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L'objectif de ce travail est d'illustrer la contribution fournie par la jurisprudence à la genèse de l'incrimination d'« association de type mafieux » prévue par le code pénal italien, et à l'élargissement progressif de son périmètre d'application. Ce périmètre est aujourd'hui étendu jusqu'à inclure certaines formes particulières de crime organisé, qualitativement différentes et géographiquement lointaines des manifestations les plus traditionnelles des « mafias historiques » opérant dans le sud de l'Italie.

Le présent article traite de la difficile question du concours externe en association de malfaiteurs de type mafieux. Depuis plus de vingt ans la doctrine et la jurisprudence italiennes s'interrogent sur la possibilité de configurer un concours externe en association de type mafieux à la charge de ceux qui contribuent, par leur conduite, à la conservation ou au renforcement du groupe criminel, sans pour autant en faire partie.

Lorsqu'il a été imaginé, le projet du Parquet européen n'a pas été conçu comme un simple instrument procédural additionnel de coopération transnationale. Avec pour fin de défendre l'intérêt commun des contribuables européens, ce projet novateur entendait apporter la réponse au cloisonnement de l'espace pénal européen, en donnant à l'Union les moyens de mieux protéger ses propres intérêts financiers. Au moment où les négociations pour le projet du Parquet européen au sein du Conseil semblent dans l'impasse de devoir avancer avec un texte de compromis, sans pourtant réussir à rallier la totalité des Etats membres derrière un texte communément accepté, il est opportun de rappeler les raisons qui ont été à la base de cette ambition nouvelle. La voie ouverte pour une coopération renforcée afin de mettre en place le Parquet représente une opportunité de réfléchir à nouveau sur les bonnes orientations et les ambitions du projet.