2001. Since then its scope has expanded, including most recently through the “LOPPSI II” law of March 14, 2011. Used in extremely varied cases, videoconferencing is perceived in different ways. Some see it as a modern means of administering justice, while others consider it a way to deplete debates. It must now find a place in the criminal trial, next to appearance in person, taking into account the appropriateness of using it, and the impact of implementation of the criminal trial itself.
    • Le consentement des mineurs victimes d'infractions sexuelles - Delors Germain p. 817-824 accès libre avec résumé
      Légion sont les dispositions protégeant le consentement des mineurs en matière d'infractions sexuelles. Cependant, aussi impressionnantes qu'elles soient, ces dispositions fragmentaires, ne sont guère convaincantes en ce qu'elles ne parviennent pas, par manque de cohérence, à protéger efficacement le consentement des mineurs victimes d'infractions sexuelles. Les récentes interventions législatives en la matière n'ont pas fait florès au sein de la doctrine. En clair, le régime actuel du consentement des mineurs victimes d'infractions sexuelles nécessite, en dépit des interventions récentes du législateur, une réforme en profondeur ; au point qu'il ne paraît pas excessif de réclamer à cet effet un moratoire législatif afin de pouvoir appréhender de manière beaucoup plus cohérente le consentement des mineurs victimes d'infractions sexuelles.
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